Il travaillait sous un nom et percevait des allocations sous un autre. L'homme a été condamné ce vendredi par le tribunal de Chalon. ...
Il travaillait sous un nom et percevait des allocations sous un autre. L'homme a été condamné ce vendredi par le tribunal de Chalon.
Environ 15 000 euros. C'est ce qu'a perçu indûment Abdallah, un Comorien de 36 ans. Il arrive en France en 2006, à Chalon, mais en situation irrégulière. C'est alors qu'un ami comorien, décidant de retourner au pays, lui propose de prendre son identité. Pendant 6 ans, Abdallah va s'appeler Mohamed, et va travailler, régulièrement. Des petits boulots d'intérim, des CDD. Il va même rencontrer une femme puis s'installer avec elle.
Mais la véritable identité d'Abdallah est toujours active. Et pendant 6 ans, il va percevoir des prestations sociales (RSA, APL,…) puis des allocations familiales quand il sera en couple et que naîtront ses deux enfants. C'est la préfecture qui va mettre le stratagème au grand jour lorsque l'homme va vouloir échanger son permis de conduire comorien contre un français. Les services de la préfecture de Dijon vont vite voir que ce permis comorien est un faux, grossier.
« JE VOULAIS ARRÊTER »
Plainte, enquête de police, et la double vie de ce Chalonnais s'arrête brutalement. Hier, au tribunal, il a reconnu les faits : « Je n'étais pas fier de l'avoir fait ! Je voulais arrêter cette fausse identité. » Un remords qui ne convainc guère la présidente du tribunal, Cécile Therme : « Je vous rappelle que la procédure débute avec votre permis, pas parce que vous êtes allé de vous-même expliquer la situation en préfecture ou auprès de la police ! »
Un argument que reprendra la représentante du ministère public, Caroline Mollier, en insistant sur la gravité des faits. « C'est un exemple flagrant de ce fléau que sont les faux documents. Vous avez touché indûment 15 000 euros de prestations sociales qui auraient pu servir à des personnes qui en ont vraiment besoin. » Et de requérir 12 mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve pendant deux ans.
L'avocat du prévenu tentera bien de mettre en avant la vie miséreuse de son client, le recours à une fausse identité « pour pouvoir travailler, pas pour commettre des méfaits », mais le tribunal va suivre la substitut du procureur en ajoutant deux obligations : celle de travailler et celle de rembourser les victimes, à savoir la CAF (2 120 €) et le Conseil général (11 237 €). L. J.
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