Il a fait un long pied de nez au Gouverneur de Mohéli et lui a «fait manger du sable» Une véritable foudre. Pour qualifier ce qui s’...
Il a fait un long pied de nez au Gouverneur de Mohéli et lui a «fait manger du sable»
Une véritable foudre. Pour qualifier ce qui s’est passé au Tribunal de Fomboni ce samedi 24 mai 2014, dire qu’un véritable coup de tonnerre a éclaté sur le ciel pourtant serein de Mohéli ne suffirait pas. En fait de tonnerre, il s’agit d’une foudre judiciaire qui prouve que quand les autorités comoriennes veulent faire leur travail dans l’honnêteté, elles le font de la plus belle des manières. En effet, dans l’affaire opposant le militant El Amine Ali Mbaraka, ancien Maire de Fomboni, au Gouverneur de Mohéli, c’est le «Président de la “Rue publique”» et chef des Jeunes Patriotes de Mohéli qui arriva à prouver sa bonne foi et son sérieux. Depuis que le Juge a prononcé son acquittement, ce samedi 24 mai 2014, le Gouverneur Mohamed Ali Saïd broie du noir, ressent de la honte et se sent humilié au plus profond de son être, lui qui n’a jamais attaché d’importance à la décence et au respect des autres, lui qui croit que son autorité lui donne tous les droits, y compris celui d’humilier et de passer sa vie à voler les Mohéliens, en toute impunité, alors qu’un jour, il devra rendre des compte à la Justice pour toutes les injustices et tous les malheurs qu’il cause à Mohéli depuis sa première élection au Gouvernorat de l’île en 2007.
Ce samedi 24 mai 2014, El Amine Ali Mbaraka dit «Embargo» a quitté le Tribunal de Fomboni libre comme l’air du grand large, en face de la Plage aux Tortues, à Mohéli. Contrairement à ce qui nous avait été indiqué précédemment, le Juge chargé de l’affaire n’était pas venu spécialement de la Grande-Comore pour statuer sur l’affaire du «Président de la “Rue publique”», mais un magistrat grand-comorien travaillant à Mohéli et qui a honoré une Justice discréditée, par sa grande capacité d’écoute, son objectivité, son affirmation de la séparation des pouvoirs, et son indépendance vis-à-vis d’un Gouverneur sauvage et son impartialité dans cette affaire. Il a été aidé en cela par l’inexistence d’un dossier accusant El Amine Ali Mbaraka de délinquance fiscale. Aucune autorité mohélienne n’a pu expliquer en quoi El Amine Ali Mbaraka était en situation d’infraction. Sur cette affaire, les cafouillages des autorités mohéliennes étaient pitoyables, misérables et misérabilistes. Pis, les autorités mohéliennes n’arrivèrent même pas à citer le montant de ses impôts. Dossier politique, donc.
C’est un «Embargo» flamboyant comme toujours qui claironna avec sa belle voix de tribun romain au Tribunal de Fomboni, en expliquant: «Je suis très content d’être arrêté et traduit en Justice, car c’est l’occasion rêvée pour tout déballer sur les méthodes dictatoriales et kleptocratiques du Gouverneur Mohamed Ali Saïd. C’est l’occasion de démontrer que les citoyens ont des droits et qu’ils peuvent les faire valoir contre les pouvoirs publics quand ces derniers sont dans le tort. C’est l’occasion de demander le respect des droits de l’Homme dans ce pays. Je sais ce que vaut la Justice dans ce pays, et malgré tout j’y crois. Quand on est venu m’arrêter, il n’y avait qu’un seul policier qui est venu me demander de l’accompagner. Je l’ai accompagné sans opposer la moindre résistance. J’avais la possibilité de m’évader, je ne l’ai pas fait. Quand j’allais me laver à la rivière, j’aurais pu m’échapper. Je ne l’ai pas fait. Pourquoi? Parce que je ne suis pas un délinquant, et je m’oblige à croire à la Justice de mon pays, malgré tout ce qu’on sait et dit d’elle».
Reprenant son souffle, et toujours avec sa voix de stentor, El Amine Ali Mbaraka continua: «L’État viole la Loi qu’il doit protéger et faire appliquer. L’argent public fait l’objet d’un vol scandaleux à Mohéli, car le Gouverneur est à la fois l’ordonnateur et le comptable, alors qu’il ne peut être qu’un ordonnateur, respectant de surcroît la loi des finances. Le Gouverneur Mohamed Ali Saïd est partout où il y a de l’argent. Il est impliqué dans l’affaire de mon arrestation, à titre personnel. Il a instrumentalisé le Fisc pour ses propres besoins. Je suis prêt à payer mes impôts à condition qu’ils ne servent à enrichir un homme et à condition qu’on m’en notifie le montant. Ce qui n’a pas été fait. Je ne peux pas être devin pour connaître le montant des impôts que je dois payer quand rien ne m’a été notifié».
Le Juge demanda donc la libération immédiate du «Président de la “Rue publique”», en n’exigeant de sa part que le paiement de la patente pour son commerce, qui n’a jamais cessé de fonctionner. Ce qui fait dire à l’enfant terrible de la classe politique mohélienne: «Je vais payer cette patente, en attendant le jour où Mohamed Ali Saïd ne sera pas Gouverneur, et c’est pour bientôt. Quand il cessera de régner sur Mohéli, il se retrouvera devant une Cour de Justice et devra s’expliquer sur les vols d’argent public qu’il commet au détriment des Mohéliens». La libération d’El Amine Ali Mbaraka a plongé le Gouverneur Mohamed Ali Saïd dans une colère noire qui lui fit dire, devant ses hommes de main: «Comment faites-vous pour vous faire battre par Aboul-Khaïr, alors qu’il est tout seul? Si vous ne pouvez pas faire le travail qui vous a été confié, il faudra lui demander de le faire à votre place».
Quand on connaît la sociologie politique de Mohéli, il est facile de savoir que cette affaire a porté El Amine Ali Mbaraka au pinacle, faisant de lui le politicien le plus en vue, le plus crédible et le plus populaire de Mohéli. Pour le comprendre, il fallait voir la foule de militants au Tribunal de Fomboni pour soutenir leur champion qui, désormais se prépare à affronter les échéances électorales à venir en position de candidat préoccupé par la dérive dans laquelle se trouvent Mohéli et les Comores. Toutes les forces de Police et de Gendarmerie de Mohéli étaient massées aux abords et dans le Tribunal pour éviter les débordements.
En même temps, il est une question que beaucoup de Mohéliens se posent: pourquoi c’est le Procureur près la Cour d’Appel qui a été l’auteur du mandat de dépôt et non le Procureur près le Tribunal de Première Instance?
À un moment où sa carrière politique est plus que jamais relancée, comme en témoigne l’immense soutien qu’il a reçu même d’Anjouan, de la Grande-Comore et de certains milieux politiques comoriens de France, l’enfant de Fomboni répète que «le Gouverneur Mohamed Ali Saïd a transformé Mohéli en prison plus dégueulasse que celle de Badjo. Mais, nous allons nous mobiliser et changer de stratégie. Depuis longtemps, nous avons abandonné la politique à Mohéli et avons laissé le champ libre à des aventuriers. Cela va changer. Nous devons donc accorder une grande importance à la vie politique locale car c’est d’elle qu’on puise tous nos malheurs. Et, je souhaite que les Mohéliens cessent d’accuser les Anjouanais et les Grands-Comoriens d’être à l’origine de tous leurs malheurs. Aujourd’hui, nous constatons que des Mohéliens font plus de mal à leur île que tous les Présidents grands-comoriens et anjouanais réunis, ceux sur qui nous avons porté toutes nos accusations de marginalisation, de discrimination, de dénigrement et de malveillance».
Par ARM
© www.lemohelien.com – Dimanche 25 mai 2014.
Ce samedi 24 mai 2014, El Amine Ali Mbaraka dit «Embargo» a quitté le Tribunal de Fomboni libre comme l’air du grand large, en face de la Plage aux Tortues, à Mohéli. Contrairement à ce qui nous avait été indiqué précédemment, le Juge chargé de l’affaire n’était pas venu spécialement de la Grande-Comore pour statuer sur l’affaire du «Président de la “Rue publique”», mais un magistrat grand-comorien travaillant à Mohéli et qui a honoré une Justice discréditée, par sa grande capacité d’écoute, son objectivité, son affirmation de la séparation des pouvoirs, et son indépendance vis-à-vis d’un Gouverneur sauvage et son impartialité dans cette affaire. Il a été aidé en cela par l’inexistence d’un dossier accusant El Amine Ali Mbaraka de délinquance fiscale. Aucune autorité mohélienne n’a pu expliquer en quoi El Amine Ali Mbaraka était en situation d’infraction. Sur cette affaire, les cafouillages des autorités mohéliennes étaient pitoyables, misérables et misérabilistes. Pis, les autorités mohéliennes n’arrivèrent même pas à citer le montant de ses impôts. Dossier politique, donc.
C’est un «Embargo» flamboyant comme toujours qui claironna avec sa belle voix de tribun romain au Tribunal de Fomboni, en expliquant: «Je suis très content d’être arrêté et traduit en Justice, car c’est l’occasion rêvée pour tout déballer sur les méthodes dictatoriales et kleptocratiques du Gouverneur Mohamed Ali Saïd. C’est l’occasion de démontrer que les citoyens ont des droits et qu’ils peuvent les faire valoir contre les pouvoirs publics quand ces derniers sont dans le tort. C’est l’occasion de demander le respect des droits de l’Homme dans ce pays. Je sais ce que vaut la Justice dans ce pays, et malgré tout j’y crois. Quand on est venu m’arrêter, il n’y avait qu’un seul policier qui est venu me demander de l’accompagner. Je l’ai accompagné sans opposer la moindre résistance. J’avais la possibilité de m’évader, je ne l’ai pas fait. Quand j’allais me laver à la rivière, j’aurais pu m’échapper. Je ne l’ai pas fait. Pourquoi? Parce que je ne suis pas un délinquant, et je m’oblige à croire à la Justice de mon pays, malgré tout ce qu’on sait et dit d’elle».
Reprenant son souffle, et toujours avec sa voix de stentor, El Amine Ali Mbaraka continua: «L’État viole la Loi qu’il doit protéger et faire appliquer. L’argent public fait l’objet d’un vol scandaleux à Mohéli, car le Gouverneur est à la fois l’ordonnateur et le comptable, alors qu’il ne peut être qu’un ordonnateur, respectant de surcroît la loi des finances. Le Gouverneur Mohamed Ali Saïd est partout où il y a de l’argent. Il est impliqué dans l’affaire de mon arrestation, à titre personnel. Il a instrumentalisé le Fisc pour ses propres besoins. Je suis prêt à payer mes impôts à condition qu’ils ne servent à enrichir un homme et à condition qu’on m’en notifie le montant. Ce qui n’a pas été fait. Je ne peux pas être devin pour connaître le montant des impôts que je dois payer quand rien ne m’a été notifié».
Le Juge demanda donc la libération immédiate du «Président de la “Rue publique”», en n’exigeant de sa part que le paiement de la patente pour son commerce, qui n’a jamais cessé de fonctionner. Ce qui fait dire à l’enfant terrible de la classe politique mohélienne: «Je vais payer cette patente, en attendant le jour où Mohamed Ali Saïd ne sera pas Gouverneur, et c’est pour bientôt. Quand il cessera de régner sur Mohéli, il se retrouvera devant une Cour de Justice et devra s’expliquer sur les vols d’argent public qu’il commet au détriment des Mohéliens». La libération d’El Amine Ali Mbaraka a plongé le Gouverneur Mohamed Ali Saïd dans une colère noire qui lui fit dire, devant ses hommes de main: «Comment faites-vous pour vous faire battre par Aboul-Khaïr, alors qu’il est tout seul? Si vous ne pouvez pas faire le travail qui vous a été confié, il faudra lui demander de le faire à votre place».
Quand on connaît la sociologie politique de Mohéli, il est facile de savoir que cette affaire a porté El Amine Ali Mbaraka au pinacle, faisant de lui le politicien le plus en vue, le plus crédible et le plus populaire de Mohéli. Pour le comprendre, il fallait voir la foule de militants au Tribunal de Fomboni pour soutenir leur champion qui, désormais se prépare à affronter les échéances électorales à venir en position de candidat préoccupé par la dérive dans laquelle se trouvent Mohéli et les Comores. Toutes les forces de Police et de Gendarmerie de Mohéli étaient massées aux abords et dans le Tribunal pour éviter les débordements.
En même temps, il est une question que beaucoup de Mohéliens se posent: pourquoi c’est le Procureur près la Cour d’Appel qui a été l’auteur du mandat de dépôt et non le Procureur près le Tribunal de Première Instance?
À un moment où sa carrière politique est plus que jamais relancée, comme en témoigne l’immense soutien qu’il a reçu même d’Anjouan, de la Grande-Comore et de certains milieux politiques comoriens de France, l’enfant de Fomboni répète que «le Gouverneur Mohamed Ali Saïd a transformé Mohéli en prison plus dégueulasse que celle de Badjo. Mais, nous allons nous mobiliser et changer de stratégie. Depuis longtemps, nous avons abandonné la politique à Mohéli et avons laissé le champ libre à des aventuriers. Cela va changer. Nous devons donc accorder une grande importance à la vie politique locale car c’est d’elle qu’on puise tous nos malheurs. Et, je souhaite que les Mohéliens cessent d’accuser les Anjouanais et les Grands-Comoriens d’être à l’origine de tous leurs malheurs. Aujourd’hui, nous constatons que des Mohéliens font plus de mal à leur île que tous les Présidents grands-comoriens et anjouanais réunis, ceux sur qui nous avons porté toutes nos accusations de marginalisation, de discrimination, de dénigrement et de malveillance».
Par ARM
© www.lemohelien.com – Dimanche 25 mai 2014.