Jamais une conférence n’a suscité autant de polémiques, passions et haines Pour l’image des Comores, la tenue de la conférence des chefs d...
Jamais une conférence n’a suscité autant de polémiques, passions et haines
Pour l’image des Comores, la tenue de la conférence des chefs d’État et de gouvernement des pays membres de la Commission de l’océan Indien est hautement symbolique. En effet, 39 ans après que les Comores soient décolonisées, elles n’ont jamais organisé de conférence «au sommet», alors que dans d’autres pays, il s’agit d’un événement entré dans les mœurs diplomatiques. Vivant dans une sorte d’«isolement diplomatique» qui ne dit pas son nom, les Comores ne reçoivent des chefs d’État qu’au compte-gouttes, et il arrive que pendant plus de 10 ans d’affilée, aucun chef d’État étranger ne soit reçu aux Comores. C’est une situation unique au monde, dans un pays dont le Président Ali Soilihi n’a officiellement jamais quitté les Comores en 3 ans de pouvoir, même si l’on parle de voyages «clandestins» nocturnes vers la Tanzanie ou Madagascar le concernant. Et, après lui, le Président des Comores a toujours battu le record mondial des visites à l’étranger, à telle enseigne que Mohamed Taki Abdoulkarim avait été surnommé «Le Pilote», pendant qu’Ahmed Sambi mériterait le surnom d’«Astronaute» et Ikililou Dhoinine celui de «Cosmonaute», en raison de la cadence effrénée de leurs voyages à l’étranger, puisqu’il leur arrive de passer plus de 15 jours par mois à l’étranger. Donc, malgré le nombre de visites effectuées par leurs dirigeants à l’étranger, les Comores ne reçoivent les dirigeants des autres États que chichement, avec parcimonie. Un ministre étranger qui passe aux Comores représente à lui seul un événement national. Dès lors, l’organisation reportée de la conférence des chefs d’État et de gouvernement des pays membres de la Commission de l’océan Indien (COI) aux Comores constitue un événement majeur, même si elle coûte cher à l’échelle des Comores, aux yeux de certains. C’est le prix à payer pour que les Comores commencent à assumer certaines responsabilités internationales devenues indispensables et incontournables.
L’organisation de la conférence de la COI exige un budget de 373.179.961 francs comoriens, soit beaucoup d’argent à l’échelle des Comores, mais ce budget n’est pas du tout prohibitif car il s’agit tout de même d’un grand événement diplomatique, qui doit s’organiser dans la discipline, l’honneur et la dignité. La destruction sans raison valable de l’Hôtel 5 étoilesGalawa Beach par Ahmed Sambi a encore compliqué les choses et a alourdi la facture. Mon grand-père disait: «Il faut savoir cacher ses malheurs» pour éviter d’être misérabiliste. Ce budget, nonobstant sa modicité, fait polémique. «Trop cher, trop prohibitif», pour certains. Il faut savoir ce qu’on veut, car, pour faire une omelette, il faut commencer par casser les œufs.
Par la suite, on a vu ceux qui, à l’instigation d’Ahmed Sambi et de ses crypto-sambistes, déchiraient les affiches en relation avec la conférence, uniquement par jalousie et mesquinerie parce que, pour eux, ce ne sont pas les Comores qui vont organiser la conférence, mais l’ennemi Ikililou Dhoinine. Une fois de plus, nous devons comprendre que face à certains événements nationaux, l’unanimité nationale doit prévaloir, pour le prestige de toutes les Comores, car tout dérapage sera porté au passif du pays. On n’a pas vu ce que l’arrachage des affiches a rapporté à Ahmed Sambi et aux crypto-sambistes, et on n’a jamais pu déceler une once d’intelligence dans un acte de haine et de méchanceté. De même, à Mitsamiouli, le samedi 28 juin 2014, on a entendu les fameux notables, par la bouche de Saïd Hassane Saïd Hachim, et sur ordre d’Ahmed Sambi, lancer un appel pour boycotter une conférence à laquelle ils ne sont invités par personne. Cette polémique inutile ne grandit absolument personne, mais il faut parler pour affirmer qu’on est encore vivant. C’est dans l’air du temps.
La conférence qui sera tenue par report à la fin du mois d’août 2014 est l’occasion pour les «bons et vrais Comoriens» de s’en donner à cœur joie pour suggérer que c’est le moment de régler le grave et difficile problème du statut juridique et politique de Mayotte une bonne fois pour toutes. Or, ce dossier est tellement épineux qu’il faut plus qu’une conférence «au sommet» pour lui trouver une solution. C’est un problème très difficile, compte tenu surtout de ses implications sociologiques, que personne ne veut voir, les «bons et vrais Comoriens» s’arcboutant sur leur slogan fétiche «Mayotte est et reste comorienne», sans nous dire, qui, sur le planeffectif, administre l’île aujourd’hui et comment faire pour que les Mahorais d’eux-mêmes consentent à demander la décolonisation de leur île. C’est quand même difficile quand on voit des gens qui invoquent uniquement le Droit international public dans un dossier aussi sensible et aussi inextricable. S’il suffisait de parler de Droit international public pour voir les différends internationaux trouver la solution la plus adaptée, il y a longtemps qu’aucun conflit ne durerait sur terre plus de 24 heures.
Et puis, il y a la guerre des mots. Quand, à la suite de l’accident de l’avion affrété par Air Algérie, dans lequel périrent 54 Français, le Président français François Hollande déclara sur le perron de l’Élysée que «je resterai donc ici à Paris tout le temps nécessaire. J’ai décidé de reporter le déplacement que je devais effectuer à La Réunion, à Mayotte et aux Comores», une nouvelle Guerre de Cent ans a été déclenchée, car Mayotte ne devait être dissociée des Comores. Il fut reproché au Docteur El Anrif Saïd Hassane de n’avoir pas immédiatement élevé une protestation diplomatique pour des mots provoquant des maux. Les Comores sont fondées à réclamer Mayotte puisque cette île est considérée par les instances internationales comme faisant partie du territoire comorien. D’accord. Mais, en attendant, c’est tout de même la France qui administre effectivement Mayotte, jusqu’au jour où il y aura une évolution sur le statut juridique et politique de Mayotte. Allons-nous donc nous livrer à une nouvelle Guerre de Cent Ans chaque fois que Mayotte sera dissociée des Comores, pendant que le principe même d’une négociation avec la France et avec Mayotte par «les vendus» est considéré comme la pire des hérésies et des trahisons?
Que dire des allégations de ceux qui disent sans la moindre preuve que c’est François Hollande qui a fait reporter la conférence, en obligeant les Comores à le faire, alors que ce sont les Comores qui ont suggéré cette solution? Que dire de ceux qui prétendent que François Hollande ne cherchait qu’un prétexte pour ne pas se rendre aux Comores? Que dire de ceux qui estiment que les morts entre Anjouan et Mayotte sont tellement dans les esprits qu’il ne faut manifester la moindre compassion envers les 54 Français morts au cours du crash de l’avion affrété par Air Algérie? Que dire de ceux qui estiment qu’il fallait tenir la conférence en l’absence de François Hollande, alors que le prestige de celle-ci n’aurait pas été le même, à partir du moment où c’est la présence de François Hollande à la conférence qui donne à celle-ci tout son éclat, la visite de François Mitterrand aux Comores remontant à 1990? Que dire de ceux qui, à l’instigation d’Ahmed Sambi, des crypto-sambistes et du Comité Maoré, s’apprêtaient à conspuer le nom de François Hollande, par pure bêtise et par haine pavlovienne envers Ikililou Dhoinine, alors qu’aux Comores, le chef de l’État français devra être l’invité du peuple et de l’État comoriens? Les Comores veulent réussir leur acte de naissance en matière d’organisation de «conférences au sommet». Pourquoi alors vouloir faire sombrer un événement aussi important à leurs yeux dans ce qu’elles considèrent comme un manque de faste, éclat et prestige?
Par ARM
© www.lemohelien.com – Dimanche 27 juillet 2014.
Pour l’image des Comores, la tenue de la conférence des chefs d’État et de gouvernement des pays membres de la Commission de l’océan Indien est hautement symbolique. En effet, 39 ans après que les Comores soient décolonisées, elles n’ont jamais organisé de conférence «au sommet», alors que dans d’autres pays, il s’agit d’un événement entré dans les mœurs diplomatiques. Vivant dans une sorte d’«isolement diplomatique» qui ne dit pas son nom, les Comores ne reçoivent des chefs d’État qu’au compte-gouttes, et il arrive que pendant plus de 10 ans d’affilée, aucun chef d’État étranger ne soit reçu aux Comores. C’est une situation unique au monde, dans un pays dont le Président Ali Soilihi n’a officiellement jamais quitté les Comores en 3 ans de pouvoir, même si l’on parle de voyages «clandestins» nocturnes vers la Tanzanie ou Madagascar le concernant. Et, après lui, le Président des Comores a toujours battu le record mondial des visites à l’étranger, à telle enseigne que Mohamed Taki Abdoulkarim avait été surnommé «Le Pilote», pendant qu’Ahmed Sambi mériterait le surnom d’«Astronaute» et Ikililou Dhoinine celui de «Cosmonaute», en raison de la cadence effrénée de leurs voyages à l’étranger, puisqu’il leur arrive de passer plus de 15 jours par mois à l’étranger. Donc, malgré le nombre de visites effectuées par leurs dirigeants à l’étranger, les Comores ne reçoivent les dirigeants des autres États que chichement, avec parcimonie. Un ministre étranger qui passe aux Comores représente à lui seul un événement national. Dès lors, l’organisation reportée de la conférence des chefs d’État et de gouvernement des pays membres de la Commission de l’océan Indien (COI) aux Comores constitue un événement majeur, même si elle coûte cher à l’échelle des Comores, aux yeux de certains. C’est le prix à payer pour que les Comores commencent à assumer certaines responsabilités internationales devenues indispensables et incontournables.
L’organisation de la conférence de la COI exige un budget de 373.179.961 francs comoriens, soit beaucoup d’argent à l’échelle des Comores, mais ce budget n’est pas du tout prohibitif car il s’agit tout de même d’un grand événement diplomatique, qui doit s’organiser dans la discipline, l’honneur et la dignité. La destruction sans raison valable de l’Hôtel 5 étoilesGalawa Beach par Ahmed Sambi a encore compliqué les choses et a alourdi la facture. Mon grand-père disait: «Il faut savoir cacher ses malheurs» pour éviter d’être misérabiliste. Ce budget, nonobstant sa modicité, fait polémique. «Trop cher, trop prohibitif», pour certains. Il faut savoir ce qu’on veut, car, pour faire une omelette, il faut commencer par casser les œufs.
Par la suite, on a vu ceux qui, à l’instigation d’Ahmed Sambi et de ses crypto-sambistes, déchiraient les affiches en relation avec la conférence, uniquement par jalousie et mesquinerie parce que, pour eux, ce ne sont pas les Comores qui vont organiser la conférence, mais l’ennemi Ikililou Dhoinine. Une fois de plus, nous devons comprendre que face à certains événements nationaux, l’unanimité nationale doit prévaloir, pour le prestige de toutes les Comores, car tout dérapage sera porté au passif du pays. On n’a pas vu ce que l’arrachage des affiches a rapporté à Ahmed Sambi et aux crypto-sambistes, et on n’a jamais pu déceler une once d’intelligence dans un acte de haine et de méchanceté. De même, à Mitsamiouli, le samedi 28 juin 2014, on a entendu les fameux notables, par la bouche de Saïd Hassane Saïd Hachim, et sur ordre d’Ahmed Sambi, lancer un appel pour boycotter une conférence à laquelle ils ne sont invités par personne. Cette polémique inutile ne grandit absolument personne, mais il faut parler pour affirmer qu’on est encore vivant. C’est dans l’air du temps.
La conférence qui sera tenue par report à la fin du mois d’août 2014 est l’occasion pour les «bons et vrais Comoriens» de s’en donner à cœur joie pour suggérer que c’est le moment de régler le grave et difficile problème du statut juridique et politique de Mayotte une bonne fois pour toutes. Or, ce dossier est tellement épineux qu’il faut plus qu’une conférence «au sommet» pour lui trouver une solution. C’est un problème très difficile, compte tenu surtout de ses implications sociologiques, que personne ne veut voir, les «bons et vrais Comoriens» s’arcboutant sur leur slogan fétiche «Mayotte est et reste comorienne», sans nous dire, qui, sur le planeffectif, administre l’île aujourd’hui et comment faire pour que les Mahorais d’eux-mêmes consentent à demander la décolonisation de leur île. C’est quand même difficile quand on voit des gens qui invoquent uniquement le Droit international public dans un dossier aussi sensible et aussi inextricable. S’il suffisait de parler de Droit international public pour voir les différends internationaux trouver la solution la plus adaptée, il y a longtemps qu’aucun conflit ne durerait sur terre plus de 24 heures.
Et puis, il y a la guerre des mots. Quand, à la suite de l’accident de l’avion affrété par Air Algérie, dans lequel périrent 54 Français, le Président français François Hollande déclara sur le perron de l’Élysée que «je resterai donc ici à Paris tout le temps nécessaire. J’ai décidé de reporter le déplacement que je devais effectuer à La Réunion, à Mayotte et aux Comores», une nouvelle Guerre de Cent ans a été déclenchée, car Mayotte ne devait être dissociée des Comores. Il fut reproché au Docteur El Anrif Saïd Hassane de n’avoir pas immédiatement élevé une protestation diplomatique pour des mots provoquant des maux. Les Comores sont fondées à réclamer Mayotte puisque cette île est considérée par les instances internationales comme faisant partie du territoire comorien. D’accord. Mais, en attendant, c’est tout de même la France qui administre effectivement Mayotte, jusqu’au jour où il y aura une évolution sur le statut juridique et politique de Mayotte. Allons-nous donc nous livrer à une nouvelle Guerre de Cent Ans chaque fois que Mayotte sera dissociée des Comores, pendant que le principe même d’une négociation avec la France et avec Mayotte par «les vendus» est considéré comme la pire des hérésies et des trahisons?
Que dire des allégations de ceux qui disent sans la moindre preuve que c’est François Hollande qui a fait reporter la conférence, en obligeant les Comores à le faire, alors que ce sont les Comores qui ont suggéré cette solution? Que dire de ceux qui prétendent que François Hollande ne cherchait qu’un prétexte pour ne pas se rendre aux Comores? Que dire de ceux qui estiment que les morts entre Anjouan et Mayotte sont tellement dans les esprits qu’il ne faut manifester la moindre compassion envers les 54 Français morts au cours du crash de l’avion affrété par Air Algérie? Que dire de ceux qui estiment qu’il fallait tenir la conférence en l’absence de François Hollande, alors que le prestige de celle-ci n’aurait pas été le même, à partir du moment où c’est la présence de François Hollande à la conférence qui donne à celle-ci tout son éclat, la visite de François Mitterrand aux Comores remontant à 1990? Que dire de ceux qui, à l’instigation d’Ahmed Sambi, des crypto-sambistes et du Comité Maoré, s’apprêtaient à conspuer le nom de François Hollande, par pure bêtise et par haine pavlovienne envers Ikililou Dhoinine, alors qu’aux Comores, le chef de l’État français devra être l’invité du peuple et de l’État comoriens? Les Comores veulent réussir leur acte de naissance en matière d’organisation de «conférences au sommet». Pourquoi alors vouloir faire sombrer un événement aussi important à leurs yeux dans ce qu’elles considèrent comme un manque de faste, éclat et prestige?
Par ARM
© www.lemohelien.com – Dimanche 27 juillet 2014.