S’il y a une chose qui hante bien des mamans, c’est de retrouver un joli ventre quelques semaines après avoir accouché. Elles en font une vr...
S’il y a une chose qui hante bien des mamans, c’est de retrouver un joli ventre quelques semaines après avoir accouché. Elles en font une vraie fixation et sont nombreuses à user de tous les moyens pour tenter d’avoir une silhouette de jeune fille à ce niveau. Pas toujours évident, mais avec quelques astuces puisées dans le vaste répertoire traditionnel africain, on peut limiter les dégâts en grande partie.
Quand les femmes parlent de joli ventre, il s’agit d’un ventre qui est plat, mais surtout ferme et sans vergetures.
Cependant, la prise de grossesse a ses réalités. Les changements hormonaux qui s’opèrent lors de l’évolution du bébé dans le ventre ont forcément des répercussions sur la peau et tout le reste, dès les premières semaines et même après l’accouchement.
Pendant la grossesse, par exemple, les futures mamans secrètent une hormone appelée le cortisol. Celle-ci a tendance à réduire la production de collagène responsable de l’élasticité des tissus. Mais si en plus, la future maman prend du poids de façon rapide, subite (plus d’un kilo par mois de grossesse), il ne faut pas s’étonner de voir craquer les fibres élastiques de la peau et bonjour les vergetures.
Pour renforcer ces fibres et avoir aussi une peau plus ou moins éclatante, il faut, dès qu’on a connaissance de la grossesse, songer à hydrater la peau régulièrement, matin et soir en insistant particulièrement sur les seins, les fesses, le ventre et les jambes qui sont les zones du corps qui subissent fortement des transformations pendant la grossesse.
Attendre d’accoucher pour commencer ce genre de soins n’est pas conseillé. d’ailleurs, on le sait, mieux vaut toujours prévenir que guérir. Mais il n’est pas question de faire des excès, d’utiliser des produits cosmétiques aux composants qui peuvent parfois s’avérer dangereux pour le bébé. Certes, il faut toujours privilégier les produits à base de collagène, d’élastine, de vitamines A et E, mais il est important de demander l’avis de votre médecin ou de l’informer des produits que vous utilisez déjà.
En dehors de cela, les huiles végétales et naturelles font toujours l’affaire en matière d’hydratation depuis la nuit des temps. On pourrait citer le beurre de karité, l’huile d’amande douce (qui a l’avantage de ne pas avoir d’odeur), l’huile d’argan… Utilisés régulièrement en guise de crème ou sous forme de massage, elles font un bien fou à la peau. Ajoutons à cela quelques exercices et activités physiques (ne passez pas tout le temps à dormir et à ne rien faire) et vous serez prête à aborder les étapes suivantes dans la sérénité.
Nous n’allons pas nous attarder sur le volet moderne des soins obstétricaux délivrés aux «nouvelles accouchées» dans nos différents centres hospitaliers, mais plutôt sur ce qui se passe après, une fois que la maman africaine regagne son domicile avec bébé. «Soigner» une nouvelle accouchée en Afrique est une affaire exclusivement réservée aux femmes elles-mêmes. Et de mère en fille, certains secrets sont livrés et sont à pérenniser. «Je me souviens toujours des conseils de ma mère quand j’ai accouché pour la première fois, de la façon dont elle s’occupait de moi avec amour et précaution. Un jour, elle m’a dit que quand j’aurai à mon tour une fille, je ferai de même. J’ai eu une fille et croyez-moi, les conseils de ma maman m’ont beaucoup servi même si nous sommes aujourd’hui à une époque un peu plus moderne qui a ses exigences et ses réalités», nous confie Sandra, une femme de 28 ans, commerciale dans une entreprise ivoirienne.
Comme bien des jeunes femmes africaines, l’essentiel se passe par des massages au beurre de karité. «Ma mère me massait trois fois par jour quand j’avais fini de prendre ma douche. Elle le faisait doucement avec du beurre de karité ramolli ou chauffé, mais avec une certaine fermeté quand même. Et elle insistait beaucoup sur le dos, les hanches et le ventre. Quand elle finissait, elle me mettait un bandage sur le ventre avec une large bande de tissus pour le raffermir et favoriser la diminution de son volume. Cela permet de diminuer le ventre afin qu’il ne soit pas mou, flasque et plein de vergetures». Selon les différents témoignages recueillis ça et là, le massage avec une huile naturelle et végétale (qui a des vertus nourrissantes et réparatrices), ainsi que le bandage du ventre font partie des techniques ancestrales qui permettent à une nourrice de fortifier la zone abdominale et de remettre «les choses en place». On peut commencer à les faire quelques jours après l’accouchement et ce, durant trois mois minimum ou plus. Certaines mamans continuent ce traitement à l’huile naturelle jusqu’à ce que l’enfant soit sevré. Mais selon les régions, l’huile utilisée diffère et on peut même y ajouter des feuilles bouillies ou séchées (Comme le laurier) ainsi que certaines décoctions. Au Maroc et dans bien des contrées du Maghreb par exemple, on est un peu plus huile d’argan, d’amande douce ou d’olive. En Afrique de l’Ouest, (Mali, Sénégal, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana…) le beurre de karité et l’huile de coco ou de palme sont plus largement utilisés. Il est cependant important de souligner que toutes les femmes ne sont pas aptes au massage dans les semaines et mois qui suivent l’accouchement. Celles qui ont subi une césarienne devraient s’abstenir jusqu’à cicatrisation complète. Même si on peut leur appliquer certains soins traditionnels, il faut tenir compte de leur état et toujours demander l’avis du médecin moderne traitant.
En dehors de cela, l’eau chaude est aussi couramment utilisée pour les soins de la nouvelle maman. On l’applique avec un linge (pas trop chaud quand même) sur le ventre et le reste du corps en guise de massage avant d’apposer l’huile corporelle. Mais pour faire «partir le ventre» et soigner toute la zone vaginale fortement éprouvée par les contractions puis l’expulsion de bébé, il y a une autre recette infaillible : celle du bain de siège chaud. Elles sont nombreuses les femmes qui ont parlé de cette astuce qui fait un bien fou. Agnès, une tradi-praticienne, nous donne quelques détails : «Je conseille ça à toutes les femmes qui viennent d’accoucher. Dès le lendemain de l’accouchement, on peut commencer. C’est bon pour dégager le ventre de toutes les impuretés et c’est bon aussi pour traiter les plaies du sexe de la femme». De façon pratique, voici comment on procède : «La nouvelle maman doit s’asseoir, sans slip ou sans «kodjo» sur un seau, une petite bassine ou un pot rempli d’eau légèrement chaude pendant quelques minutes pour laisser la vapeur la pénétrer. Cela facilite l’écoulement des impuretés et du sang coagulé restés dans le ventre. Cela permet aussi à la maman de vite cicatriser de ses plaies internes comme externes ».
Selon Dame Agnès, dans le cas médical de la nouvelle maman, et par rapport à l’accouchement (jumeaux, césarienne, enfant garçon ou enfant femme, épisiotomie…), celle-ci peut utiliser des plantes à faire bouillir et renversées dans le seau pour qu’elle s’asseye dessus. Il est important, précise Agnès, que la maman soit un peu courageuse pour tenir longtemps assise et ne pas se lever dès que ça chauffe un peu. Dans certains cas, des «lavements» sont également recommandés.
Pour «casser» le ventre, la nouvelle maman doit absolument éviter l’eau glacée. Il lui est conseillé de boire de l’eau plate, chaude ou tiède. C’est la raison pour laquelle on lui donne à boire régulièrement de la bouillie (C’est aussi très bon pour favoriser la montée de lait), des tisanes, infusions, soupes ou potages. Tout cela permet d’évacuer les caillots de sang coagulés restés dans son ventre et qui provoquent ballonnements ou douleurs. Dès qu’elle le pourra aussi, la nouvelle maman devra faire quelques exercices physiques pour garder la ligne (mais demandez l’avis du médecin d’abord). Dans tous les cas, elle commencera par des exercices modérés.
Au village, ces exercices sont remplacés par les activités ménagères ou champêtres. Mais dans tous les cas, la marche (30 minutes par jour) ou quatre fois par semaine est l’activité la plus sécurisante.
Enfin, pour les mamans «césarisées», prenez l’habitude, une fois que le pansement est retiré, de bien sécher la cicatrice après la douche. Ne frottez pas la cicatrice et surtout lavez bien les mains avant de la toucher. Evitez les mouvements de torsion du haut du corps qui sollicitent beaucoup les points de la cicatrice et peuvent être douloureux. N’hésitez pas à soutenir votre cicatrice lorsque vous toussez, éternuez et riez. Enfin, évitez les abdominaux et ne soulevez pas de charges lourdes durant les premières semaines suivant l’opération.
Par Stéphie Joyce
stephiejoyce@topvisages.net
Se préparer à l’avance
Quand les femmes parlent de joli ventre, il s’agit d’un ventre qui est plat, mais surtout ferme et sans vergetures.
Cependant, la prise de grossesse a ses réalités. Les changements hormonaux qui s’opèrent lors de l’évolution du bébé dans le ventre ont forcément des répercussions sur la peau et tout le reste, dès les premières semaines et même après l’accouchement.
Pendant la grossesse, par exemple, les futures mamans secrètent une hormone appelée le cortisol. Celle-ci a tendance à réduire la production de collagène responsable de l’élasticité des tissus. Mais si en plus, la future maman prend du poids de façon rapide, subite (plus d’un kilo par mois de grossesse), il ne faut pas s’étonner de voir craquer les fibres élastiques de la peau et bonjour les vergetures.
Pour renforcer ces fibres et avoir aussi une peau plus ou moins éclatante, il faut, dès qu’on a connaissance de la grossesse, songer à hydrater la peau régulièrement, matin et soir en insistant particulièrement sur les seins, les fesses, le ventre et les jambes qui sont les zones du corps qui subissent fortement des transformations pendant la grossesse.
Attendre d’accoucher pour commencer ce genre de soins n’est pas conseillé. d’ailleurs, on le sait, mieux vaut toujours prévenir que guérir. Mais il n’est pas question de faire des excès, d’utiliser des produits cosmétiques aux composants qui peuvent parfois s’avérer dangereux pour le bébé. Certes, il faut toujours privilégier les produits à base de collagène, d’élastine, de vitamines A et E, mais il est important de demander l’avis de votre médecin ou de l’informer des produits que vous utilisez déjà.
Hydrater avec des huiles végétales
En dehors de cela, les huiles végétales et naturelles font toujours l’affaire en matière d’hydratation depuis la nuit des temps. On pourrait citer le beurre de karité, l’huile d’amande douce (qui a l’avantage de ne pas avoir d’odeur), l’huile d’argan… Utilisés régulièrement en guise de crème ou sous forme de massage, elles font un bien fou à la peau. Ajoutons à cela quelques exercices et activités physiques (ne passez pas tout le temps à dormir et à ne rien faire) et vous serez prête à aborder les étapes suivantes dans la sérénité.
Et après l’accouchement ?
Nous n’allons pas nous attarder sur le volet moderne des soins obstétricaux délivrés aux «nouvelles accouchées» dans nos différents centres hospitaliers, mais plutôt sur ce qui se passe après, une fois que la maman africaine regagne son domicile avec bébé. «Soigner» une nouvelle accouchée en Afrique est une affaire exclusivement réservée aux femmes elles-mêmes. Et de mère en fille, certains secrets sont livrés et sont à pérenniser. «Je me souviens toujours des conseils de ma mère quand j’ai accouché pour la première fois, de la façon dont elle s’occupait de moi avec amour et précaution. Un jour, elle m’a dit que quand j’aurai à mon tour une fille, je ferai de même. J’ai eu une fille et croyez-moi, les conseils de ma maman m’ont beaucoup servi même si nous sommes aujourd’hui à une époque un peu plus moderne qui a ses exigences et ses réalités», nous confie Sandra, une femme de 28 ans, commerciale dans une entreprise ivoirienne.
Massage du corps à l’africaine
Comme bien des jeunes femmes africaines, l’essentiel se passe par des massages au beurre de karité. «Ma mère me massait trois fois par jour quand j’avais fini de prendre ma douche. Elle le faisait doucement avec du beurre de karité ramolli ou chauffé, mais avec une certaine fermeté quand même. Et elle insistait beaucoup sur le dos, les hanches et le ventre. Quand elle finissait, elle me mettait un bandage sur le ventre avec une large bande de tissus pour le raffermir et favoriser la diminution de son volume. Cela permet de diminuer le ventre afin qu’il ne soit pas mou, flasque et plein de vergetures». Selon les différents témoignages recueillis ça et là, le massage avec une huile naturelle et végétale (qui a des vertus nourrissantes et réparatrices), ainsi que le bandage du ventre font partie des techniques ancestrales qui permettent à une nourrice de fortifier la zone abdominale et de remettre «les choses en place». On peut commencer à les faire quelques jours après l’accouchement et ce, durant trois mois minimum ou plus. Certaines mamans continuent ce traitement à l’huile naturelle jusqu’à ce que l’enfant soit sevré. Mais selon les régions, l’huile utilisée diffère et on peut même y ajouter des feuilles bouillies ou séchées (Comme le laurier) ainsi que certaines décoctions. Au Maroc et dans bien des contrées du Maghreb par exemple, on est un peu plus huile d’argan, d’amande douce ou d’olive. En Afrique de l’Ouest, (Mali, Sénégal, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana…) le beurre de karité et l’huile de coco ou de palme sont plus largement utilisés. Il est cependant important de souligner que toutes les femmes ne sont pas aptes au massage dans les semaines et mois qui suivent l’accouchement. Celles qui ont subi une césarienne devraient s’abstenir jusqu’à cicatrisation complète. Même si on peut leur appliquer certains soins traditionnels, il faut tenir compte de leur état et toujours demander l’avis du médecin moderne traitant.
Eau chaude et bains de siège
En dehors de cela, l’eau chaude est aussi couramment utilisée pour les soins de la nouvelle maman. On l’applique avec un linge (pas trop chaud quand même) sur le ventre et le reste du corps en guise de massage avant d’apposer l’huile corporelle. Mais pour faire «partir le ventre» et soigner toute la zone vaginale fortement éprouvée par les contractions puis l’expulsion de bébé, il y a une autre recette infaillible : celle du bain de siège chaud. Elles sont nombreuses les femmes qui ont parlé de cette astuce qui fait un bien fou. Agnès, une tradi-praticienne, nous donne quelques détails : «Je conseille ça à toutes les femmes qui viennent d’accoucher. Dès le lendemain de l’accouchement, on peut commencer. C’est bon pour dégager le ventre de toutes les impuretés et c’est bon aussi pour traiter les plaies du sexe de la femme». De façon pratique, voici comment on procède : «La nouvelle maman doit s’asseoir, sans slip ou sans «kodjo» sur un seau, une petite bassine ou un pot rempli d’eau légèrement chaude pendant quelques minutes pour laisser la vapeur la pénétrer. Cela facilite l’écoulement des impuretés et du sang coagulé restés dans le ventre. Cela permet aussi à la maman de vite cicatriser de ses plaies internes comme externes ».
Selon Dame Agnès, dans le cas médical de la nouvelle maman, et par rapport à l’accouchement (jumeaux, césarienne, enfant garçon ou enfant femme, épisiotomie…), celle-ci peut utiliser des plantes à faire bouillir et renversées dans le seau pour qu’elle s’asseye dessus. Il est important, précise Agnès, que la maman soit un peu courageuse pour tenir longtemps assise et ne pas se lever dès que ça chauffe un peu. Dans certains cas, des «lavements» sont également recommandés.
Quelques astuces supplémentaires
Pour «casser» le ventre, la nouvelle maman doit absolument éviter l’eau glacée. Il lui est conseillé de boire de l’eau plate, chaude ou tiède. C’est la raison pour laquelle on lui donne à boire régulièrement de la bouillie (C’est aussi très bon pour favoriser la montée de lait), des tisanes, infusions, soupes ou potages. Tout cela permet d’évacuer les caillots de sang coagulés restés dans son ventre et qui provoquent ballonnements ou douleurs. Dès qu’elle le pourra aussi, la nouvelle maman devra faire quelques exercices physiques pour garder la ligne (mais demandez l’avis du médecin d’abord). Dans tous les cas, elle commencera par des exercices modérés.
Au village, ces exercices sont remplacés par les activités ménagères ou champêtres. Mais dans tous les cas, la marche (30 minutes par jour) ou quatre fois par semaine est l’activité la plus sécurisante.
Enfin, pour les mamans «césarisées», prenez l’habitude, une fois que le pansement est retiré, de bien sécher la cicatrice après la douche. Ne frottez pas la cicatrice et surtout lavez bien les mains avant de la toucher. Evitez les mouvements de torsion du haut du corps qui sollicitent beaucoup les points de la cicatrice et peuvent être douloureux. N’hésitez pas à soutenir votre cicatrice lorsque vous toussez, éternuez et riez. Enfin, évitez les abdominaux et ne soulevez pas de charges lourdes durant les premières semaines suivant l’opération.
Par Stéphie Joyce
stephiejoyce@topvisages.net