À deux ans de la fin de mandat présidentiel du Docteur Ikililou Dhoinine, on a beau bouger la quadrature du cercle dans tous les sens, d’un...
À deux ans de la fin de mandat présidentiel du Docteur Ikililou Dhoinine, on a beau bouger la quadrature du cercle dans tous les sens, d’un point à un autre des quatre points cardinaux, le résultat reste le même: le curseur est impitoyable, borné et têtu comme une mule. Il n’a de cesse d’indiquer la courbe dans son sens le plus négatif et chaotique qui soit, et cela avec insistance, emballement et une pointe d’agacement justifié.
C’est franchement à s’y arracher les cheveux et à mourir de rage, tellement on aurait souhaité se tromper, être pour une fois contredit par les indicateurs macroéconomiques, microéconomiques et autres. Mais, hélas, les faits sont têtus et n’obéissent qu’à la réalité des chiffres qui font grand bruit et consacrent avec fracas et brouhaha l’échec patent d’un quinquennat calamiteux, catastrophique, besogneux et cauchemardesque. Décidément, c’est la poisse, la sinistrose, la chienlit qui s’installent à tous les niveaux de l’État et qui paralysent ainsi tous les secteurs stratégiques de l’économie nationale. Ici, dans le cas de notre pays, nous ne pouvons pas parler de verre à moitié plein ou à moitié vide mais plutôt de l’absence criante du verre sur la table, une absence synonyme de manque d’ambition et de volonté politique.
C’est ce qui nous pousse et nous incite à aller vers de plus en plus de politique de mendicité, d’assistanat, et de compromission. Alors que le pays ne manque pas d’atouts à faire valoir, d’arguments à opposer dans le domaine de l’agriculture puisque c’est un pays à vocation agricole, ou dans le domaine de la pêche, qui est un beau et merveilleux cadeau de la nature, et surtout le tourisme, qui pourrait constituer le Graal économique, un énorme cadeau de la Providence, autant d’arguments qui valent leur pesant d’or, force est de constater que les autorités comoriennes ont choisi d’ignorer tout cela et d’en faire abstraction. En effet, on peut les comprendre puisqu’elles ont inventé la poudre à canon au Moyen-âge et ont «découvert» l’Amérique avant Christophe Colomb. Effectivement, il faut le reconnaître: nos dirigeants ont fait montre de plus d’imagination créative en inaugurant des nouvelles sources, d’autres filons plus prolifiques et générateurs d’argent facile comme vendre la citoyenneté nationale ou céder le patrimoine foncier au plus offrant, pis, mettre en gage ou sous bailleur une partie intégrante du territoire national. Voilà quelques astuces innovées par les rois fainéants comoriens.
Le régime politique des bras cassés mis en place contre la volonté du peuple comorien à la suite des dernières élections présidentielles de novembre et décembre 2010 est un alibi servi à l’opinion nationale pour justifier ce qui se déroule devant nos yeux depuis le 26 mai 2011. Le choix malicieux porté sur le pauvre Docteur Ikililou Dhoinine n’est pas le fruit du hasard mais plutôt le produit d’un calcul politique effectué malicieusement et vicieusement par un esprit maléfique et machiavélique, l’esprit d’un homme, Ahmed Sambi, qui a parié sur l’échec programmé de son dauphin afin de susciter et d’inciter à une demande pressante de son retour aux commandes d’un État qu’il a laminé et détruit en 2006-2011.
L’arrogance et l’empressement, voire le harcèlement du clan Ahmed Sambi tirent leur source de l’échec patent du Docteur Ikililou Dhoinine car il est évident que si celui-ci avait réussi son quinquennat, il aurait anéanti les ambitions d’un retour anticipé d’Ahmed Sambi. C’est la raison pour laquelle le choix sur la candidature de Mohamed Larif Oucacha a rencontré beaucoup d’hostilité de la part du gourou Ahmed Sambi, qui ne voulait pas en entendre parler, alors qu’indiscutablement, Mohamed Larif Oucacha était le plus apte à faire le job, pour des raisons que tout le monde connaît: expérience étoffée, épaisseur politique notamment en matière gouvernementale, maîtrise parfaite de l’appareil étatique, trajectoire politique logique, continue et régulière, pratique affinée qui développe des automatismes dans l’exercice et la prise des décisions, etc.
Au niveau des états de services, admettons qu’il n’y avait pas photo entre les 2 postulants de Djoiezi, Mohéli. Alors, comment peut-on parier et souhaiter l’échec de son pays juste pour assouvir des ambitions égoïstes et individualistes et au nom d’un agenda politique personnel, faisant subir à son pays la double peine et une paralysie totale des institutions de la République, freinant ainsi son développement harmonieux par leur positionnement à deux postes de responsabilité éminemment stratégiques de deux forces mortes dans la concurrence à la présidence de l’Union des Comores et à la tête du Parlement national, dont le joyeux Président se promène dans les avions et aéroports étrangers avec une valise de 80.000 euros?
Je ne peux pas trouver d’excuses valables, ni explication qui en valent la peine, encore moins une raison rationnelle à tous ces hommes et femmes qui hypothèquent les espoirs de notre patrie, en misant sur le retour improbable d’un homme qui ne nourrit pas d’ambitions pour son pays et qui ne témoigne pas plus d’intérêt pour son peuple, plus d’amour pour sa patrie et qui ne sait entretenir le rêve pour sa progéniture nationale. Notre patrimoine commun, notre bien le plus précieux et le plus inestimable mérite mieux que servir de vache à lait à certains, que servir de produit labellisé pour d’autres, et enfin d’ascenseur social pour des individus sans scrupules, pendant que pour la majorité des fils du pays, c’est juste une aire de passage chargée de désolation, d’une grande misère noire n’ouvrant aucune perspective d’avenir, ni pour eux, ni pour les générations présentes ou futures, hélas.
Il y a une autre volonté rampante et inavouée derrière toute ces grandes manœuvres actuelles, celle de convaincre à travers l’échec d’Ikililou Dhoinine que Mohéli n’a pas été à la hauteur des ambitions de notre pays et que le mandat qui fut confié à l’île a été une erreur du temps perdu et que la prochaine fois, il serait souhaitable de sauter le pas, une manière indirecte de remettre en cause les accords de Fomboni, en pointant du doigt les inconvénients et les imperfections que peut générer la présidence tournante si elle n’est pas revue et corrigée, en tentant ainsi de ramener la balle au centre, en limitant la compétition entre Anjouan et la Grande-Comore, pendant que l’île de Mohéli se trouverait marginalisée par forfait et censurée à cause du mauvais bilan d’Ikililou Dhoinine au pouvoir. Ça serait une manière de faire endosser à tous les Mohéliens les ratés de la présidence du Docteur Ikililou Dhoinine. Ce qui serait totalement injuste, inacceptable et inconcevable. En se donnant la peine de gratter le fond de la marmite, on découvre sans grande difficulté les soubassements d’une grosse manipulation politique, un complot destiné à écarter Mohéli du jeu politique car le schéma actuel, qui institue la partie entre les trois îles indépendantes de la République, compromet les projets diaboliques du grand Machiavel comorien qu’est Ahmed Sambi, qui n’a dans sa tête qu’un seul rêve: celui de voir la présidence tournante s’écrouler comme un château de cartes et ainsi se dessiner devant lui l’autoroute du pouvoir, si tant est que le peuple comorien va lui faire indéfiniment confiance, alors qu’en 2006-2011, sa présidence a été une calamité nationale, un deuil permanent. Serons-nous capables de les déjouer?
J’en appelle à la vigilance de chacun d’entre-nous. Dormons les yeux bien ouverts car le grand méchant loup rôde. Souvenez-vous en, car après, il sera trop tard.
Par Kamal Abdallah
Porte-parole du Collectif pour la Défense de la Démocratie aux Comores
© www.lemohelien.com – Dimanche 4 mai 2014.
C’est ce qui nous pousse et nous incite à aller vers de plus en plus de politique de mendicité, d’assistanat, et de compromission. Alors que le pays ne manque pas d’atouts à faire valoir, d’arguments à opposer dans le domaine de l’agriculture puisque c’est un pays à vocation agricole, ou dans le domaine de la pêche, qui est un beau et merveilleux cadeau de la nature, et surtout le tourisme, qui pourrait constituer le Graal économique, un énorme cadeau de la Providence, autant d’arguments qui valent leur pesant d’or, force est de constater que les autorités comoriennes ont choisi d’ignorer tout cela et d’en faire abstraction. En effet, on peut les comprendre puisqu’elles ont inventé la poudre à canon au Moyen-âge et ont «découvert» l’Amérique avant Christophe Colomb. Effectivement, il faut le reconnaître: nos dirigeants ont fait montre de plus d’imagination créative en inaugurant des nouvelles sources, d’autres filons plus prolifiques et générateurs d’argent facile comme vendre la citoyenneté nationale ou céder le patrimoine foncier au plus offrant, pis, mettre en gage ou sous bailleur une partie intégrante du territoire national. Voilà quelques astuces innovées par les rois fainéants comoriens.
Le régime politique des bras cassés mis en place contre la volonté du peuple comorien à la suite des dernières élections présidentielles de novembre et décembre 2010 est un alibi servi à l’opinion nationale pour justifier ce qui se déroule devant nos yeux depuis le 26 mai 2011. Le choix malicieux porté sur le pauvre Docteur Ikililou Dhoinine n’est pas le fruit du hasard mais plutôt le produit d’un calcul politique effectué malicieusement et vicieusement par un esprit maléfique et machiavélique, l’esprit d’un homme, Ahmed Sambi, qui a parié sur l’échec programmé de son dauphin afin de susciter et d’inciter à une demande pressante de son retour aux commandes d’un État qu’il a laminé et détruit en 2006-2011.
L’arrogance et l’empressement, voire le harcèlement du clan Ahmed Sambi tirent leur source de l’échec patent du Docteur Ikililou Dhoinine car il est évident que si celui-ci avait réussi son quinquennat, il aurait anéanti les ambitions d’un retour anticipé d’Ahmed Sambi. C’est la raison pour laquelle le choix sur la candidature de Mohamed Larif Oucacha a rencontré beaucoup d’hostilité de la part du gourou Ahmed Sambi, qui ne voulait pas en entendre parler, alors qu’indiscutablement, Mohamed Larif Oucacha était le plus apte à faire le job, pour des raisons que tout le monde connaît: expérience étoffée, épaisseur politique notamment en matière gouvernementale, maîtrise parfaite de l’appareil étatique, trajectoire politique logique, continue et régulière, pratique affinée qui développe des automatismes dans l’exercice et la prise des décisions, etc.
Au niveau des états de services, admettons qu’il n’y avait pas photo entre les 2 postulants de Djoiezi, Mohéli. Alors, comment peut-on parier et souhaiter l’échec de son pays juste pour assouvir des ambitions égoïstes et individualistes et au nom d’un agenda politique personnel, faisant subir à son pays la double peine et une paralysie totale des institutions de la République, freinant ainsi son développement harmonieux par leur positionnement à deux postes de responsabilité éminemment stratégiques de deux forces mortes dans la concurrence à la présidence de l’Union des Comores et à la tête du Parlement national, dont le joyeux Président se promène dans les avions et aéroports étrangers avec une valise de 80.000 euros?
Je ne peux pas trouver d’excuses valables, ni explication qui en valent la peine, encore moins une raison rationnelle à tous ces hommes et femmes qui hypothèquent les espoirs de notre patrie, en misant sur le retour improbable d’un homme qui ne nourrit pas d’ambitions pour son pays et qui ne témoigne pas plus d’intérêt pour son peuple, plus d’amour pour sa patrie et qui ne sait entretenir le rêve pour sa progéniture nationale. Notre patrimoine commun, notre bien le plus précieux et le plus inestimable mérite mieux que servir de vache à lait à certains, que servir de produit labellisé pour d’autres, et enfin d’ascenseur social pour des individus sans scrupules, pendant que pour la majorité des fils du pays, c’est juste une aire de passage chargée de désolation, d’une grande misère noire n’ouvrant aucune perspective d’avenir, ni pour eux, ni pour les générations présentes ou futures, hélas.
Il y a une autre volonté rampante et inavouée derrière toute ces grandes manœuvres actuelles, celle de convaincre à travers l’échec d’Ikililou Dhoinine que Mohéli n’a pas été à la hauteur des ambitions de notre pays et que le mandat qui fut confié à l’île a été une erreur du temps perdu et que la prochaine fois, il serait souhaitable de sauter le pas, une manière indirecte de remettre en cause les accords de Fomboni, en pointant du doigt les inconvénients et les imperfections que peut générer la présidence tournante si elle n’est pas revue et corrigée, en tentant ainsi de ramener la balle au centre, en limitant la compétition entre Anjouan et la Grande-Comore, pendant que l’île de Mohéli se trouverait marginalisée par forfait et censurée à cause du mauvais bilan d’Ikililou Dhoinine au pouvoir. Ça serait une manière de faire endosser à tous les Mohéliens les ratés de la présidence du Docteur Ikililou Dhoinine. Ce qui serait totalement injuste, inacceptable et inconcevable. En se donnant la peine de gratter le fond de la marmite, on découvre sans grande difficulté les soubassements d’une grosse manipulation politique, un complot destiné à écarter Mohéli du jeu politique car le schéma actuel, qui institue la partie entre les trois îles indépendantes de la République, compromet les projets diaboliques du grand Machiavel comorien qu’est Ahmed Sambi, qui n’a dans sa tête qu’un seul rêve: celui de voir la présidence tournante s’écrouler comme un château de cartes et ainsi se dessiner devant lui l’autoroute du pouvoir, si tant est que le peuple comorien va lui faire indéfiniment confiance, alors qu’en 2006-2011, sa présidence a été une calamité nationale, un deuil permanent. Serons-nous capables de les déjouer?
J’en appelle à la vigilance de chacun d’entre-nous. Dormons les yeux bien ouverts car le grand méchant loup rôde. Souvenez-vous en, car après, il sera trop tard.
Par Kamal Abdallah
Porte-parole du Collectif pour la Défense de la Démocratie aux Comores
© www.lemohelien.com – Dimanche 4 mai 2014.