Houmed Msaïdié peaufine sa stratégie et ancre son parti sur la scène politique Alors que mon ami Saïd Mzé Dafiné s’interroge ouvertement e...
Houmed Msaïdié peaufine sa stratégie et ancre son parti sur la scène politique
Alors que mon ami Saïd Mzé Dafiné s’interroge ouvertement et douloureusement sur les raisons qui empêchent Houmed Msaïdié de rejoindre de manière structurelle la plateforme de l’opposition, dont les principaux chefs sont Mohamed Abdouloihabi, le Prince Saïd-Ali Kemal, Abdou Soulé Elbak (les trois hommes aux sombreros), Maître Saïd Larifou et Mahmoudou Ali Mohamed, la réponse est venue de Hamada Madi Boléro, Directeur du Cabinet du chef de l’État chargé de la Défense: «Je vois mal Houmed Msaïdié porter un sombrero et se faire photographier avec d’autres acteurs politiques. Ce n’est pas son genre». Est-ce à dire que Houmed Msaïdié, leader du Parti RADHI («Bénédiction», en comorien) est trop coincé et manque singulièrement d’humour? Voilà qui est vite dit car, le 24 mai 2014, quand il lançait son nouveau mouvement politique pour laisser à Azali Assoumani et à Hamidou Karihila la coquille vide qu’est devenue la CRC, Houmed Msaïdié avait fait ce truculent et délicieux jeu de mots, qu’on peut qualifier d’absolument magique: «Voilà, nous vous donnons le Radhi». Traduit du comorien, cela signifie: «Voilà, nous vous donnons la bénédiction», comme quand on donne ladite «bénédiction» à quelqu’un qui la sollicite pour faire quelque chose en particulier. Ce qu’il a omis de dire, c’est qu’il s’est inclus dans les rangs de ceux qui ont reçu «la bénédiction» parce que depuis le 24 mai 2014, tout réussit au RADHI, surtout pendant que le Soleil de l’Enfer d’Ahmed Sambi s’est complètement éclipsé, et est sur le point d’être emporté par sa bataille de «Conseillers qu’on doit appeler “Cons à essayer”». La création du Rassemblement pour une Alternative de Développement harmonisé et intégré (RADHI) vient tirer la scène politique comorienne d’une torpeur qui a rendu très fade et improductive la classe politique comorienne.
Après le lancement en fanfare du RADHI au Foyer des Femmes de Moroni, Houmed Msaïdié et ses camarades ont franchi une nouvelle étape, toujours tambour battant, en créant des fédérations à Anjouan et à Mohéli. L’étape suivante est l’installation d’une fédération sur le territoire français, en septembre 2014. À ce sujet, Omar Ahamada, l’un des représentants en France (avec Mme Aniami Mchangama) du Parti RADHI, se montre très optimiste: «Nous avons lancé le Parti le 24 mai 2014 pour refermer les pages de ce livre qu’on appelle CRC. Nous avons laissé la CRC à ceux qui ne veulent toujours pas comprendre qu’un parti politique est avant tout une question d’enracinement humain et non une structure vide. Nous avons créé le RADHI ex-nihilo, et nous sommes arrivés à lui donner une voix et des voix, un visage et des visages, en un mot, une existence réelle, fondée sur la crédibilité de ses membres. Nous avons bien réussi l’implantation du Parti à Mohéli et Anjouan. Pas plus tard que le week-end passé, Houmed Msaïdié et d’autres dirigeants du Parti étaient à Mohéli, car nous comptons beaucoup sur une adhésion populaire totale et sur une implantation territoriale impeccable. En septembre 2014, nous entrons dans une nouvelle phase du Parti, qui va officialiser ses structures de Rennes, Le Havre, Dunkerque, Paris, Lyon, Marseille et Nice. Ici, en Région parisienne, nous avons déjà enregistré de nombreuses adhésions, et d’autres viendront. Nous sommes en période de précampagne au cas où les élections législatives de novembre 2014 vont avoir lieu. En même temps, nous voulons doter la classe politique comorienne d’une vraie opposition républicaine pour faire entendre la voix du peuple comorien, pour que les sans-voix soient entendus. Le peuple ne comprend pas le silence assourdissant qui n’a que trop duré sur la scène politique nationale, alors que les urgences nationales s’accumulent, dans la mesure où elles ne manquent pas. Nous devons au peuple un espoir réel de vraie alternance pour le pays. Si nous ne nous affirmons pas tout de suite, il vaut mieux fermer boutique et demander aux autorités actuelles de placer leur homme à la tête du pays le 26 mai 2016, sans élection présidentielle. Mais, nous apportons les solutions par la sincérité et le réalisme de notre engagement auprès des Comoriens. Nous ne devons pas nous résigner».
En tout état de cause, le RADHI a commencé à prouver son existence sur un paysage politique qui ne brille pas par la clarté des prises de position de ses acteurs et par l’activisme de ceux-ci. Quelques actes républicains hautement symboliques ont été appréciés, notamment quand le RADHI avait fustigé l’infantilisme et l’aventurisme d’Ahmed Sambi lors de la célébration de la Fête nationale des Comores ce dimanche 6 juillet 2014, quand l’ancien satrape s’était piteusement donné en spectacle, après avoir payé des badauds pour l’applaudir et donner l’illusion d’une «popularité» qui n’existe que dans son imagination. Au surplus, le RADHI a pris des actes pour signaler qu’il se situe dans l’opposition républicaine, à la grande différence de l’opposition de la vengeance et de revanche incarnée par Ahmed Sambi et ses crypto-sambistes. Sur la question de Mayotte, Houmed Msaïdié a toujours eu une position responsable, qui l’incite à revendiquer le retour de l’île, mais en concertation avec les Mahorais: «J’ai toujours été pour les échanges entre nous et les Mahorais». Est-ce que cela signifie qu’il est «le bradeur» que fustigent les exaltés du Comité Maoré? Rien du tout. Pour nous en convaincre, il suffirait à peine de rappeler que le jeudi 24 juillet 2014, au cours d’une conférence de presse, le leader du RADHI a déclaré, s’agissant de la Commission de l’océan Indien (COI): «C’est l’heure de s’interroger sur la capacité de la COI à se remettre en cause pour justifier la présence de notre pays au sein de cette organisation», expliquant qu’«il est quand même étonnant que la COI ne s’est jamais indignée et n’a jamais cherché à trouver une issue au problème du visa Balladur, qui a fait des eaux comoriennes, les plus meurtrières du monde».
Par ARM
© www.lemohelien.com – Vendredi 25 juillet 2014.
Alors que mon ami Saïd Mzé Dafiné s’interroge ouvertement et douloureusement sur les raisons qui empêchent Houmed Msaïdié de rejoindre de manière structurelle la plateforme de l’opposition, dont les principaux chefs sont Mohamed Abdouloihabi, le Prince Saïd-Ali Kemal, Abdou Soulé Elbak (les trois hommes aux sombreros), Maître Saïd Larifou et Mahmoudou Ali Mohamed, la réponse est venue de Hamada Madi Boléro, Directeur du Cabinet du chef de l’État chargé de la Défense: «Je vois mal Houmed Msaïdié porter un sombrero et se faire photographier avec d’autres acteurs politiques. Ce n’est pas son genre». Est-ce à dire que Houmed Msaïdié, leader du Parti RADHI («Bénédiction», en comorien) est trop coincé et manque singulièrement d’humour? Voilà qui est vite dit car, le 24 mai 2014, quand il lançait son nouveau mouvement politique pour laisser à Azali Assoumani et à Hamidou Karihila la coquille vide qu’est devenue la CRC, Houmed Msaïdié avait fait ce truculent et délicieux jeu de mots, qu’on peut qualifier d’absolument magique: «Voilà, nous vous donnons le Radhi». Traduit du comorien, cela signifie: «Voilà, nous vous donnons la bénédiction», comme quand on donne ladite «bénédiction» à quelqu’un qui la sollicite pour faire quelque chose en particulier. Ce qu’il a omis de dire, c’est qu’il s’est inclus dans les rangs de ceux qui ont reçu «la bénédiction» parce que depuis le 24 mai 2014, tout réussit au RADHI, surtout pendant que le Soleil de l’Enfer d’Ahmed Sambi s’est complètement éclipsé, et est sur le point d’être emporté par sa bataille de «Conseillers qu’on doit appeler “Cons à essayer”». La création du Rassemblement pour une Alternative de Développement harmonisé et intégré (RADHI) vient tirer la scène politique comorienne d’une torpeur qui a rendu très fade et improductive la classe politique comorienne.
Après le lancement en fanfare du RADHI au Foyer des Femmes de Moroni, Houmed Msaïdié et ses camarades ont franchi une nouvelle étape, toujours tambour battant, en créant des fédérations à Anjouan et à Mohéli. L’étape suivante est l’installation d’une fédération sur le territoire français, en septembre 2014. À ce sujet, Omar Ahamada, l’un des représentants en France (avec Mme Aniami Mchangama) du Parti RADHI, se montre très optimiste: «Nous avons lancé le Parti le 24 mai 2014 pour refermer les pages de ce livre qu’on appelle CRC. Nous avons laissé la CRC à ceux qui ne veulent toujours pas comprendre qu’un parti politique est avant tout une question d’enracinement humain et non une structure vide. Nous avons créé le RADHI ex-nihilo, et nous sommes arrivés à lui donner une voix et des voix, un visage et des visages, en un mot, une existence réelle, fondée sur la crédibilité de ses membres. Nous avons bien réussi l’implantation du Parti à Mohéli et Anjouan. Pas plus tard que le week-end passé, Houmed Msaïdié et d’autres dirigeants du Parti étaient à Mohéli, car nous comptons beaucoup sur une adhésion populaire totale et sur une implantation territoriale impeccable. En septembre 2014, nous entrons dans une nouvelle phase du Parti, qui va officialiser ses structures de Rennes, Le Havre, Dunkerque, Paris, Lyon, Marseille et Nice. Ici, en Région parisienne, nous avons déjà enregistré de nombreuses adhésions, et d’autres viendront. Nous sommes en période de précampagne au cas où les élections législatives de novembre 2014 vont avoir lieu. En même temps, nous voulons doter la classe politique comorienne d’une vraie opposition républicaine pour faire entendre la voix du peuple comorien, pour que les sans-voix soient entendus. Le peuple ne comprend pas le silence assourdissant qui n’a que trop duré sur la scène politique nationale, alors que les urgences nationales s’accumulent, dans la mesure où elles ne manquent pas. Nous devons au peuple un espoir réel de vraie alternance pour le pays. Si nous ne nous affirmons pas tout de suite, il vaut mieux fermer boutique et demander aux autorités actuelles de placer leur homme à la tête du pays le 26 mai 2016, sans élection présidentielle. Mais, nous apportons les solutions par la sincérité et le réalisme de notre engagement auprès des Comoriens. Nous ne devons pas nous résigner».
En tout état de cause, le RADHI a commencé à prouver son existence sur un paysage politique qui ne brille pas par la clarté des prises de position de ses acteurs et par l’activisme de ceux-ci. Quelques actes républicains hautement symboliques ont été appréciés, notamment quand le RADHI avait fustigé l’infantilisme et l’aventurisme d’Ahmed Sambi lors de la célébration de la Fête nationale des Comores ce dimanche 6 juillet 2014, quand l’ancien satrape s’était piteusement donné en spectacle, après avoir payé des badauds pour l’applaudir et donner l’illusion d’une «popularité» qui n’existe que dans son imagination. Au surplus, le RADHI a pris des actes pour signaler qu’il se situe dans l’opposition républicaine, à la grande différence de l’opposition de la vengeance et de revanche incarnée par Ahmed Sambi et ses crypto-sambistes. Sur la question de Mayotte, Houmed Msaïdié a toujours eu une position responsable, qui l’incite à revendiquer le retour de l’île, mais en concertation avec les Mahorais: «J’ai toujours été pour les échanges entre nous et les Mahorais». Est-ce que cela signifie qu’il est «le bradeur» que fustigent les exaltés du Comité Maoré? Rien du tout. Pour nous en convaincre, il suffirait à peine de rappeler que le jeudi 24 juillet 2014, au cours d’une conférence de presse, le leader du RADHI a déclaré, s’agissant de la Commission de l’océan Indien (COI): «C’est l’heure de s’interroger sur la capacité de la COI à se remettre en cause pour justifier la présence de notre pays au sein de cette organisation», expliquant qu’«il est quand même étonnant que la COI ne s’est jamais indignée et n’a jamais cherché à trouver une issue au problème du visa Balladur, qui a fait des eaux comoriennes, les plus meurtrières du monde».
Par ARM
© www.lemohelien.com – Vendredi 25 juillet 2014.