En situation d'insularité et pour diminuer la part des aliments importés, l'autonomie productive des élevages mahorais doit être amé...
En situation d'insularité et pour diminuer la part des aliments importés, l'autonomie productive des élevages mahorais doit être améliorée grâce à la mise en place de systèmes agro-sylvopastoraux locaux à bas niveau d'intrants pour augmenter la part de fourrages locaux dans la ration du troupeau.
La CoopADEM (coopérative des éleveurs mahorais), porteuse du projet, regroupe 600 adhérents qui touchent 80% de la production bovine de l'île. Dans le cadre du RITA (Réseau d'Innovation et de Transfert Agricole), un programme d'appui zootechnique aux éleveurs mahorais a été conduit en collaboration avec le CIRAD pour élaborer des références techniques
spécifiques au contexte, notamment dans le domaine de l'alimentation des troupeaux. Les ressources locales (notamment les espèces ligneuses) ont été évaluées quant à leur valeur fourragère et de nouveaux modes de conduite des élevages ont été abordés.
La CoopADEM souhaite consolider et valoriser ces résultats en augmentant le nombre d'éleveurs bénéficiant d'un accompagnement vers une autonomie alimentaire de l'élevage dans le cadre d'un processus que l'on peut qualifier d'intensification écologique (produire plus et mieux). Les systèmes de cultures agro-sylvo-pastoraux doivent être encouragés compte tenu de leurs capacités à générer une production pérenne et continue d'une part et du rôle de l'arbre dans la structuration du paysage et la lutte antiérosive, particulièrement importantes à Mayotte, d'autre part.
Le projet vise dans un premier temps à compléter les référentiels technicoéconomiques en testant des modes de conduite valorisant les fourrages ligneux locaux et en caractérisant les conditions de mise en place chez les éleveurs. Il comporte un volet « formation » pour accompagner les éleveurs dans la transition vers l'autonomie fourragère : maî trise des systèmes agro-sylvo-pastoraux, pratiques d'élevage agro-écologiques, pratiques de base en santé animale. La mise en place et l'animation de 10 groupes d'éleveurs volontaires pour ces nouveaux modes de gestion et de conduite des élevages permettront d'évaluer les résultats techniques et économiques et de co-produire des connaissances sur la gestion de ces nouveaux systèmes pour Mayotte. Enfin, cette expertise agro-sylvo-pastorale conduira à élaborer un module de formation auprès des techniciens des filières d'élevage et des enseignants en production animale de Mayotte.
« L'île comprend de nombreux petits éleveurs qui ont des pratiques culturales reposant notamment sur la cueillette d'arbustes au moment de la période sèche. Il est intéressant d'étudier et de valoriser ces techniques qui sont en dehors des cultures intensives et limitent l'importation. Nous souhaitons les rationaliser afin de diminuer la pénibilité du travail, d'une part, mais aussi afin de pérenniser un patrimoine culturel. » Denis Nole |
La CoopADEM (coopérative des éleveurs mahorais), porteuse du projet, regroupe 600 adhérents qui touchent 80% de la production bovine de l'île. Dans le cadre du RITA (Réseau d'Innovation et de Transfert Agricole), un programme d'appui zootechnique aux éleveurs mahorais a été conduit en collaboration avec le CIRAD pour élaborer des références techniques
spécifiques au contexte, notamment dans le domaine de l'alimentation des troupeaux. Les ressources locales (notamment les espèces ligneuses) ont été évaluées quant à leur valeur fourragère et de nouveaux modes de conduite des élevages ont été abordés.
La CoopADEM souhaite consolider et valoriser ces résultats en augmentant le nombre d'éleveurs bénéficiant d'un accompagnement vers une autonomie alimentaire de l'élevage dans le cadre d'un processus que l'on peut qualifier d'intensification écologique (produire plus et mieux). Les systèmes de cultures agro-sylvo-pastoraux doivent être encouragés compte tenu de leurs capacités à générer une production pérenne et continue d'une part et du rôle de l'arbre dans la structuration du paysage et la lutte antiérosive, particulièrement importantes à Mayotte, d'autre part.
Le projet vise dans un premier temps à compléter les référentiels technicoéconomiques en testant des modes de conduite valorisant les fourrages ligneux locaux et en caractérisant les conditions de mise en place chez les éleveurs. Il comporte un volet « formation » pour accompagner les éleveurs dans la transition vers l'autonomie fourragère : maî trise des systèmes agro-sylvo-pastoraux, pratiques d'élevage agro-écologiques, pratiques de base en santé animale. La mise en place et l'animation de 10 groupes d'éleveurs volontaires pour ces nouveaux modes de gestion et de conduite des élevages permettront d'évaluer les résultats techniques et économiques et de co-produire des connaissances sur la gestion de ces nouveaux systèmes pour Mayotte. Enfin, cette expertise agro-sylvo-pastorale conduira à élaborer un module de formation auprès des techniciens des filières d'élevage et des enseignants en production animale de Mayotte.
PROJET DU COLLECTIF D'ÉLEVEURS
- Région : Mayotte – sur l'ensemble du département
- Nombre d'agriculteurs impliqués : 60 directement – potentiellement 600
- Structure porteuse de la demande : CoopADEM – Coopérative des éleveurs mahorais
- Montant de la subvention CASDAR : 99 600 €
- Budget total du projet : 170 099 €
- Lu sur agriculture.gouv.fr