Les sociétés kenyane Bahari Ressources Ltd (immatriculée à Jersey) et Safari Petroleum ont obtenu l'autorisation du parlement des Comor...
Les sociétés kenyane Bahari Ressources Ltd (immatriculée à Jersey) et Safari Petroleum ont obtenu l'autorisation du parlement des Comores pour lancer la prospection pétrolière dans trois blocs de 6.000 km2 chacun, a-t-on appris mercredi de source parlementaire.
L'accord a été approuvé par trente voix contre une en début de semaine. "C'était chaud! Des députés voulaient s'assurer que ces sociétés soient fiables", a déclaré à l'AFP le député Ahmed Moumini Soefou, président de la commission chargé d'examiner le dossier.
L'accord a été approuvé par trente voix contre une en début de semaine. "C'était chaud! Des députés voulaient s'assurer que ces sociétés soient fiables", a déclaré à l'AFP le député Ahmed Moumini Soefou, président de la commission chargé d'examiner le dossier.
Rien ne prouve encore qu'il y a du pétrole aux Comores mais la probabilité de l'existence d'hydrocarbures en offshore est élevée. Elle ne sera avérée que dans quatre à six ans.
"Il y aura d'autres conditions au moment de l'exploitation, tout comme lors de la phase de commercialisation lorsqu'il faudra inclure le projet d'un +Fonds destiné à résorber le chômage des jeunes diplômés à la recherche de leur premier emploi+", a précisé le député Ibrahim Ali Mzimba.
Seul député à voter contre, Abdoulfatah Said Mohamed a critiqué la "précipitation" de ce feu vert. "Les contrats signés par le passé dans l'opacité et à la va-vite nous ont causé beaucoup de préjudice", a-t-il dit.
Abdoulfatah dénonce "ces députés qui ne mettent jamais les pieds dans l'hémicycle (mais qui) cette fois, étaient là du matin jusqu'au soir, ils en avaient fait une affaire personnelle... Maintenant que la loi est votée, on ne les voit plus".
L'Assemblée fédérale avait été convoquée en session extraordinaire de quinze jours pour examiner pas moins d'une douzaine de projets de loi dont ceux sur les hydrocarbures.
Selon Moumni Soefou, le chef de l'Etat Ikililou Dhoinine et le gouvernement ont été soumis à de "fortes pressions extérieures" pour tenir le calendrier.
L'économie de l'archipel, fragilisée par l'instabilité politique et un manque de moyens, dépend beaucoup de l'argent envoyé par les émigrés et des exportations agricoles ou investissements étrangers dans les routes et ports.
Contrairement aux Seychelles, autre archipel de l'océan Indien située à environ 1.500 kilomètres au nord-est, le tourisme y reste embryonnaire.
L'entreprise kényane Bahari Ressources, associée à Discover Exploration plc, est une société cotée à Londres déjà active en Afrique de l'Est.
Le pétrole pourrait aussi raviver la question de Mayotte, quatrième île à l'est de l'archipel, devenue le 101e département français en 2009 mais toujours revendiquée par Moroni.
Le décret présidentiel du 10 janvier 2014, fixant les zones maritimes comoriennes "telles qu'elles sont reconnues par les droits, international et interne" répertorie quarante blocs pétroliers et inclut Mayotte.
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