MORONI, 10 mars 2014 (AFP) - Les lycéens de Moroni ont progressivement repris les cours lundi après une semaine de manifestations en sou...
MORONI, 10 mars 2014 (AFP) - Les lycéens de Moroni ont
progressivement repris les cours lundi après une semaine de
manifestations en soutien à leurs enseignants victimes d'arriérés de
paiement, ayant conduit à la brève séquestration d'un ministre et à près
de 200 interpellations.
"Les cours ont bel et bien repris même si l'on n'a pas fait le plein (...)", a indiqué à l'AFP Abdérémane Chanfi, surveillant général du lycée Said Mohamed Cheikh d'où était partie la contestation.
Mercredi, le ministre de l'Education nationale Abdoulkarim Mohamed avait été séquestré plusieurs heures par des lycéens soutenant les revendications des enseignants du public, non payés depuis deux mois et victime d'un gel de leur avancement. Ces derniers demandaient aussi la démission du vice-président chargé des Finances Mohamed Ali Soilihi.
Lundi dernier une première manifestation avait fait une dizaine de blessés et environ 150 arrestations, avant une nouvelle descente dans la rue samedi, qui s'était soldée par une cinquantaine d'interpellations de lycéens, tous libérés ensuite.
Selon Chabane Mohamed, un enseignant, membre de la cellule de crise, des négociations sont toujours en cours mais dans l'immédiat, il a été convenu que les salaires de janvier seront payés mardi.
"Pour février la crainte d'être payés en retard est écartée, le ministre nous a assuré que nous serons payés en même temps que tout le monde le jour où le paiement s'effectuera", a-t-il ajouté.
"On ne peut assurer à 100% aux élèves qu'il n'y aura pas d'interruption durant l'année scolaire. Nous sommes en négociations, il n'y aura pas d'interruption si le gouvernement honore ses engagements", a-t-il toutefois ajouté, laissant planer la menace d'une grève.
Les problèmes du gouvernement central pour assurer le paiement régulier des fonctionnaires sont récurrents à Comores.
Conséquence de la crise séparatiste de 1997 accordant une large autonomie aux îles de cet archipel de l'océan Indien, la masse salariale a considérablement augmenté, notamment ces derniers mois, indique-t-on à la Direction générale des impôts (DGI).
"Au nom de l'autonomie, les îles recrutent à tour de bras, mais c'est l'Union (le gouvernement central, ndlr) qui doit payer, un véritable casse-tête", a précisé un agent de cette administration demandant l'anonymat.
Pour ajouter à la complexité, le ministère de l'Education nationale s'est saisi du dossier alors qu'en principe, c'est l'exécutif de chaque île qui est compétent pour le primaire et le secondaire.
"Les cours ont bel et bien repris même si l'on n'a pas fait le plein (...)", a indiqué à l'AFP Abdérémane Chanfi, surveillant général du lycée Said Mohamed Cheikh d'où était partie la contestation.
Mercredi, le ministre de l'Education nationale Abdoulkarim Mohamed avait été séquestré plusieurs heures par des lycéens soutenant les revendications des enseignants du public, non payés depuis deux mois et victime d'un gel de leur avancement. Ces derniers demandaient aussi la démission du vice-président chargé des Finances Mohamed Ali Soilihi.
Lundi dernier une première manifestation avait fait une dizaine de blessés et environ 150 arrestations, avant une nouvelle descente dans la rue samedi, qui s'était soldée par une cinquantaine d'interpellations de lycéens, tous libérés ensuite.
Selon Chabane Mohamed, un enseignant, membre de la cellule de crise, des négociations sont toujours en cours mais dans l'immédiat, il a été convenu que les salaires de janvier seront payés mardi.
"Pour février la crainte d'être payés en retard est écartée, le ministre nous a assuré que nous serons payés en même temps que tout le monde le jour où le paiement s'effectuera", a-t-il ajouté.
"On ne peut assurer à 100% aux élèves qu'il n'y aura pas d'interruption durant l'année scolaire. Nous sommes en négociations, il n'y aura pas d'interruption si le gouvernement honore ses engagements", a-t-il toutefois ajouté, laissant planer la menace d'une grève.
Les problèmes du gouvernement central pour assurer le paiement régulier des fonctionnaires sont récurrents à Comores.
Conséquence de la crise séparatiste de 1997 accordant une large autonomie aux îles de cet archipel de l'océan Indien, la masse salariale a considérablement augmenté, notamment ces derniers mois, indique-t-on à la Direction générale des impôts (DGI).
"Au nom de l'autonomie, les îles recrutent à tour de bras, mais c'est l'Union (le gouvernement central, ndlr) qui doit payer, un véritable casse-tête", a précisé un agent de cette administration demandant l'anonymat.
Pour ajouter à la complexité, le ministère de l'Education nationale s'est saisi du dossier alors qu'en principe, c'est l'exécutif de chaque île qui est compétent pour le primaire et le secondaire.