CARNET DE JUSTICE DU JDM . Ils ont 21 ans tous les deux. Ils sont incarcérés à Majicavo et possèdent un casier judiciaire déjà bien rempl...
CARNET DE JUSTICE DU JDM. Ils ont 21 ans tous les deux. Ils sont incarcérés à Majicavo et possèdent un casier judiciaire déjà bien rempli pour des vols, des menaces, des violences.
Le premier a été intercepté le 10 mars 2014 au rond-point de Majicavo Lamir sur un scooter volé quatre mois plus tôt. Ce scooter ne ressemblait à rien, un véritable puzzle de pièces en provenance de différents deux-roues. « Quand on possède un scooter volé, ça s'appelle du recel», explique le président Rieux. Mais la situation est un peu plus complexe. Car le jeune homme a volé ce deux-roues à celui dont il soupçonnait qu'il lui avait volé le sien quelques jours plus tôt. «Vous passez votre temps à voler, on vous voit devant ce tribunal pour vol tous les six mois. Et en plus vous êtes en situation irrégulière. Avec un palmarès comme celui-là, vos chances de régulariser votre situation sont très très limités», s'agace le président.
Le procureur l'interroge : «Pourquoi vous continuez à voler ?» Il n'obtient qu'un long silence en guise de réponse.
Le deuxième jeune comparait pour des faits de violence commis dans la prison de Majicavo. C'est un différend à propos d'un ventilateur cassé dans une cellule qui a dégénéré. Le prévenu attrape un thermos pour le jeter contre l'autre détenu. Il rate sa cible et le thermos percute un autre prisonnier qui est brûlé par l'eau chaude qu'il contenait. «C'est lui qui m'a provoqué, il s'est mis à gueuler sur moi.» A nouveau, le procureur questionne : «En prison, on est censé se faire discret, suivre une formation, travailler. Et vous, vous continuez à mal vous comporter. Si on vous marche sur les pieds, qu'est-ce que vous faites? Vous sortez la barre de fer?»
Dans ces deux cas, la justice semble impuissante. Comme si rien ne pouvait arrêter la dérive de ces jeunes dont les multiples condamnations n'ont servi ni de leçons ni d'avertissements. Comme s'ils étaient perdus à jamais, bloqués dans des comportements de petits délinquants.
Le premier est condamné à un mois de prison ferme supplémentaire. Le second, qui a déjà pris 14 jours de «mitard» comme punition, écope d'un mois à rajouter à son séjour à la maison d'arrêt de Majicavo.
C'est sa 9e condamnation en exactement 3 ans. Et aucune perspective ne semble se dégager pour sortir de la spirale.
A l'énoncé du verdict, les gendarmes leur remettent les menottes. Une fois de plus.
Le premier a été intercepté le 10 mars 2014 au rond-point de Majicavo Lamir sur un scooter volé quatre mois plus tôt. Ce scooter ne ressemblait à rien, un véritable puzzle de pièces en provenance de différents deux-roues. « Quand on possède un scooter volé, ça s'appelle du recel», explique le président Rieux. Mais la situation est un peu plus complexe. Car le jeune homme a volé ce deux-roues à celui dont il soupçonnait qu'il lui avait volé le sien quelques jours plus tôt. «Vous passez votre temps à voler, on vous voit devant ce tribunal pour vol tous les six mois. Et en plus vous êtes en situation irrégulière. Avec un palmarès comme celui-là, vos chances de régulariser votre situation sont très très limités», s'agace le président.
Le procureur l'interroge : «Pourquoi vous continuez à voler ?» Il n'obtient qu'un long silence en guise de réponse.
Une 9e condamnation
Le deuxième jeune comparait pour des faits de violence commis dans la prison de Majicavo. C'est un différend à propos d'un ventilateur cassé dans une cellule qui a dégénéré. Le prévenu attrape un thermos pour le jeter contre l'autre détenu. Il rate sa cible et le thermos percute un autre prisonnier qui est brûlé par l'eau chaude qu'il contenait. «C'est lui qui m'a provoqué, il s'est mis à gueuler sur moi.» A nouveau, le procureur questionne : «En prison, on est censé se faire discret, suivre une formation, travailler. Et vous, vous continuez à mal vous comporter. Si on vous marche sur les pieds, qu'est-ce que vous faites? Vous sortez la barre de fer?»
Dans ces deux cas, la justice semble impuissante. Comme si rien ne pouvait arrêter la dérive de ces jeunes dont les multiples condamnations n'ont servi ni de leçons ni d'avertissements. Comme s'ils étaient perdus à jamais, bloqués dans des comportements de petits délinquants.
Le premier est condamné à un mois de prison ferme supplémentaire. Le second, qui a déjà pris 14 jours de «mitard» comme punition, écope d'un mois à rajouter à son séjour à la maison d'arrêt de Majicavo.
C'est sa 9e condamnation en exactement 3 ans. Et aucune perspective ne semble se dégager pour sortir de la spirale.
A l'énoncé du verdict, les gendarmes leur remettent les menottes. Une fois de plus.
RR