PALAIS DE MRODJOU, 07 mars 2014 - A l’occasion du lancement d’une campagne de sensibilisation en Grande Comore sur la préservation de la ...
PALAIS DE MRODJOU, 07 mars 2014 - A l’occasion du lancement d’une campagne de sensibilisation en Grande Comore sur la préservation de la tortue marine, le gouverneur de Ngazidja a prononcé un discours au Palais du peuple samedi 05 mars. Il a salué cette initiative portée par l’Association pour le développement socioéconomique d’Itsamia dont l’action contribue à améliorer l’offre éco-touristique du pays. Ci-après, le discours intégral du gouverneur.
Le lancement de la campagne de sensibilisation sur la protection des tortues marines et de leurs habitats emprunte, de nos jours, des allures d’un véritable défi. En effet, les tortues marines sont parmi les espèces animales les plus menacées d’extinction dans le monde.
Aux Comores, la pêche pour la consommation de la viande, la pollution de l'eau, notamment, sont autant de causes qui constituent pour ces animaux marins, une menace réelle. Les experts prédisent qu’à court terme, si des mesures radicales contre ces exactions ne sont pas prises à temps, les différentes espèces de tortues marines risquent de disparaître.
Je tiens donc à saluer tout particulièrement cette initiative que je considère comme une action d’une importance capitale, face au pillage commis contre les tortues aquatiques dans les mers qui baignent nos îles.
Mesdames et Messieurs,
Tout le monde sait que le tourisme est un des secteurs porteurs pour notre économie et que les tortues marines comptent parmi les attraits touristiques de notre archipel, principalement à Mwali et à Ngazidja.
Les eaux bordant l'archipel sont heureusement très fréquentées par ces tortues marines et les plages accueillent certainement les pontes d’un très grand nombre de ces animaux , puisque nos îles abritent les sites de ponte les plus importants, pour certaines espèces, dans l’Océan Indien.
A cet effet, la protection de la zone côtière, la préservation de nos plages et la sécurisation de notre faune marine doivent s’imposer chez nous, comme une nécessité absolue.
Or, comme je l’ai évoqué au début de mon discours, les tortues subissent des destructions massives, partout. On estime à 1000 le nombre de ces animaux qui sont massacrés chaque année, dans les eaux comoriennes. D’autres pensent que ce chiffre peut même être multiplié par trois. Nous nous rendons compte ici que la prédation de ces bêtes marines, de même que la destruction de leurs œufs ne peuvent qu’affaiblir l’ensemble de la population des tortues.
Face à cette situation de préoccupation majeure, il y a lieu de nous interroger sur le dispositif à mettre en place pour la sauvegarde de ces espèces en voie de disparition.
Comme chacun de nous doit savoir, cette espèce animale fait l’objet d’une attention particulière au niveau national et international. Elle est donc protégée par des lois à l’échelle nationale et des conventions internationales.
Sur le plan national, un projet portant sur la « Conservation de la biodiversité et le développement durable aux Comores » a déjà vu le jour. Un des résultats attendus de ce projet est la production et la mise en œuvre d’un plan d’action pour la conservation des tortues marines.
Sur le plan international, les Comores ont ratifié en 1994 la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction.
Mais, manifestement la loi, ainsi que les divers dispositifs mis en place se sont avérés inopérants face à l'accroissement des massacres.
Je voudrais ici, chers compatriotes, en appeler au changement de comportement, au civisme.
Mais j’insiste surtout sur la mise en place d’activités éducatives notamment en milieu scolaire, à Ngazidja, en particulier dans les lieux où les habitants consomment la viande de tortue.
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais, au terme de mon discours, adresser toutes mes félicitations et tous mes encouragements à l’Association pour le développement socioéconomique d’Itsamia qui est l’initiatrice de cet évènement qui s’inscrit dans le cadre du projet d’amélioration de la qualité de l’offre éco-touristique du village d’Itsamia Mohéli, financé par l’Ambassade de France, à travers le Fond Social de Développement (FSD).
Je désire de même leur assurer de mon soutien sans réserve et de celui de l’Exécutif de l’Ile Autonome de Ngazidja pour cette belle action porteuse de résultats avantageux pour le développement de notre pays.
Et pour finir, je déclare ouverte la campagne de sensibilisation sur la protection des tortues marines et de leurs habitats dans l’Ile de Ngazidja.
Je vous remercie de votre aimable attention.
Le lancement de la campagne de sensibilisation sur la protection des tortues marines et de leurs habitats emprunte, de nos jours, des allures d’un véritable défi. En effet, les tortues marines sont parmi les espèces animales les plus menacées d’extinction dans le monde.
Aux Comores, la pêche pour la consommation de la viande, la pollution de l'eau, notamment, sont autant de causes qui constituent pour ces animaux marins, une menace réelle. Les experts prédisent qu’à court terme, si des mesures radicales contre ces exactions ne sont pas prises à temps, les différentes espèces de tortues marines risquent de disparaître.
Je tiens donc à saluer tout particulièrement cette initiative que je considère comme une action d’une importance capitale, face au pillage commis contre les tortues aquatiques dans les mers qui baignent nos îles.
Mesdames et Messieurs,
Tout le monde sait que le tourisme est un des secteurs porteurs pour notre économie et que les tortues marines comptent parmi les attraits touristiques de notre archipel, principalement à Mwali et à Ngazidja.
Les eaux bordant l'archipel sont heureusement très fréquentées par ces tortues marines et les plages accueillent certainement les pontes d’un très grand nombre de ces animaux , puisque nos îles abritent les sites de ponte les plus importants, pour certaines espèces, dans l’Océan Indien.
A cet effet, la protection de la zone côtière, la préservation de nos plages et la sécurisation de notre faune marine doivent s’imposer chez nous, comme une nécessité absolue.
Or, comme je l’ai évoqué au début de mon discours, les tortues subissent des destructions massives, partout. On estime à 1000 le nombre de ces animaux qui sont massacrés chaque année, dans les eaux comoriennes. D’autres pensent que ce chiffre peut même être multiplié par trois. Nous nous rendons compte ici que la prédation de ces bêtes marines, de même que la destruction de leurs œufs ne peuvent qu’affaiblir l’ensemble de la population des tortues.
Face à cette situation de préoccupation majeure, il y a lieu de nous interroger sur le dispositif à mettre en place pour la sauvegarde de ces espèces en voie de disparition.
Comme chacun de nous doit savoir, cette espèce animale fait l’objet d’une attention particulière au niveau national et international. Elle est donc protégée par des lois à l’échelle nationale et des conventions internationales.
Sur le plan national, un projet portant sur la « Conservation de la biodiversité et le développement durable aux Comores » a déjà vu le jour. Un des résultats attendus de ce projet est la production et la mise en œuvre d’un plan d’action pour la conservation des tortues marines.
Sur le plan international, les Comores ont ratifié en 1994 la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction.
Mais, manifestement la loi, ainsi que les divers dispositifs mis en place se sont avérés inopérants face à l'accroissement des massacres.
Je voudrais ici, chers compatriotes, en appeler au changement de comportement, au civisme.
Mais j’insiste surtout sur la mise en place d’activités éducatives notamment en milieu scolaire, à Ngazidja, en particulier dans les lieux où les habitants consomment la viande de tortue.
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais, au terme de mon discours, adresser toutes mes félicitations et tous mes encouragements à l’Association pour le développement socioéconomique d’Itsamia qui est l’initiatrice de cet évènement qui s’inscrit dans le cadre du projet d’amélioration de la qualité de l’offre éco-touristique du village d’Itsamia Mohéli, financé par l’Ambassade de France, à travers le Fond Social de Développement (FSD).
Je désire de même leur assurer de mon soutien sans réserve et de celui de l’Exécutif de l’Ile Autonome de Ngazidja pour cette belle action porteuse de résultats avantageux pour le développement de notre pays.
Et pour finir, je déclare ouverte la campagne de sensibilisation sur la protection des tortues marines et de leurs habitats dans l’Ile de Ngazidja.
Je vous remercie de votre aimable attention.
Ngazi Ngomé