Rencontre avec la Communauté internationale - Compte-rendu Contexte: Suite à une lettre datée du 17 mai, adressée à certains ambassade...
Rencontre avec la Communauté internationale - Compte-rendu
Contexte: Suite à une lettre datée du 17 mai, adressée à certains ambassadeurs et représentants de la Communauté internationale accrédités aux Comores, une rencontre a été demandée par les 5 partis pour expliciter leur argumentaire par rapport aux inquiétudes quant à la tenue des élections de novembre prochain et les conditions de leur déroulement.
Date et lieu: le mercredi 4 juin 2014 à 10 heures au bureau de liaison de l’Union africaine -sis Moroni, Coulée.
Composition des Délégations:
Déroulement: Les Partis politiques, par la voix de M. Mohamed Abdouloihabi, ont démontré leurs inquiétudes, eu égard aux informations recueillies devant le président de l’Union et son ministre en charge des élections, par rapport à la tenue des élections de novembre 2014. Ils ont témoigné de la volonté affichée par le chef de l’État pour la tenue de ces élections, bien que la faisabilité est aléatoire, compte tenu des manquements criants observés dans le processus de l’organisation de ces consultations.
L’enrôlement biométrique, qui est prorogé d’un mois, devrait se terminer à la fin du mois de mai dernier. 10 jours avant cette date, il y avait une moyenne avoisinant 74% d’électeurs inscrits. Les 80% d’électeurs nationaux fichés exigés ne sont vraisemblablement pas atteints. Ce qui constituait un gage pour le financement du premier partenaire. Le bouclage de ce budget n’a donc pas évolué. Il est resté sur les 250.000 dollars de la Ligue des États Arabes, soit 87 millions; 300 millions de francs comoriens du gouvernement et 2 millions d’euros conditionnés de l’Union Européenne, soit 983 millions; Ce qui représente 1 milliard 371 millions. Sur 2.900.000.000 du budget global, il reste 1.528.000.0000 de francs comoriens à couvrir.
Les 5 Partis ont réitéré devant la Communauté internationale leur souhait de voir les élections harmonisées se tenir en temps voulu et dans de bonnes conditions. Ils ont réitéré la demande faite au gouvernement pour sécuriser les lesdites élections, par l’envoi de forces militaires extérieures de sécurisation. Le référendum de 2009 a engendré des agressions physiques d’opposants, des emprisonnements d’autorités, voire même un mort en prison. Les élections de 2010 ont connu du bourrage d’urnes et de la haute fraude à Anjouan par des éléments militaires nationaux. Il n’y a qu’en 2006 que la démocratie a triomphé nettement aux Comores par le rôle de sécurisation qu’à jouer l’AMISEC.
En réaction, l’ambassadeur représentant la Communauté internationale aux Comores, a confirmé la volonté affichée par les autorités gouvernementales à organiser les prochaines élections. Le Président de l’Union des Comores a ainsi saisi Mme Nkosazane Dlamini-Zuma, Présidente de la Commission de l’Union africaine, le 12 mars dernier, d’une demande d’assistance et d’accompagnement pour l’organisation de ces élections. 3 experts et une mission d’observation seront mis à la disposition des Comores pour cela. La Cour constitutionnelle sera aussi appuyée par un expert constitutionnaliste de l’Union africaine pour un séminaire de préparation sur les aspects relevant de cette haute juridiction et par rapport auxdites élections.
Par rapport au fichier biométrique, il serait nécessaire selon l’ambassadeur de commencer à assainir l’état civil national avant de procéder à la biométrie. À la manière où les travaux avancent sur la biométrie électorale, il y a une forte probabilité de revenir à l’ancien fichier.
Par rapport au budget, il est à retenir que la participation que l’Union européenne se propose d’apporter est aussi conditionnée par le fait que le budget doit totalement être bouclé par la prononciation des différents partenaires; or, il reste presque la moitié du budget qui n’est pas encore couverte.
Quant à la sécurisation, la préoccupation des Partis politiques sera transmise à l’Union africaine et à tous les représentants de la Communauté internationale accrédités aux Comores. Ces derniers seront conviés à une réunion spécifique le vendredi 6 juin pour examiner les requêtes faites par les 5 Partis politiques d’opposition.
L’ambassadeur témoigne qu’une élection se rassure par l’implication à l’élaboration du Code électoral et par une présence conséquente au niveau des différentes Commissions qui conduisent les élections.
Séance levée à 11H07 minutes
Compte-rendu de séance réalisé par l’inévitable Saïd MZÉ DAFINÉ
Document transmis par le Président Mohamed Abdouloihabi
© www.lemohelien.com – Mercredi 4 juin 2014.
Contexte: Suite à une lettre datée du 17 mai, adressée à certains ambassadeurs et représentants de la Communauté internationale accrédités aux Comores, une rencontre a été demandée par les 5 partis pour expliciter leur argumentaire par rapport aux inquiétudes quant à la tenue des élections de novembre prochain et les conditions de leur déroulement.
Date et lieu: le mercredi 4 juin 2014 à 10 heures au bureau de liaison de l’Union africaine -sis Moroni, Coulée.
Composition des Délégations:
- L’ambassadeur Mourad TAYATI, représentant de l’Union africaine à Moroni, Coordonnateur de la Communauté internationale aux Comoreset son Assistante
- Les Partis sont représentés par :MM. Saïd A. Kemal, Mzé A. Soulé Elback, Mohamed Abdouloihabi, Maître Ahamada Baco, Soulé Mdahoma, Abdallah Saadi, Député Moumine, Saïd Toihir S. Ahmed, Docteur Tadjiri Ahamada, Boina Elarif Tamou, Docteur Moussa et Saïd Mzé Dafiné.
Déroulement: Les Partis politiques, par la voix de M. Mohamed Abdouloihabi, ont démontré leurs inquiétudes, eu égard aux informations recueillies devant le président de l’Union et son ministre en charge des élections, par rapport à la tenue des élections de novembre 2014. Ils ont témoigné de la volonté affichée par le chef de l’État pour la tenue de ces élections, bien que la faisabilité est aléatoire, compte tenu des manquements criants observés dans le processus de l’organisation de ces consultations.
L’enrôlement biométrique, qui est prorogé d’un mois, devrait se terminer à la fin du mois de mai dernier. 10 jours avant cette date, il y avait une moyenne avoisinant 74% d’électeurs inscrits. Les 80% d’électeurs nationaux fichés exigés ne sont vraisemblablement pas atteints. Ce qui constituait un gage pour le financement du premier partenaire. Le bouclage de ce budget n’a donc pas évolué. Il est resté sur les 250.000 dollars de la Ligue des États Arabes, soit 87 millions; 300 millions de francs comoriens du gouvernement et 2 millions d’euros conditionnés de l’Union Européenne, soit 983 millions; Ce qui représente 1 milliard 371 millions. Sur 2.900.000.000 du budget global, il reste 1.528.000.0000 de francs comoriens à couvrir.
Les 5 Partis ont réitéré devant la Communauté internationale leur souhait de voir les élections harmonisées se tenir en temps voulu et dans de bonnes conditions. Ils ont réitéré la demande faite au gouvernement pour sécuriser les lesdites élections, par l’envoi de forces militaires extérieures de sécurisation. Le référendum de 2009 a engendré des agressions physiques d’opposants, des emprisonnements d’autorités, voire même un mort en prison. Les élections de 2010 ont connu du bourrage d’urnes et de la haute fraude à Anjouan par des éléments militaires nationaux. Il n’y a qu’en 2006 que la démocratie a triomphé nettement aux Comores par le rôle de sécurisation qu’à jouer l’AMISEC.
En réaction, l’ambassadeur représentant la Communauté internationale aux Comores, a confirmé la volonté affichée par les autorités gouvernementales à organiser les prochaines élections. Le Président de l’Union des Comores a ainsi saisi Mme Nkosazane Dlamini-Zuma, Présidente de la Commission de l’Union africaine, le 12 mars dernier, d’une demande d’assistance et d’accompagnement pour l’organisation de ces élections. 3 experts et une mission d’observation seront mis à la disposition des Comores pour cela. La Cour constitutionnelle sera aussi appuyée par un expert constitutionnaliste de l’Union africaine pour un séminaire de préparation sur les aspects relevant de cette haute juridiction et par rapport auxdites élections.
Par rapport au fichier biométrique, il serait nécessaire selon l’ambassadeur de commencer à assainir l’état civil national avant de procéder à la biométrie. À la manière où les travaux avancent sur la biométrie électorale, il y a une forte probabilité de revenir à l’ancien fichier.
Par rapport au budget, il est à retenir que la participation que l’Union européenne se propose d’apporter est aussi conditionnée par le fait que le budget doit totalement être bouclé par la prononciation des différents partenaires; or, il reste presque la moitié du budget qui n’est pas encore couverte.
Quant à la sécurisation, la préoccupation des Partis politiques sera transmise à l’Union africaine et à tous les représentants de la Communauté internationale accrédités aux Comores. Ces derniers seront conviés à une réunion spécifique le vendredi 6 juin pour examiner les requêtes faites par les 5 Partis politiques d’opposition.
L’ambassadeur témoigne qu’une élection se rassure par l’implication à l’élaboration du Code électoral et par une présence conséquente au niveau des différentes Commissions qui conduisent les élections.
Séance levée à 11H07 minutes
Compte-rendu de séance réalisé par l’inévitable Saïd MZÉ DAFINÉ
Document transmis par le Président Mohamed Abdouloihabi
© www.lemohelien.com – Mercredi 4 juin 2014.