L’affaire de la profanation de la mosquée de Dzaoudzi-Labattoir à l’aide d’une tête de cochon au matin de la saint Sylvestre n’a pas encore...
L’affaire de la profanation de la mosquée de Dzaoudzi-Labattoir à l’aide d’une tête de cochon au matin de la saint Sylvestre n’a pas encore fini de faire couler beaucoup d’encre. En effet, le procès en correctionnelle qui doit se tenir le 26 février prochain est très attendu et un immense rassemblement devant les portes du palais de justice est d’ores et déjà programmé. Il ne s’agira pas de perturber l’audience mais bien de marquer la consternation qu’a déclenché cette affaire. Or, le gendarme et son épouse qui ont commis le geste profanateur, ainsi que la compagne du légionnaire incriminée pour avoir remis la tête de l’animal à l’issue d’un pari stupide, ne seront sans doute pas présents à l’audience. La peur est là, et il leur apparaîtrait difficile d’assumer leurs actes sur le territoire où ils ont déclenché la colère et l’indignation. Mais c’est bien leur absence qui risque d’être très mal vécue…
En attendant, France Mayotte évoquait il y a quelques jours que des blâmes avaient été donnés aux militaires qui étaient au courant des faits, mais n’avaient rien dit aux enquêteurs de la section de recherche de gendarmerie. C’est seulement après l’immense marche blanche qui avait réuni plusieurs milliers de personnes qu’ils avaient pipé mot de ce qu’ils savaient permettant ainsi aux investigations d’aboutir rapidement. Leur mutisme avait donc selon toute vraisemblance été sanctionné. Or, l’information selon laquelle le gendarme incriminé n’avait subi aucune procédure disciplinaire administrative à son encontre avait circulé. Il était dit que tant que le procès n’aurait pas lieu, il était difficile de punir avant la justice.
Or, le ministre de l’intérieur Manuel Valls dit aujourd’hui tout le contraire. Interrogé à l’Assemblée Nationale par le député Ibrahim Aboubacar, il indique tout d’abord que l’État a très rapidement et très fermement réagi à cette profanation à travers la voix du préfet Jacques Witkowski. Il a ajouté que lors de sa visite à Mayotte à la mi avril, il se rendrait sur place à la mosquée de Dzaoudzi-Labattoir. Le geste sera fort de par sa symbolique, il est d’ores et déjà très attendu par l’ensemble de la population qui appréciera à sa juste valeur le soutien du ministre de l’intérieur.
D’autre part, Manuel Valls précise que “le gendarme maritime impliqué a été immédiatement muté et a fait l’objet d’une sanction administrative très lourde de la part du ministère de la défense. Cette sanction disciplinaire est bien évidemment indépendante des sanctions pénales qui pourront éventuellement être prononcées à l’issue de l’audience prévue le 26 février…” La profanation n’est donc pas restée impunie mais Manuel Valls reste laconique.
En attendant, France Mayotte évoquait il y a quelques jours que des blâmes avaient été donnés aux militaires qui étaient au courant des faits, mais n’avaient rien dit aux enquêteurs de la section de recherche de gendarmerie. C’est seulement après l’immense marche blanche qui avait réuni plusieurs milliers de personnes qu’ils avaient pipé mot de ce qu’ils savaient permettant ainsi aux investigations d’aboutir rapidement. Leur mutisme avait donc selon toute vraisemblance été sanctionné. Or, l’information selon laquelle le gendarme incriminé n’avait subi aucune procédure disciplinaire administrative à son encontre avait circulé. Il était dit que tant que le procès n’aurait pas lieu, il était difficile de punir avant la justice.
Or, le ministre de l’intérieur Manuel Valls dit aujourd’hui tout le contraire. Interrogé à l’Assemblée Nationale par le député Ibrahim Aboubacar, il indique tout d’abord que l’État a très rapidement et très fermement réagi à cette profanation à travers la voix du préfet Jacques Witkowski. Il a ajouté que lors de sa visite à Mayotte à la mi avril, il se rendrait sur place à la mosquée de Dzaoudzi-Labattoir. Le geste sera fort de par sa symbolique, il est d’ores et déjà très attendu par l’ensemble de la population qui appréciera à sa juste valeur le soutien du ministre de l’intérieur.
D’autre part, Manuel Valls précise que “le gendarme maritime impliqué a été immédiatement muté et a fait l’objet d’une sanction administrative très lourde de la part du ministère de la défense. Cette sanction disciplinaire est bien évidemment indépendante des sanctions pénales qui pourront éventuellement être prononcées à l’issue de l’audience prévue le 26 février…” La profanation n’est donc pas restée impunie mais Manuel Valls reste laconique.
Qu’est-ce qu’une sanction très lourde ?
Les sanctions disciplinaires sont réparties en quatre groupes :
- Premier groupe : l'avertissement ; le blâme.
- Deuxième groupe : la radiation du tableau d'avancement ; l'abaissement d'échelon ; l'exclusion temporaire de fonctions pour une durée maximale de quinze jours ; le déplacement d'office.
- Troisième groupe : la rétrogradation ; l'exclusion temporaire de fonctions pour une durée de six mois à deux ans.
- Quatrième groupe : la mise à la retraite d'office ; la révocation. En ce qui concerne le gendarme incriminé, il ne devrait pas avoir subi une sanction du 4ème groupe puisque le ministre indique qu’il a été muté.
Source : France Mayotte matin