Des informations de plus en plus récurentes et crédibles signalent que le groupe terroriste AQMI procède à des recrutements massifs dans le...
Des informations de plus en plus récurentes et crédibles signalent que le
groupe terroriste AQMI procède à des recrutements massifs dans les camps des
séquestrés sahraouis de Tindouf où il s’approvisionne, par la même occasion, en
armes récupérées des dépôts libyens lors du soutien des polisariens à Kaddafi.
Ce renforcement des effectifs d’AQMI par des miliciens du polisario
répond à une stratégie de recrudescence de ses activités dans la bande
sahélo-saharienne et de sa coopération avec d’autres mouvements jihadistes qui
sévissent en Afrique, notamment avec Al Mourabitoune, Ansar Dine, les Chebab,
le MUJAO, Boko Haram, le Groupe des Partisans de la Maison Sacrée et autres
organisations extrémistes.
Dans cette nouvelle stratégie, il a été observé un partage des tâches.
Le groupe Al Mourabitoune, dirigé par l’algérien Mokhtar Belmokhtar,
s’attèle à tisser des relations étroites avec des mouvements jihadistes en
Tunisie, en Libye, au Soudan, en Egypte et au Nigéria afin de multiplier les
attentats terroristes dans ces pays et de frapper les populations musulmanes.
De son côté, AQMI, a pour mission de procéder au recrutement de
jihadistes, essentiellement des mercenaires polisariens, pour perpétrer des
attentats dans les pays de la région sahélo-saharienne et renforcer humainement
les autres mouvements terroristes de la région.
AQMI est également chargé de d’assurer la bonne assise financière des
groupes terroristes pour garantir le financement adéquat des opérations
terroristes et l’acquisition, de nourriture, d’armements, de véhicules,
d’essence, etc…
Dans ce cadre, et avec la collaboration de certains mouvements qui
pullulent dans la bande sahélo-saharienne, AQMI, avec l’assistance du
polisario, pratique l’enlèvement d’otages occidentaux, s’adonne au trafic de
drogue, à la criminalité transnationale et à la traite d’êtres humains.
L’implication directe du polisario dans ces trafics a été révélée en
septembre 2010 avec l’arrestation de Didi Ould Mohamed, un grand ponte
polisarien impliqué dans l’affaire du «Boeing de la coke» en date de novembre
2009.
Une arrestation qui a confirmé que le trafic de cocaïne partait de
l’Amérique Latine pour arriver en Europe via les camps de la honte de Tindouf
où sont embastillés des milliers de sahraouis marocains. Un trafic qui enrichit
les pontes du polisario, de l’Algérie, les généraux algériens et autres hauts
responsables de zone sahélo-saharienne.
Pour mémoire, l’équipage de cet avion, qui avait atterri sur une piste de
fortune à Gao (Mali), a été exfiltré par certaines parties maliennes afin de ne
pas éventer l’implication de certains pays voisins du Mali.
Il est vrai que la bande sahélo-saharienne a toujours constitué une route
commerciale très prisée. Depuis, ces pistes ancestrales sont utilisées pour
convoyer des armes, des cigarettes, de la drogue, des esclaves et des êtres
humains.
Des trafics juteux qui prennent le chemin de l’Europe, du Moyen-Orient et
de l’Asie et qui bénéficient à de nombreux fonctionnaires, militaires et Chefs
d’Etats de pays de la Région.
Parmi ces Chefs d’Etat, de graves soupçons pèseraient sur l’actuel
Président mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz, considéré comme le parrain des
trafiquants de drogue de la région par de nombreux experts.
D’ailleurs, la Mauritanie, sous sa présidence, est devenue la plaque tournante
du trafic de drogue dure en Afrique ; une information qui avait été
révélée par «Carnegie Endowment for International Peace» dans son rapport en
date de septembre 2012.
Une implication du Président mauritanien dans ce trafic de drogue qui
expliquerait sa récente intervention dans le conflit du septentrion malien afin
de protéger ses intérêts et ceux de ses protégés que sont AQMI, le MUJAO, El
Mourabitoune, le polisario et certains groupes touaregs.
Une implication du Chef de l’Etat mauritanien dans les affaires maliennes
qui aurait pour objectif d’assurer à ses affidés, dont, Al Mourabitoune, la
maîtrise de cette zone essentielle pour le contrôle des trafics.
En outre, il y a lieu de souligner, qu’aujourd’hui, avec la complicité
des autorités algériennes, la région sahélo-saharienne est devenue une
véritable poudrière.
En effet, il a été constaté que des activistes de Boko Haram ont réussi à
s’introduire au Niger et Tchad, que les Shebab s’activent de plus en plus en
Somalie, au Kenya et en Ethiopie, menaçant le Sahel, que le Mouvement pour la
Justice l’Egalité, dirigé par Gibril Ibrahim, s’anime au Darfour, alors que le
Général Bada Laddé, leader du Front Populaire pour le Redressement, menace le
Tchad à partir du Nord de la Centrafique et appelle à une grande alliance entre
Touaregs, AQMI et polisario.
Le polisario et ses soutiens mauritaniens et algériens constituent donc bel
et bien une menace pour la sécurité et la stabilité de toute la région
sahélo-saharienne mais aussi de l’Afrique et l’Europe.
Enfin, et pour clore ce papier, la preuve que l’Europe est bien menacée
par ces groupes terroristes, a été apportée par Samuel Laurent dans son enquête
titrée «Al Qaida en France» parue aux éditions du Seuil en mai 2014.
Elle est éloquente et atteste qu’un haut responsable de ce groupe
terroriste est déjà positionné en France où il gère de nombreuses caches
d’armes, dont une toute proche de Paris.
Parmi les armes des SA24 Grinch, des lanceurs Kornet H133, des centaines
de kilos de Semtex, des fusils Barett M-82 et des mortiers de 82mm. Sans autre
commentaire !
Des assertions qui ont été réaffirmées récemment par le chercheur suédois
Magnus Norell, Conseiller auprès de la Fondation Européenne pour la Démocratie,
lors d’une récente rencontre initiée par le think thank «Stokholm Free World
Forum», dont il est un membre actif et reconnu pour ses analyses pertinentes.