Mardi 24 juin au stade de Natal, dans le nord du Brésil. L'Italie est menée au score (1-0) par une équipe de l'Uruguay en train d...
Mardi 24 juin au stade de Natal, dans le nord du Brésil. L'Italie est menée au score (1-0) par une équipe de l'Uruguay en train d'arracher sa qualification pour les huitièmes de finale. La Squadra Azzurra voit l'élimination approcher et un incident échappe à l'arbitre.
A la 80e minute, l'attaquant uruguayen Luis Suarez s'approche de Giorgio Chiellini et le mord, à l'arrière de l'épaule gauche. La scène échappe à l'arbitre, mais les caméras ont tout immortalisé.
Deux jours après, le couperet est cependant tombé sur le joueur de la « Celeste ». La Fédération internationale de football (FIFA) a décidé de le suspendre pour neuf matchs et pendant quatre mois de toute activité liée au football. « Un tel comportement ne peut être toléré sur aucun terrain de football, particulièrement pendant la Coupe du Monde », d'après Claudio Sulser, président de la commission de discipline de la FIFA.
Pour lui, le Mondial est fini, tandis que son équipe poursuit sa route. Elle affrontera la Colombie, samedi, en huitièmes de finale.
RÉCIDIVISTE
S'il s'est défendu sur son geste en affirmant qu'il avait « buté » sur Giorgio Chellini, l'Uruguayen n'en est pas à sa première morsure.
Déjà en 2010, alors qu'il jouait pour l'Ajax d'Amsterdam, Suarez avait été suspendu pour sept matchs de championnat des Pays-Bas pour avoir mordu un joueur du PSV Eindhoven, Otman Bakkal, gagnant le surnom de « Cannibale de l'Ajax ». La Fédération anglaise l'a également suspendu pour dix matchs, alors qu'il portait le maillot de Liverpool, pour avoir mordu au bras un adversaire, Branislav Ivanovic (Chelsea) en 2013.
SANCTION LOURDE ET RÉACTION POLITIQUE
En Coupe du monde, le seul précédent comparable s'était déroulé en 1994 aux Etats-Unis. L'Italien Mauro Tassotti avait assené un violent coup de coude à l'Espagnol Luis Enrique, qui avait eu le nez fracturé. Le coupable avait terminé le match sans être sanctionné, mais il s'était ensuite vu infliger huit matchs de suspension après une procédure exceptionnelle de la FIFA.
La sanction contre « le Cannibale » est donc beaucoup plus lourde. L'Uruguay va faire appel, mais la procédure ne pourra pas suspendre la condamnation en cours.
L'affaire prend désormais une tournure politique en Uruguay. La ministre des sports, Liliam Kechichiana, a réagi à la sanction, estimant que la FIFA avait pris une sanction « disproportionnée » contre Luis Suarez.
« Nous sommes blessés par la sanction disproportionnée », a écrit la ministre sur son compte Twitter, indiquant qu'elle rencontrerait dans la journée le président de la République José Mujica pour analyser la situation.
ADIDAS LÂCHE SUAREZ
Cette sanction aura également des répercussions économiques pour le joueur. Son sponsor, l'équipementier allemand Adidas, a annoncé qu'il allait suspendre toute collaboration avec l'attaquant uruguayen pendant le Mondial.
« Nous n'acceptons pas le comportement récent de Luis Suarez et nous allons lui rappeler le haut niveau que nous attendons de nos joueurs. Nous n'avons aucun plan pour utiliser Suarez dans une quelconque activité de marketing pendant la Coupe du monde FIFA 2014 », a affirmé Adidas dans un bref communiqué dans lequel la société a affirmé son soutien à l'instance internationale.
La responsable de presse d'Adidas à Sao Paulo, Mariana Ramos, a expliqué que le joueur devait être présent à chaque activité de promotion de la marque, mais qu'à partir de maintenant, il en était écarté. « Les plans pour l'avenir, pour après la Coupe, seront revus une fois que la compétition aura pris fin », a-t-elle ajouté. Le Monde.fr
A la 80e minute, l'attaquant uruguayen Luis Suarez s'approche de Giorgio Chiellini et le mord, à l'arrière de l'épaule gauche. La scène échappe à l'arbitre, mais les caméras ont tout immortalisé.
Deux jours après, le couperet est cependant tombé sur le joueur de la « Celeste ». La Fédération internationale de football (FIFA) a décidé de le suspendre pour neuf matchs et pendant quatre mois de toute activité liée au football. « Un tel comportement ne peut être toléré sur aucun terrain de football, particulièrement pendant la Coupe du Monde », d'après Claudio Sulser, président de la commission de discipline de la FIFA.
Pour lui, le Mondial est fini, tandis que son équipe poursuit sa route. Elle affrontera la Colombie, samedi, en huitièmes de finale.
RÉCIDIVISTE
S'il s'est défendu sur son geste en affirmant qu'il avait « buté » sur Giorgio Chellini, l'Uruguayen n'en est pas à sa première morsure.
Déjà en 2010, alors qu'il jouait pour l'Ajax d'Amsterdam, Suarez avait été suspendu pour sept matchs de championnat des Pays-Bas pour avoir mordu un joueur du PSV Eindhoven, Otman Bakkal, gagnant le surnom de « Cannibale de l'Ajax ». La Fédération anglaise l'a également suspendu pour dix matchs, alors qu'il portait le maillot de Liverpool, pour avoir mordu au bras un adversaire, Branislav Ivanovic (Chelsea) en 2013.
SANCTION LOURDE ET RÉACTION POLITIQUE
En Coupe du monde, le seul précédent comparable s'était déroulé en 1994 aux Etats-Unis. L'Italien Mauro Tassotti avait assené un violent coup de coude à l'Espagnol Luis Enrique, qui avait eu le nez fracturé. Le coupable avait terminé le match sans être sanctionné, mais il s'était ensuite vu infliger huit matchs de suspension après une procédure exceptionnelle de la FIFA.
La sanction contre « le Cannibale » est donc beaucoup plus lourde. L'Uruguay va faire appel, mais la procédure ne pourra pas suspendre la condamnation en cours.
L'affaire prend désormais une tournure politique en Uruguay. La ministre des sports, Liliam Kechichiana, a réagi à la sanction, estimant que la FIFA avait pris une sanction « disproportionnée » contre Luis Suarez.
« Nous sommes blessés par la sanction disproportionnée », a écrit la ministre sur son compte Twitter, indiquant qu'elle rencontrerait dans la journée le président de la République José Mujica pour analyser la situation.
ADIDAS LÂCHE SUAREZ
Cette sanction aura également des répercussions économiques pour le joueur. Son sponsor, l'équipementier allemand Adidas, a annoncé qu'il allait suspendre toute collaboration avec l'attaquant uruguayen pendant le Mondial.
« Nous n'acceptons pas le comportement récent de Luis Suarez et nous allons lui rappeler le haut niveau que nous attendons de nos joueurs. Nous n'avons aucun plan pour utiliser Suarez dans une quelconque activité de marketing pendant la Coupe du monde FIFA 2014 », a affirmé Adidas dans un bref communiqué dans lequel la société a affirmé son soutien à l'instance internationale.
La responsable de presse d'Adidas à Sao Paulo, Mariana Ramos, a expliqué que le joueur devait être présent à chaque activité de promotion de la marque, mais qu'à partir de maintenant, il en était écarté. « Les plans pour l'avenir, pour après la Coupe, seront revus une fois que la compétition aura pris fin », a-t-elle ajouté. Le Monde.fr