Qu'est-ce qui arrêtera Mohamed Daoud dit « Kiki », pétillant Président du Parti Orange, à un moment où d'autres chefs de partis pol...
Qu'est-ce qui arrêtera Mohamed Daoud dit «Kiki», pétillant Président du Parti Orange, à un moment où d'autres chefs de partis politiques comoriens peinent à existent, sur une scène politique désespérément vide, amorphe, léthargique, comateuse et vide? En tout cas, une semaine après «sa» motion de censure des Conseillers de la Grande-Comore contre les Commissaires de l'île, motion de censure qui a failli provoquer en 2014 un deuxième accident vasculaire cérébral (AVC) sur l'organisme du Gouverneur Mouigni Baraka de la Grande-Comore, le jeune homme pressé est allé croiser le fer avec les autorités à Mohéli.
En réalité, le déplacement des dirigeants du Parti Orange à Mohéli n'avait rien d'une provocation rituelle, mais répondait à une nécessité d'implanter cette organisation politique à Mohéli, où le silence de la classe politique locale ressemble très étrangement à celui d'un cimetière politique.
Voilà donc Mohamed Daoud et ses partisans sur l'Île de la Reine Djoumbé Fatima ce mercredi 21 mai 2014, dans l'espoir de mener leurs activités partisanes dans les conditions qui doivent être celles d'un État de Droit et d'une démocratie. Mais, les Orangistes avaient oublié que Mohéli n'est pas une zone de Droit, dans un État de Droit, mais une zone tribale, dans le pur style afghan et pakistanais. Mohéli est devenue une «île de champ dans un pays de champ», c'est-à-dire l'univers du désordre institutionnalisé.
Il a donc fallu organiser la grande rencontre au Relais de Singani (COMOTEL), l'hôtel de Fomboni, devenu le centre névralgique des grandes rencontres politiques sur l'île, depuis son «invasion» lors de l'élection présidentielle de novembre et décembre 2010, par les fameux «Comoricains», ces vantards et prétentieux qui adorent manier, dans un anglais poussif – déjà que nous ne savons pas où nous en sommes avec le français –, des termes de science politique qu'ils ne maîtrisent pas, faute de culture juridique et politique, voire d'une scolarité digne de ce nom. Il y a peu, Ahmed Sambi et ses crypto-sambistes y péroraient et ergotaient, sous l'œil charbonneux des autorités insulaires et fédérales. Ce fut une honte pour les pouvoirs publics et un triomphe pour les crypto-sambistes, qui bénéficièrent de la sympathie de tout ce que Mohéli compte comme déçus de la politique à la petite semaine et de fin de semaine du Président Ikililou Dhoinine. C'est ce qui arrive quand on piétine les gens avec mépris.
Il a donc fallu organiser la grande rencontre au Relais de Singani (COMOTEL), l'hôtel de Fomboni, devenu le centre névralgique des grandes rencontres politiques sur l'île, depuis son «invasion» lors de l'élection présidentielle de novembre et décembre 2010, par les fameux «Comoricains», ces vantards et prétentieux qui adorent manier, dans un anglais poussif – déjà que nous ne savons pas où nous en sommes avec le français –, des termes de science politique qu'ils ne maîtrisent pas, faute de culture juridique et politique, voire d'une scolarité digne de ce nom. Il y a peu, Ahmed Sambi et ses crypto-sambistes y péroraient et ergotaient, sous l'œil charbonneux des autorités insulaires et fédérales. Ce fut une honte pour les pouvoirs publics et un triomphe pour les crypto-sambistes, qui bénéficièrent de la sympathie de tout ce que Mohéli compte comme déçus de la politique à la petite semaine et de fin de semaine du Président Ikililou Dhoinine. C'est ce qui arrive quand on piétine les gens avec mépris.
Il y a eu, ce mercredi 21 mai 2014, toutes sortes de tracasseries pour empêcher le Parti Orange de mener à bien ses activités politiques, mais malgré tout, Mohamed Daoud ne peut s'empêcher de se frotter les mains, lui qui déclare avec une gourmandise et une satisfaction qu'il ne cherche même pas à occulter: «Mohéli est une île qui ne cessera de m'émerveiller, et les Mohéliens un peuple digne et fier qui n'aura de cesse de me surprendre agréablement, de m'émouvoir et de m'enchanter. Ce sont des gens formidables.
Je suis très satisfait de constater que nos objectifs ont été largement atteints. En effet, malgré les intimidations, les brimades et les menaces de licenciements abusifs de nos militants qui sont également des agents de l'État ou des fonctionnaires, en dépit des agissements inadmissibles et scandaleux des forces de Police et de la Gendarmerie, qui empêchaient nos militants de venir assister à notre meeting, les Mohéliens sont venus en masse. Ils ont fait le déplacement pour s'entretenir avec leurs frères et sœurs du Parti Orange. Ils l'ont fait avec une telle sincérité et un tel empressement que nous avons réussi à faire déplacer plus de 1.500 personnes.
En marge de ce Congrès historique, dans tous les sens du terme, nous avons tenu aussi une Convention portant sur le thème de l'avenir du pays et sur la lutte contre la vie chère, qui affecte tant les Comoriens en ce moment, sans que les autorités comoriennes ne s'en préoccupent et n'agissent en conséquence. Pour prouver que nous sommes des gens sérieux et responsables, des militants comprenant parfaitement les enjeux économiques et sociaux du pays, des propositions ont été faites pour atténuer la cherté de la vie. Nous avons notamment suggéré aux autorités comoriennes de baisser les taxes sur les produits de première nécessité. Tout a été fait pour qu'un contrat d'avenir soit proposé, et nous ne comptons pas nous arrêter en si bon chemin».
Je suis très satisfait de constater que nos objectifs ont été largement atteints. En effet, malgré les intimidations, les brimades et les menaces de licenciements abusifs de nos militants qui sont également des agents de l'État ou des fonctionnaires, en dépit des agissements inadmissibles et scandaleux des forces de Police et de la Gendarmerie, qui empêchaient nos militants de venir assister à notre meeting, les Mohéliens sont venus en masse. Ils ont fait le déplacement pour s'entretenir avec leurs frères et sœurs du Parti Orange. Ils l'ont fait avec une telle sincérité et un tel empressement que nous avons réussi à faire déplacer plus de 1.500 personnes.
En marge de ce Congrès historique, dans tous les sens du terme, nous avons tenu aussi une Convention portant sur le thème de l'avenir du pays et sur la lutte contre la vie chère, qui affecte tant les Comoriens en ce moment, sans que les autorités comoriennes ne s'en préoccupent et n'agissent en conséquence. Pour prouver que nous sommes des gens sérieux et responsables, des militants comprenant parfaitement les enjeux économiques et sociaux du pays, des propositions ont été faites pour atténuer la cherté de la vie. Nous avons notamment suggéré aux autorités comoriennes de baisser les taxes sur les produits de première nécessité. Tout a été fait pour qu'un contrat d'avenir soit proposé, et nous ne comptons pas nous arrêter en si bon chemin».
Pour autant, la réussite du Congrès du Parti Orange à Mohéli ne doit pas nous faire oublier que l'île s'enfonce dans le séparatisme dès qu'un acteur politique non-mohélien tente d'organiser une quelconque activité politique sur l'île, comme si les politiciens mohéliens ne seront pas appelés souvent à mener des activités politiques sur les autres îles. En matière d'interdiction d'activité politique sur l'île, hier, c'était Ahmed Sambi qui avait subi mais surmonté les avanies puériles et infantiles des pouvoirs publics, aujourd'hui c'est Mohamed Daoud. Les deux hommes ont pu affronter la hargne des dirigeants.
Or, le résultat est dramatiquement le même: les politiciens grands-comoriens et anjouanais qui ne sont pas favorables au Président Ikililou Dhoinine n'ont pas droit de cité sur «l'île mohélienne de Mohéli». Cependant, les frères et sœurs grands-comoriens et anjouanais pourront toujours se consoler en se disant que le Gouverneur Mohamed Ali Saïd a tellement fait régresser cette île que même les politiciens mohéliens ne sont pas chez eux à Mohéli, puisque le satrape de Bonovo s'octroie systématiquement le droit d'interdire par la force toute manifestation politique qui n'est pas à son goût.
Or, le résultat est dramatiquement le même: les politiciens grands-comoriens et anjouanais qui ne sont pas favorables au Président Ikililou Dhoinine n'ont pas droit de cité sur «l'île mohélienne de Mohéli». Cependant, les frères et sœurs grands-comoriens et anjouanais pourront toujours se consoler en se disant que le Gouverneur Mohamed Ali Saïd a tellement fait régresser cette île que même les politiciens mohéliens ne sont pas chez eux à Mohéli, puisque le satrape de Bonovo s'octroie systématiquement le droit d'interdire par la force toute manifestation politique qui n'est pas à son goût.
Cette dictature de village doit inciter les démocrates et les républicains comoriens à unir leurs forces pour faire en sorte que le pays ne soit livré à des dictateurs sans culture d'État et qui se montrent prêts à tout pour assouvir des désirs de tyrannie tropicale. L'expérience actuelle prouve que le Gouverneur Mohamed Ali Saïd est, certes un deuil pour Mohéli, mais aussi une damnation maléfique pour les Comores. En 2013, il a même eu le triste et redoutable privilège d'être qualifié de «dictateur africain peu fréquentable» par un média des Pyrénées-Atlantiques, en France.
En plus de la haine du dictateur Mohamed Ali Saïd, il faut dire que le Parti Orange a failli être une victime collatérale du climat de «Première Guerre mondiale comorienne» prévalant à Mohéli depuis la diffusion du tract du 1er mai 2014. Il faudra, quand ce climat malsain se soit apaisé, mener une comparaison sérieuse entre la descente aux enfers de Mohéli au lendemain de la consultation électorale du 28 octobre 1977 sur le maintien d'Ali Soilihi au pouvoir ou son «remplacement par le remplaçant», et la terreur que fait régner le Président Ikililou Dhoinine sur l'île, surtout à Djoiezi, à la suite de la mise en circulation du tract du 1ermai 2014 contre lui et les siens.
Par ARM
© lemohelien– Vendredi 23 mai 2014.