Troyes- Hier, la mosquée a procédé au rite funéraire. Le départ des corps des deux enfants, morts noyés mercredi, est prévu dans les procha...
Troyes- Hier, la mosquée a procédé au rite funéraire. Le départ des corps des deux enfants, morts noyés mercredi, est prévu dans les prochains jours.
Dans l'appartement familial, les hommes sont au salon et soutiennent Kamal, le père de Ziyad, arrivé vendredi de Mayotte. Les femmes entourent Asma, la maman qui, trop faible, n'a pas pu quitter la chambre depuis mercredi dernier, jour du drame. Elle se fait relire sans cesse, la lettre de condoléances de l'école de Ziyad comme une longue prière.
Les autopsies ont été faites, concluant à une noyade et, pour les familles, l'attente commence à être longue. Kamal a été chargé par les parents de Karim de rapatrier son corps. Les deux familles si proches sont aujourd'hui réunies dans la peine.« C'est normal que je m'occupe de Karim comme de Ziyad, nous sommes des voisins de toujours à Mayotte. Sans liens de sang, mais comme des parents. Karim connaissait Zyad depuis sa naissance. Ils étaient comme deux frères, toujours ensemble. Ils avaient la même âme et ils sont morts ensemble… », soupire Kamal.
Mais le rapatriement coûte cher, environ 5 000 € par corps. Cet argent, les familles de Karim et Ziyad ne l'ont pas. « Dieu merci, le quartier s'est mobilisé et a fait une tontine, l'assistante sociale va voir aussi comment nous aider, on attend son appel », annonce Kamal aux autres membres de la famille.
Peu avant 18 h, un membre de la mosquée vient chercher les hommes pour procéder aux toilettes des corps et aux prières rituelles. Un soulagement pour Kamal qui est « pressé maintenant » d'enterrer son fils. Pour être en accord avec la religion et surtout « parce que ça nous fait trop mal de voir les corps de nos enfants. À chaque fois, je sens que je tombe… Nous ne pourrons commencer notre deuil que lorsque nous aurons enterré nos enfants. »
Le taleb, membre de la mosquée, chargé du rite funéraire, les rassure. « Ne vous inquiétez pas, les frères vous aideront avec une quête, l'inhumation ne tardera plus maintenant, les corps vont bientôt partir. »
Anne GENEVRIER
l'est éclair
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.
Dans l'appartement familial, les hommes sont au salon et soutiennent Kamal, le père de Ziyad, arrivé vendredi de Mayotte. Les femmes entourent Asma, la maman qui, trop faible, n'a pas pu quitter la chambre depuis mercredi dernier, jour du drame. Elle se fait relire sans cesse, la lettre de condoléances de l'école de Ziyad comme une longue prière.
Les autopsies ont été faites, concluant à une noyade et, pour les familles, l'attente commence à être longue. Kamal a été chargé par les parents de Karim de rapatrier son corps. Les deux familles si proches sont aujourd'hui réunies dans la peine.« C'est normal que je m'occupe de Karim comme de Ziyad, nous sommes des voisins de toujours à Mayotte. Sans liens de sang, mais comme des parents. Karim connaissait Zyad depuis sa naissance. Ils étaient comme deux frères, toujours ensemble. Ils avaient la même âme et ils sont morts ensemble… », soupire Kamal.
Des soutiens financiers
Mais le rapatriement coûte cher, environ 5 000 € par corps. Cet argent, les familles de Karim et Ziyad ne l'ont pas. « Dieu merci, le quartier s'est mobilisé et a fait une tontine, l'assistante sociale va voir aussi comment nous aider, on attend son appel », annonce Kamal aux autres membres de la famille.
Peu avant 18 h, un membre de la mosquée vient chercher les hommes pour procéder aux toilettes des corps et aux prières rituelles. Un soulagement pour Kamal qui est « pressé maintenant » d'enterrer son fils. Pour être en accord avec la religion et surtout « parce que ça nous fait trop mal de voir les corps de nos enfants. À chaque fois, je sens que je tombe… Nous ne pourrons commencer notre deuil que lorsque nous aurons enterré nos enfants. »
Le taleb, membre de la mosquée, chargé du rite funéraire, les rassure. « Ne vous inquiétez pas, les frères vous aideront avec une quête, l'inhumation ne tardera plus maintenant, les corps vont bientôt partir. »
Anne GENEVRIER
l'est éclair
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