Le gouvernement comorien a beau nier que les fonds de la citoyenneté économique n'ont pas servi au paiement des salaires des fonctionna...
Le gouvernement comorien a beau nier que les fonds de la citoyenneté économique n'ont pas servi au paiement des salaires des fonctionnaires durant les trois dernières années ; de vanter les performances des administrations fiscale et douanière ou de dire que la gestion des finances publiques est exemplaires. Mais il est parfois des moments où la réalité balaie les déclarations et où le peuple devient de moins en moins dupe.
La citoyenneté économique a rapporté à l'Etat comorien près de 82 milliards de nos francs depuis 2008. Aucun des gouvernements successifs n'est parvenu à nous expliquer ce à quoi cette manne financière importante aurait servi. Et les principaux gestionnaires de ces fonds ne sont que Mohamed Ali Soilihi, actuel vice-président en charge des Finances, Ikililou Dhoinine, actuel chef de l'Etat et Mohamed Bacar Dossar, ancien ministre des Finances. Selon plusieurs sources, ces fonds seraient épuisés, d'où les difficultés du gouvernement actuel à payer ses fonctionnaires depuis déjà quatre mois.
Le salaire du mois d'avril n'étant toujours pas versé.
Si les impôts et les douanes étaient aussi performants qu'on le prétende, pourquoi ne pas réussir à mobiliser chaque mois le 1,8 milliard nécessaire pour perpétuer cette régularité du salaire à quelques mois des premières élections intermédiaires depuis l'investiture du président Ikililou Dhoinine. Enfin, si les finances publiques étaient assainies, pourquoi on ne construit aucun bien public dans le pays ?
Si les impôts et les douanes étaient aussi performants qu'on le prétende, pourquoi ne pas réussir à mobiliser chaque mois le 1,8 milliard nécessaire pour perpétuer cette régularité du salaire à quelques mois des premières élections intermédiaires depuis l'investiture du président Ikililou Dhoinine. Enfin, si les finances publiques étaient assainies, pourquoi on ne construit aucun bien public dans le pays ?
Toutes ces questions interpellent les citoyens qui se demandent aussi pourquoi l'article 18 de la constitution qui oblige le président de la république d'établir « un rapport annuel sur l'Etat de l'Union à l'intention de l'Assemblée nationale, de la Cour constitutionnelle ainsi que des assemblées et des exécutifs des îles » n'a jamais été appliqué.
Par Ali Mmadi