Après l'annulation de la visite présidentielle dans l'océan Indien, c'est un peu la gueule de bois après des semaines de prép...
Après l'annulation de la visite présidentielle dans l'océan Indien, c'est un peu la gueule de bois après des semaines de préparations et d'effervescence. Ce vendredi matin, Mayotte oscille entre compréhension et déception.
Compréhension et solidarité après le drame qui a frappé de nombreuses familles, africaines et françaises, lors du crash du vol d'Air Algérie au Mali. C'est d'abord le sentiment à Mayotte où on sait malheureusement ce qui signifie de faire face à un accident aérien. Notre région avait été directement concernée le 30 juin 2009 lors de l'accident du vol de la Yemenia avec 142 passagers et 11 membres d'équipages. Le vol s'était abîmé à 15 km au large de la Grande Comore.
Mais l'annulation ou plutôt le report de la visite présidentielle dans notre région suite à cet événement, provoque aussi de la déception car un tel voyage dans notre région est rare. François Hollande devait être le 3e président, après Jacques Chirac en 2001 et Nicolas Sarkozy en 2010, à venir sur le sol mahorais. Il était donc attendu. Il y avait des inaugurations (amphidrome, services du CHM, SAMU, aérogare), de nombreux échanges officiels (avec les élus, les jeunes du BSMA, la population) et bien entendu un discours à Labattoir qui devait porter sur la République et Mayotte.
Mais une visite présidentielle, c'est aussi l'occasion pour de nombreux acteurs de la vie économique et sociale, d'être reçus directement par les conseillers du président et des ministres, ces fameux échanges informels qui permettent de faire avancer les dossiers. Ainsi, du SNUipp à la CGPME en passant par les sages-femmes, ils étaient nombreux à avoir obtenus des entretiens pour échanger et présenter en détail les sujets qu'ils défendent. Tous peuvent tout de même se consoler, en se disant que des contacts ont été noués au plus haut sommet de l'Etat.
Préparer une visite présidentielle, c'est également une énorme logistique. Il s'agit d'abord de caler dans les moindres détails chaque moment du déplacement. Après de nombreux déplacements des conseillers de l'Elysée, une partie du staff était arrivé hier jeudi en début d'après-midi pour fignoler les derniers détails. Des forces de sécurité supplémentaires ont également été envoyées, des hôtels et des moyens de déplacements réservés.
Les protocoles encadrants une telle visite recèlent une quantité de détails insoupçonnables qui étaient également calés. Ainsi, l'hôpital est tenu d'avoir à disposition un stock précis de produits sanguins pour assurer une transfusion d'urgence au président en cas de problème. Ces produits devaient arriver ce vendredi de La Réunion. La commande a été annulée.
De façon plus anecdotique, la plupart des services de l'Etat avaient également organisé leur agenda sur celui de la visite. Nombreux sont les agents et surtout les cadres qui avaient été invités à reporter leurs vacances après ce week-end. Chaque service devait être en mesure de répondre très rapidement dans le cas où une actualité les concernant surgirait. L'expression «faire contre mauvaise fortune, bon cœur» prend tout son sens.
Pour autant, tout n'est pas perdu. Des travaux qui trainaient depuis des années ont été achevés. Des peintures refaites au CHM à la voierie de Dembéni sur laquelle les ouvriers travaillaient d'arrache-pied jour et nuit cette semaine, les Mahorais ne peuvent que se féliciter de ces améliorations dont ils vont profiter au quotidien.
RR- -Le Journal de Mayotte
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.
Compréhension et solidarité après le drame qui a frappé de nombreuses familles, africaines et françaises, lors du crash du vol d'Air Algérie au Mali. C'est d'abord le sentiment à Mayotte où on sait malheureusement ce qui signifie de faire face à un accident aérien. Notre région avait été directement concernée le 30 juin 2009 lors de l'accident du vol de la Yemenia avec 142 passagers et 11 membres d'équipages. Le vol s'était abîmé à 15 km au large de la Grande Comore.
Mais l'annulation ou plutôt le report de la visite présidentielle dans notre région suite à cet événement, provoque aussi de la déception car un tel voyage dans notre région est rare. François Hollande devait être le 3e président, après Jacques Chirac en 2001 et Nicolas Sarkozy en 2010, à venir sur le sol mahorais. Il était donc attendu. Il y avait des inaugurations (amphidrome, services du CHM, SAMU, aérogare), de nombreux échanges officiels (avec les élus, les jeunes du BSMA, la population) et bien entendu un discours à Labattoir qui devait porter sur la République et Mayotte.
Les rencontres en marge de la visite
Mais une visite présidentielle, c'est aussi l'occasion pour de nombreux acteurs de la vie économique et sociale, d'être reçus directement par les conseillers du président et des ministres, ces fameux échanges informels qui permettent de faire avancer les dossiers. Ainsi, du SNUipp à la CGPME en passant par les sages-femmes, ils étaient nombreux à avoir obtenus des entretiens pour échanger et présenter en détail les sujets qu'ils défendent. Tous peuvent tout de même se consoler, en se disant que des contacts ont été noués au plus haut sommet de l'Etat.
Préparer une visite présidentielle, c'est également une énorme logistique. Il s'agit d'abord de caler dans les moindres détails chaque moment du déplacement. Après de nombreux déplacements des conseillers de l'Elysée, une partie du staff était arrivé hier jeudi en début d'après-midi pour fignoler les derniers détails. Des forces de sécurité supplémentaires ont également été envoyées, des hôtels et des moyens de déplacements réservés.
Les protocoles encadrants une telle visite recèlent une quantité de détails insoupçonnables qui étaient également calés. Ainsi, l'hôpital est tenu d'avoir à disposition un stock précis de produits sanguins pour assurer une transfusion d'urgence au président en cas de problème. Ces produits devaient arriver ce vendredi de La Réunion. La commande a été annulée.
Des chantiers bouclés pour dimanche
De façon plus anecdotique, la plupart des services de l'Etat avaient également organisé leur agenda sur celui de la visite. Nombreux sont les agents et surtout les cadres qui avaient été invités à reporter leurs vacances après ce week-end. Chaque service devait être en mesure de répondre très rapidement dans le cas où une actualité les concernant surgirait. L'expression «faire contre mauvaise fortune, bon cœur» prend tout son sens.
Pour autant, tout n'est pas perdu. Des travaux qui trainaient depuis des années ont été achevés. Des peintures refaites au CHM à la voierie de Dembéni sur laquelle les ouvriers travaillaient d'arrache-pied jour et nuit cette semaine, les Mahorais ne peuvent que se féliciter de ces améliorations dont ils vont profiter au quotidien.
RR- -Le Journal de Mayotte
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