VIDÉO - Anne-Sophie Leclère, ex-tête de liste frontiste aux municipales dans les Ardennes, avait été exclue de son parti le 3 décembre dern...
VIDÉO - Anne-Sophie Leclère, ex-tête de liste frontiste aux municipales dans les Ardennes, avait été exclue de son parti le 3 décembre dernier.
Anne-Sophie Leclère, ex-tête de liste FN aux municipales à Rethel (Ardennes), a été condamnée mardi par le tribunal de grande instance de Cayenne à une peine de neuf mois de prison ferme, cinq ans d'inéligibilité, assortie d'une amende de 50.000 euros pour avoir comparé la Garde des Sceaux, Christiane Taubira, à un singe.
Le tribunal avait été saisi d'une plainte du mouvement guyanais Walwari destinée à «dénoncer le fond idéologique d'extrême droite du parti de Marine Le Pen». Le TGI de Cayenne est allé au-delà des réquisitions du parquet qui avait demandé une peine de quatre mois de prison, 5 ans inéligibilité et 5.000 euros d'amende. Il a également condamné le Front national à 30.000 euros d'amende.
Anne-Sophie Leclère, ex-tête de liste FN aux municipales à Rethel (Ardennes), a été condamnée mardi par le tribunal de grande instance de Cayenne à une peine de neuf mois de prison ferme, cinq ans d'inéligibilité, assortie d'une amende de 50.000 euros pour avoir comparé la Garde des Sceaux, Christiane Taubira, à un singe.
Le tribunal avait été saisi d'une plainte du mouvement guyanais Walwari destinée à «dénoncer le fond idéologique d'extrême droite du parti de Marine Le Pen». Le TGI de Cayenne est allé au-delà des réquisitions du parquet qui avait demandé une peine de quatre mois de prison, 5 ans inéligibilité et 5.000 euros d'amende. Il a également condamné le Front national à 30.000 euros d'amende.
«Décision historique et salutaire»
Le 17 octobre, un reportage de l'émission «Envoyé spécial» sur France 2 avait montré cette commerçante de 33 ans, encartée au FN depuis 2012, propriétaire d'un magasin d'articles de pêche à Rethel, dans les Ardennes, qui s'efforçait de monter une liste pour les élections municipales dans cette ville de quelque 7.500 habitants. Questionnée alors sur un photomontage qu'elle avait placé sur sa page Facebook et qui montrait d'un côté un petit singe et de l'autre la garde des Sceaux, avec les légendes «à 18 mois» et «maintenant», Anne-Sophie Leclère l'avait assumé, assurant que «ça n'a rien à voir» avec du racisme. «Un singe, cela reste un animal, un Noir, c'est un être humain. J'ai des amis qui sont noirs, ce n'est pas pour cela que je leur dis que c'est des singes», se défendait-elle, expliquant avoir voulu montrer que, selon elle, la ministre est «une sauvage». «Quand on lui parle de quelque chose de grave, elle vous fait un sourire, mais faut voir, un sourire du diable», déclarait-elle.
«Cette photo c'était de l'humour. L'image a été postée sur ma page Facebook et je l'avais supprimée quelques jours après d'ailleurs, ce n'est pas moi l'auteur», s'était-elle ensuite défendue. La candidate avait été exclue du FN le 3 décembre par la présidente du parti, Marine Le Pen, sur proposition de la commission de discipline de la formation d'extrême droite. La justice avait également ouvert une enquête préliminaire, confiée par le parquet de Paris à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).
Joël Pied, secrétaire régional de Walwari, a évoqué une «décision historique et salutaire». Le représentant du Front national en Guyane, René Tran Van Nghia, a lui jugé cette décision «politique et ridicule». Un avis partagé sur Twitter par le chef de cabinet de Marine Le Pen, Philippe Martel, à qui le vice-président du parti Louis Alliot a vite répondu:
«Cette photo c'était de l'humour. L'image a été postée sur ma page Facebook et je l'avais supprimée quelques jours après d'ailleurs, ce n'est pas moi l'auteur», s'était-elle ensuite défendue. La candidate avait été exclue du FN le 3 décembre par la présidente du parti, Marine Le Pen, sur proposition de la commission de discipline de la formation d'extrême droite. La justice avait également ouvert une enquête préliminaire, confiée par le parquet de Paris à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).
Joël Pied, secrétaire régional de Walwari, a évoqué une «décision historique et salutaire». Le représentant du Front national en Guyane, René Tran Van Nghia, a lui jugé cette décision «politique et ridicule». Un avis partagé sur Twitter par le chef de cabinet de Marine Le Pen, Philippe Martel, à qui le vice-président du parti Louis Alliot a vite répondu:
Par lefigaro.fr