Après avoir révélé, en février, que le parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire sur la fortune de Jean-Marie Le Pen, Mediapar...
Après avoir révélé, en février, que le parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire sur la fortune de Jean-Marie Le Pen, Mediapart affirme mercredi 11 juin qu'un enrichissement suspect de 1,1 million d'euros de la part du président d'honneur du Front national est à l'origine de l'enquête.
Selon le site d'informations, la Commission pour la transparence financière de la vie politique a évalué l'« enrichissement personnel [de l'eurodéputé] à 1,127 million d'euros entre 2004 et 2009 et l'a jugé suspect ».
Dans ses déclarations de patrimoine, M. Le Pen aurait justifié cette « variation de ses actifs » par :
Mediapart souligne que la Commission pour la transparence financière de la vie politique, disparue fin 2013 au profit de la Haute Autorité de la transparence de la vie publique après l'affaire Cahuzac, « manquait terriblement de moyens d'enquête et ne pouvait compter sur une collaboration active du fisc, à l'inverse de sa remplaçante, la HAT, désormais autorisée à bombarder Bercy de questions ».
En février, lors de la révélation de l'ouverture de l'enquête, Jean-Marie Le Pen avait assuré être « parfaitement transparent » sur la question de son patrimoine :
Par Le Monde.fr
Selon le site d'informations, la Commission pour la transparence financière de la vie politique a évalué l'« enrichissement personnel [de l'eurodéputé] à 1,127 million d'euros entre 2004 et 2009 et l'a jugé suspect ».
« PROBABLEMENT UN HÉRITAGE... »
Dans ses déclarations de patrimoine, M. Le Pen aurait justifié cette « variation de ses actifs » par :
- le fait que le Front national aurait « renoncé en 2006 à lui réclamer une dette de 198 000 euros contractée en 1991, sans apporter de preuve ». Selon Jean-Marie Le Pen, interrogé par Mediapart, cette dette était liée « à [sa] condamnation au civil dans l'affaire du "détail" [de l'histoire à propos des chambres à gaz pendant la Seconde guerre mondiale] ».
- un virement de 300 000 euros de son micro-parti, Cotelec, en 2008, « sans fournir de justificatifs ». « Probablement un prêt pour [sa] campagne électorale [de 2009], qui a dû être remboursé », assure le président d'honneur du FN.
- une « "remise gracieuse" d'environ 400 000 euros obtenue du fisc en 2006, à l'issue d'une médiation ». Là aussi « sans justificatif ». Selon M. Le Pen, « le
fisc avait [auparavant] estimé anormalement bas les loyers que je
versais comme locataire à la SCI propriétaire de Montretout » – une SCI dont il est « le principal actionnaire », selon Mediapart.
« PARFAITEMENT TRANSPARENT »
Mediapart souligne que la Commission pour la transparence financière de la vie politique, disparue fin 2013 au profit de la Haute Autorité de la transparence de la vie publique après l'affaire Cahuzac, « manquait terriblement de moyens d'enquête et ne pouvait compter sur une collaboration active du fisc, à l'inverse de sa remplaçante, la HAT, désormais autorisée à bombarder Bercy de questions ».
En février, lors de la révélation de l'ouverture de l'enquête, Jean-Marie Le Pen avait assuré être « parfaitement transparent » sur la question de son patrimoine :
« Que les Français se rassurent, si une enquête est réellement ouverte, opportunément six semaines avant les élections municipales et trois mois avant les élections européennes, elle se conclura par une fermeture du dossier au motif que mon patrimoine est parfaitement transparent et que rien d'anormal n'est à signaler, comme à chaque fois. »