«Dans la rue, on me reconnaît en tant qu’incarnation du renouveau du pays»

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Interview de Mme Moinaécha Youssouf Djalali, candidate à l'élection présidentielle. www.lemohelien.com   :   Du 15 au 19 mai, vous av...

Interview de Mme Moinaécha Youssouf Djalali, candidate à l'élection présidentielle.

www.lemohelien.com : Du 15 au 19 mai, vous avez séjourné aux Comores, où vous vous étiez spécialement rendue pour votre inscription sur les listes électorales, désormais biométriques. Il paraît que vous n'avez pas fait que vous faire immatriculer.
      
Moinaécha Youssouf Djalali: En effet, j'ai saisi l'occasion qui m'avait été offerte par ce voyage pour essayer d'évaluer l'impact politique et médiatique de l'annonce officielle de ma candidature à l'élection présidentielle de 2016. En février 2014, quand cela a été fait par la presse panafricaine et nationale, j'étais aux Comores pour l'enterrement de ma mère, et il a fallu attendre un peu avant de mener les premières enquêtes sur le terrain à ce sujet. C'est fait. Je suis très contente de constater qu'aux Comores, non seulement on reconnaît ma modeste personne, mais en plus et surtout, dans la rue, on me reconnaît en tant qu'incarnation du renouveau du pays. On m'identifie en tant que symbole de renaissance du pays et de l'espoir: «On va voter pour toi pour mettre fin au mal-vivre imposé par la mafia dans ce pays», me disent spontanément même des gens qui ne me connaissaient pas avant. Incarner l'espoir crée des obligations morales, dont la première est celle qui m'impose de ne pas trahir et décevoir. En plus, je devais voir tous ceux qui, à l'annonce de ma candidature, et parfois sans avoir entendu parler de moi avant, m'ont appelée spontanément et ont annoncé leur volonté de travailler avec moi. Dans le cas de ceux qui sont en France, je me devais de rendre visite à leurs familles respectives aux Comores. Ces Comoriens sont au cœur d'une campagne électorale qui va révolutionner les Comores. Naturellement, les rencontres avec de nombreux acteurs politiques comoriens n'ont pas manqué. Ce fut un voyage très court, mais intense et fructueux.
       
www.lemohelien.com:L'intensité de ce voyage inclut-elle votre échange très vif et viril avec le Mufti de la République au Salon VIP de l'Aéroport de Hahaya? Que s'est-il passé?
      
Moinaécha Youssouf Djalali:J'étais assise au Salon VIP de l'Aéroport international des Comores avec des personnalités, dont Mmadi Ali, Conseiller du Président Ikililou Dhoinine, dans l'attente de l'embarquement dans l'avion, quand arriva le Mufti. Il entendit les gens me désigner par le titre de «candidate», demanda à quoi j'étais candidate, et s'enflamma: «Moi, vivant, tu ne seras candidate à rien. Nous ne laisserons pas une femme nous diriger. Je vais m'employer de toutes mes forces à te barrer la route, et je le ferais dans chaque cérémonie officielle, dans chaque Madjliss. Je vais saboter ta candidature!». On dirait qu'il était arrivé au Salon VIP uniquement pour me provoquer, mais ne me suis pas laissé faire. Il criait et je criais, lui expliquant que quand la Mohélienne Zahariat Saïd Ahmed était candidate en 2010, aucun Mohélien n'avait parlé de son statut de femme pour rejeter sa candidature, que des pays musulmans conservateurs comme l'Indonésie, le Pakistan, le Bangladesh et la Turquie ont promu la femme en politique et que l'Islam ne crée pas des discriminations entre les êtres humains. Il n'y a pas de mots pour décrire cette scène d'un autre âge. En aucun moment, il ne m'a impressionnée, et quand les gens m'ont entendu riposter, ils disaient: «On voit que cette femme n'a pas froid aux yeux et que réellement elle s'est préparée pour affronter les hommes sur une scène politique qu'ils dominent totalement». La scène a été rapportée à Mbéni et autres lieux, où des notables ont tout de suite déclaré qu'ils allaient affronter le Mufti sur ma candidature, à un moment où celle-ci suscite un engouement sincère et encourageant.
      
www.lemohelien.comVous êtes en train de reprendre les fanfaronnades et vantardises de vos partisans sur la dynamique et l'engouement suscités par votre candidature.
      
Moinaécha Youssouf Djalali:Soyons sérieux! Il n'y a ni fanfaronnades, ni vantardises. Je rentre juste des Comores, où j'ai vu un pays ravagé par des autorités incompétentes, corrompues et complètement déconnectées des réalités vécues par la population, dans la douleur, mais dans la dignité, car les Comoriens sont un peuple digne, et le Comorien a une façon d'être Comorien dans la dignité, vit son appartenance aux Comores dans la dignité et n'est Comorien que pour vivre dans la dignité. Les Comoriens viennent vers moi parce qu'ils savent que je me soucie d'eux, que je m'identifie à eux, que je me reconnais en eux, que je fais partie d'eux. L'une des preuves les plus parlantes de ce que j'avance se retrouve dans le fait que j'ai mis gratuitement une de mes maisons, à Mbéni, à la disposition de Caritas pour en faire un hôpital, qui a été inauguré par les autorités comoriennes, en présence de nombreux expatriés, dont des représentants d'organisations internationales installées aux Comores et de missions diplomatiques. Je continue à apporter mon aide à cette structure médicale qui a rapproché la santé du malade, pendant que les autorités ont laminé le système de santé parce qu'elles savent qu'elles pourront se faire soigner et faire soigner leurs familles à l'étranger. J'ai cessé de penser à moi pour penser aux Comoriens. J'ai décidé de faire de la politique alors que ce n'était pas mon monde, et cela, uniquement parce que ceux qui ont fait de la politique un métier ont échoué les uns après les autres, par manque de conviction, par manque de civisme, par manque d'amour pour un pays qui nous a tout donné, dans la souffrance et dans la limite de ses moyens.
      
www.lemohelien.comEt c'est pour cela que vous avez reçu un très bon accueil partout où vous êtes passée? Croyez-vous que cet accueil est sincère? D'autres politiciens ne prétendent-ils pas la même chose?
      
Moinaécha Youssouf Djalali:Vous êtes resté un paranoïaque sceptique! La sincérité des gens est quelque chose qu'on reconnaît sans effort, tout comme on reconnaît la fausseté. J'affirme donc que partout où je suis passée, les gens sont venues à ma rencontre. C'est sans doute parce que le Mufti a appris que quand je suis allée dans sa belle ville de Ntsoudjini, les gens qui sortaient de la mosquée ont accouru vers moi et ont prié pour la réussite de ce que j'entreprends pour les Comores, qu'il est venu crier à l'Aéroport. Les habitants de Ntsoudjini m'ont émue aux larmes quand ils ont spontanément improvisé une cérémonie pour prier pour ma candidature et pour les Comores. Ce fut un événement émouvant. Partout où je suis allée, les gens sont venus vers moi, sans rien me demander si ce n'est réussir à mettre fin aux pratiques qui ont ruiné les Comores. Partout. Pour eux, après tant d'années d'échec, il est nécessaire de céder la place aux femmes, qui ont le sens du concret et de la réalité, qui ont le sens de ce qui est utile, et ne s'enferment pas dans des considérations sans relation avec la vie des Comoriens. Il faut entendre le cri du cœur des Comoriens qui fustigent les politiciens qui ont ruiné leur pays pour comprendre qu'ils ont vraiment envie de voir les choses changer, et pour de nombreux Comoriens, j'incarne à merveille ce changement, cette alternative.
      
www.lemohelien.comPourtant, les bien-pensants disent que vous êtes trop conciliante avec la France sur un dossier de la plus haute importance, celui de Mayotte.
      
Moinaécha Youssouf Djalali:Depuis la présidence d'Ahmed Abdallah Mohamed Sambi en 2006-2011, on croit que plus on crie sa francophobie, plus on est crédible aux yeux des Comoriens et plus on a la chance de se faire élire et diriger les Comores. Cette attitude relève de la démagogie et jette le discrédit sur les démagogues. Depuis 1974-1975, notre pays a adopté une position qui n'est pas probante. On refuse toute idée de dialogue avec les Mahorais alors qu'ils sont concernés par le dossier de Mayotte, leur île. Nous devons dialoguer avec eux dès à présent et cela n'entame en rien à la souveraineté et à l'honneur des Comores. Du reste, je suis très contente de constater la présence de 5 Mahorais dans l'équipe nationale comorienne de Football. Si nous voulons être des visionnaires, nous devons commencer par des symboles de ce type. Croyez-moi. Mais, se lever le matin et demander le même jour le retour de Mayotte aux Comores, cela n'est pas réaliste. Nous devons ouvrir, enfin, les yeux et reconnaître que la politique suivie sur le dossier de Mayotte est improductive et nous n'avons pas progressé d'un pas. Proposer une alternative ne constitue pas un acte de trahison. Négocier avec la France n'est pas une trahison.
      
www.lemohelien.comNous avons tous reçu l'invitation relative à votre show médiatique du mercredi 28 mai 2014 à Paris. Pourquoi a-t-on le sentiment que vous partez toujours de l'international vers les Comores, y compris l'annonce officielle de votre candidature par la presse panafricaine de Paris?
      
Moinaécha Youssouf Djalali: Les Comores font partie de la communauté mondiale, et on ne s'éloigne jamais des Comores quand on est à l'étranger. Nous devons faire connaître positivement les Comores à l'étranger, où se trouvent des partenaires, des investisseurs, des entités finançant les élections et le développement. Au surplus, la plupart des acteurs politiques comoriens commencent leur campagne électorale en France. Cela étant, même si la rencontre du mercredi 28 mai 2014 aura lieu à Paris, elle se fera en présence de nombreux Comoriens. Donc, tout en étant en France, les Comoriens continuent à agir pour leur pays. C'est exactement comme quand les acteurs politiques comoriens organisent leurs meetings à La Courneuve, Montreuil, Marseille, Nice, Lyon, Le Havre ou Dunkerque. On mobilise en France pour faire passer un message hautement politique aux Comores.
      
www.lemohelien.com: Est-ce que cela suppose que pour une fois, un acteur politique va vraiment mobiliser l'intelligentzia comorienne de France pour essayer de tirer le meilleur d'elle-même?
      
Moinaécha Youssouf Djalali: Ne retournez pas le couteau dans la plaie. Là, vous touchez à un point très sensible parce que pour être crédible aux Comores, nous avons besoin de cette intelligentzia, qui nous aide à y voir clair. Malheureusement, tout de suite après les élections, aucun politicien ne s'intéresse à l'apport des cadres comoriens, qui ont des choses à leur apprendre pour tirer le pays vers le haut. C'est quand même grave. Moi, j'ai réuni beaucoup de Comoriens de tous les horizons intellectuels et socioprofessionnels et je leur ai demandé de faire des propositions, après leur avoir donné ma vision des Comores. Je n'ai entendu aucun d'eux dire des bêtises. Pourquoi ne pas associer ces patriotes sincères à la gestion du pays et pourquoi continuer à voir en eux des ennemis, au point de ne recruter que sur la base du clientélisme politique? Je travaille avec des cadres de valeur aujourd'hui, mais aussi avec des Comoriens dont le premier atout reste leur amour pour leur pays. Si, en 2016, les Comoriens me font confiance, je ne changerais pas des habitudes qui permettent d'aller vers l'avant.
      
www.lemohelien.comPourtant, en 2006, l'élection d'Ahmed Sambi avait fait croire aux cadres comoriens que leur heure avait sonné, avant qu'ils ne se rendent compte que le chef de l'État privilégiait la courtisanerie pour que personne ne lui fasse de l'ombre. Qu'est-ce qui nous dit que demain vous ne ferez pas la même chose?
Moinaécha Youssouf Djalali:Ahmed Abdallah Mohamed Sambi n'aime que lui-même, et moi j'adore mon pays, qui m'a tout donné. Je ne m'enferme pas dans la mégalomanie, et je demeure convaincue que l'essentiel doit être fait pour faire prévaloir la méritocratie, sans laquelle nous ne pouvons évoluer. Aujourd'hui, nous devons évaluer les dégâts commis par la mesquinerie de dirigeants qui ne veulent pas être dérangés dans leurs habitudes de prédateurs.
www.lemohelien.comAujourd'hui, le constat qu'on fait des Comores est celui d'un pays en panne, un pays incapable de faire marcher le moindre service public. Croyez-vous que vous pouvez faire mieux que les dirigeants actuels, qui ont entièrement échoué?
      
Moinaécha Youssouf Djalali: Les dirigeants actuels ne font rien pour soulager la douleur et les souffrances des Comoriens. Ils manquent de volonté. Aux Comores – et là nous revenons aux cadres dont nous parlions tout à l'heure –, nous avons des compétences dans tous les domaines, mais nous préférons les ostraciser. La médiocrité n'est pas une fatalité. Si nous posons les problèmes de la meilleure manière, nous aurons les meilleures réponses. Nous devons nous demander pourquoi il y a quelques années, les Comoriens vivaient dans la lumière et pourquoi ils vivent dans les ténèbres aujourd'hui. Pour mettre fin aux pénuries, nous devons déterminer les besoins sectoriels des Comoriens et y faire face. Il n'est un secret pour personne que le développement se finance. Où trouver l'argent alors? Là où il existe, en prenant les mesures qu'il faut pour qu'un sou de l'État ne sorte des caisses de l'État que pour payer les fonctionnaires et les entreprises qui ont effectué des travaux pour l'État, en faisant le nécessaire pour éviter les détournements de fonds. Rien qu'avec le dédouanement des divers conteneurs aux ports de Moroni et Mutsamudu, nous avons de quoi financer trois fois le budget des Comores. Mais, les autorités actuelles n'ont aucune volonté politique car ils ont leur petit trafic de passeports au Moyen-Orient. Or, on ne peut rien faire sans la volonté politique. Moi, j'en ai et je dois relever le défi de la réussite. Je ne me fixe pas des obligations de moyens, mais des obligations de résultats. Avec et pour les Comoriens, je veux et je dois réussir. Voilà ce qui me différenciera toujours des autorités actuelles.

Propos recueillis par ARM
www.lemohelien.com – Lundi 26 mai 2014.
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