Après quelques semaines d'accalmie, le trafic de tortues refait surface. Les trafiquants auraient trouvé un autre trajet pour échap...
Après quelques semaines d'accalmie, le trafic de tortues refait surface. Les trafiquants auraient trouvé un autre trajet pour échapper à tout contrôle.
La brigade aéroportuaire de Moroni–Hahaya, de l'Union des Comores, a saisi, samedi, huit valises de 25 kg chacune et contenant 1 014 tortues terrestres connues sous le nom de Geocheloneradiata ou Astrochelyradiata, ou encore tortues radiées, lors des formalités de vol de la compagnie Précision Air, à destination de la Tanzanie, a fait savoir le communiqué du ministère des Affaires étrangères hier.
Ce communiqué laisse entendre également que les tortues étaient victimes de maltraitance.
La brigade aéroportuaire de Moroni–Hahaya, de l'Union des Comores, a saisi, samedi, huit valises de 25 kg chacune et contenant 1 014 tortues terrestres connues sous le nom de Geocheloneradiata ou Astrochelyradiata, ou encore tortues radiées, lors des formalités de vol de la compagnie Précision Air, à destination de la Tanzanie, a fait savoir le communiqué du ministère des Affaires étrangères hier.
Ce communiqué laisse entendre également que les tortues étaient victimes de maltraitance.
« Le rapatriement à Madagascar des tortues saisies aux Comores est prévu ce jour. Mais comme leurs pattes griffées ont été scotchées une à une pour les immobiliser, il a fallu les libérer, jusqu'à l'embarquement. Au cours de cette opération, certaines d'entre elles en sont mortes », a souligné le communiqué du MAE. Les autorités malgaches, par l'intermédiaire du Consulat de la République de Madagascar auprès de l'Union des Comores, ont alors saisi les autorités comoriennes pour la mise en quarantaine et le rapatriement de ces tortues.
Nouveau trajet
Les enquêtes menées par les autorités comoriennes et malgaches ont également mis à nu un nouveau trajet utilisé par les trafiquants. Ainsi, les huit valises auraient été acheminées par voie maritime, de Mahajanga à Anjouan, avant de débarquer en Grande Comores. Le transfert vers l'aéroport pour l'embarquement à destination de la Tanzanie constituait l'étape finale aux Comores. « Ce trajet est encore peu connu. Le plus classique reste le passage à l'aéroport international d'Ivato. Selon nos expériences, la destination finale de ces tortues serait l'Asie », a expliqué Herilala Randriamahazo, responsable de Turtle Survival Alliance.
Cette saisie renforce ainsi l'estimation de l'ampleur du trafic de tortue à Madagascar. « 60 000 tortues, en moyenne, font l'objet de trafic chaque année. Faute de moyens, notamment le manque d'effectif des forces de l'ordre, beaucoup de braconniers et de trafiquants arrivent encore à échapper aux mailles de nos filets », a expliqué une source auprès de Turtle Survival Alliance.
La tortue radiée et la tortue araignée, Pyxis arachnoides, espèces endémiques du Sud et du Sud-est, profitent ainsi aux marchés noirs où « elles sont vendues environ
4 800 dollars l'unité, pour les tortues radiées », stipule le rapport sur le commerce des reptiles et des amphibiens malgaches en Thaïlande, inscrit à l'annexe I de la convention sur le Commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (Cites).
Vonjy Radasimalala/ lexpressmada.com