La bataille pour le rachat de SFR fait rage en métropole mais l’impact sur l’Outre-Mer est là et notamment à Mayotte où le premier opérateu...
La bataille pour le rachat de SFR fait rage en métropole mais l’impact sur l’Outre-Mer est là et notamment à Mayotte où le premier opérateur téléphonique est aussi un employeur très important. France Mayotte matin avait déjà évoqué la problématique. Si Numéricable propriétaire d’Outre-Mer Télécom ou Only rachetait SFR un sérieux problème de concurrence se ferait connaître à Mayotte avec en ligne de mire, la crainte d’une hausse des tarifs. Numéricable a depuis été choisi mais Bouygues Télécom a fait une nouvelle offre à 13,5 milliards. Une telle guerre des rachats ne se fera pas sans que SFR y laisse des plumes ; Car la peur est là, avec un tel prix, il faudra bien rentabiliser demain et de quelle manière ?
En supprimant des emplois, en dégraissant la bête. Dans cet esprit, les représentants syndicaux des salariés de l'opérateur montent au créneau, ils vont demander aux candidats à la reprise, Bouygues et Numéricable, de prendre des engagements très formels sur l'emploi. L'intersyndicale, qui regroupe l'Unsa, la CFE-CGC, la CFDT et la CGT, a rédigé un « protocole d'accord sur le maintien de l'emploi, des statuts et des périmètres » de SFR qu'elle a envoyé à Bouygues et Numéricable aujourd’hui. Dans ce texte, l'intersyndicale leur demande de s'engager à «maintenir les effectifs et donc l'emploi pendant au moins 48 mois» au sein du périmètre de l'unité économique et sociale SFR au niveau de fin 2013.
Soit environ 9.000 salariés selon la direction. Cela concerne bien évidemment Mayotte et la centaine de salariés du groupe inquiets pour leur avenir. Les syndicats demandent également « une garantie du salaire net » pour tous les salariés pendant 4 ans. Le protocole d'accord prévoit aussi un « engagement miroir » : les signataires feront « leurs meilleurs efforts » pour négocier des engagements de même type au sein des sociétés « preneuses », à savoir Bouygues Telecom ou Numéricable, mais aussi au sein des autres sociétés du groupe Vivendi concernées par le rachat. “Chacun est conscient qu'une inflation sur le prix de cession ne peut avoir que des effets délétères sur l'emploi dans la mesure où s'il faut rembourser une dette, ce sont toujours les salariés qui sont les premières victimes de ces inflations de prix” conclut l’intersyndicale, sur un discours qui est tenu localement sur le département où tout le monde est très attentif à ce qui se passe à 8000 kilomètres.
(KTV)
(KTV)