France Mayotte évoquait dans son édition jeudi le retour à une bien meilleure santé financière de la compagnie aérienne réunionnaise Air Au...
France Mayotte évoquait dans son édition jeudi le retour à une bien meilleure santé financière de la compagnie aérienne réunionnaise Air Austral. Avec un résultat de 8,4 millions en positif contre 27,1 millions négatifs à l’exercice précédent, l’équipe du président directeur général Marie-Jospeh Malé avait de quoi afficher un beau sourire tout en espérant des jours encore meilleurs. La nouvelle est bonne car il serait inconcevable aujourd’hui d’imaginer la mobilité à Mayotte sans Air Austral qui aujourd’hui reste la seule compagnie à assurer une desserte quotidienne.
Mais attention, toutes les nouvelles ne sont pas aussi optimistes car un sérieux point noir peut retirer toute bonne humeur. En effet, la première compagnie aérienne mahoraise de l’histoire, Ewa Air n’affiche pas de bons résultats et les premiers chiffres évoqués par l’actionnaire majoritaire réunionnais ont de quoi donner le tournis. Les pertes seraient estimées selon Marie-Joseph Malé à ce stade de l’exercice à un peu plus de 1,2 millions d’euros, ce qui signifierait que la mayonnaise n’aurait pas totalement pris du côté des voyageurs.
Bien évidemment, à la Chambre de Commerce et de l’Industrie Mahoraise, la soupe à la grimace est servie car en ayant mis un million d’euros dans le capital, à une heure de restrictions budgétaires et de caisses vides, le choc devient brutal.Mais attention, toutes les nouvelles ne sont pas aussi optimistes car un sérieux point noir peut retirer toute bonne humeur. En effet, la première compagnie aérienne mahoraise de l’histoire, Ewa Air n’affiche pas de bons résultats et les premiers chiffres évoqués par l’actionnaire majoritaire réunionnais ont de quoi donner le tournis. Les pertes seraient estimées selon Marie-Joseph Malé à ce stade de l’exercice à un peu plus de 1,2 millions d’euros, ce qui signifierait que la mayonnaise n’aurait pas totalement pris du côté des voyageurs.
Pour mémoire, l’un des élus à l’époque, Michel Taillefer avait mis en garde la présidence de la Chambre et avait préconisé non pas d’investir ce million, mais 500 000 euros seulement. L’histoire semble pour le moment vouloir lui donner raison même si tout n’est pas joué d’avance, loin de là. Tout d’abord, il convient de garder en mémoire que le fonctionnement d’une compagnie aérienne coûte très cher et que dès le départ, des pertes étaient annoncées. Il fallait laisser le temps au temps pour une montée en puissance qui se ferait petit à petit. Ainsi, Ewa Air est née il y a très peu de temps, le 31 octobre 2013 et toutes les lignes n’ont véritablement été ouvertes qu’en avril dernier. Qui plus est, de gros soucis de lancement ont chahuté l’entreprise avec des casses techniques et même un moteur de l’ATR 72-500 qui a dû être remplacé. Tout ceci coûte un bras, il faut bien l’avouer et joue considérablement sur la marche vers l’équilibre.
Mais encore, Ewa s’est lancée sur des lignes totalement nouvelles telles que Pemba ou Dar Es Salam, lorsque d’autres, comme Anjouan, Moroni, Nosy Bé ou Mahajunga sont sous le joug d’une concurrence existante. La conjugaison de ces paramètres ne favorise donc pas une spectaculaire envolée. Mais encore, si la politique tarifaire s’appuie sur de nombreuses offres promotionnelles, le prix des billets restent encore très élevés et se réservent bien souvent au temps des vacances et peu aux petits week-end de fin de semaine, réduisant alors le nombre d’aspirants aux voyages et à la découverte régulière de ces destinations.
Toutefois, une grande campagne a été lancée en direction du Mozambique et de la Tanzanie dont les potentialités sont considérables en matière de tourisme pour Mayotte. A Pemba, l’un des plus grands terminaux gaziers d’Afrique se monte et l’encadrement a besoin de bouger dans la zone. Itou pour la Tanzanie où les touristes peuvent assurer un combiné avec le 101ème département français.
Tout n’est donc pas si noir, la zone de turbulences après décollage est cependant bien là et il conviendra de suivre la situation de près, même si tous les espoirs sont permis. Il reste seulement à espérer que la grille tarifaire ne sera pas revue à la hausse pour compenser les pertes, les consommateurs mahorais verraient l’embellie d’un bien mauvais œil…
Samuel Boscher / FRANCE MAYOTTE Matin