Faire l'amour pour la première fois est souvent synonyme de déception, en particulier pour la gent féminine. Catherine Solano, médeci...
Faire l'amour pour la première fois est souvent synonyme de déception, en particulier pour la gent féminine. Catherine Solano, médecin sexologue et andrologue à l'hôpital Cochin à Paris et auteur du livre "La mécanique sexuelle des hommes, tome 2 : L'érection", a répondu aux questions de Top Santé.
Pourquoi les filles ne gardent pas toujours un bon souvenir de leur premier rapport sexuel ?
Cela dépend de plusieurs facteurs. Les filles ont tendance à dire oui pour faire plaisir, et faire l'amour sans en avoir envie ne donne pas de très bons résultats. Environ deux filles sur trois ressentent des douleurs lors du premier rapport et seules 5% ont un orgasme à cette occasion. Entre autres, le vagin n'est pas équipé pour ressentir du plaisir automatiquement. Il est, d'une certaine façon, "vierge" de sensations. Un garçon connait son pénis, il est stimulé toute sa vie : dans le ventre de sa mère, au moment de la toilette et de l'exploration de son corps, au contact avec les vêtements et, plus tard, lors de la masturbation. La fille n'est pas habituée à la pénétration, même si elle utilise des tampons. Si 45% d'entre elles affirment s'être masturbées avant 18 ans, n'y a souvent pas de pénétration mais que des caresses.
Que faire pour améliorer les premiers rapports ?
Le vagin est une zone qui met du temps à se réveiller, il faut l'accepter. La preuve : deux tiers des femmes n'ont pas d'orgasme vaginal. Le cerveau doit apprendre à interpréter certains signaux. L'essentiel est de s'écouter, accepter les signaux du corps. Je remarque une certaine agressivité : beaucoup de filles se forcent à se masturber, à utiliser des sex toys, à s'épiler intégralement... Elles ne vivent pas en harmonie avec leur sexe alors que c'est une zone à chérir. Des sociologues ont remarqué que la meilleure façon pour que le premier rapport se passe bien, c'est de l'expérimenter avec un partenaire fixe. Si la première fois est un échec, le couple peut prendre son temps et recommencer sans trop de pressions.
Les parents ont-ils un rôle à jouer ?Ils peuvent parler à leur enfant de leur propre expérience, sans donner trop de détails intimes. Ils peuvent apporter des exemples en utilisant la technique du "j'ai une copine qui..." Ainsi, certains messages comme la contraception, la peur d'avoir mal, de saigner, de ne pas être à la hauteur et le choix du bon moment passent plus facilement. Cette discussion peut aider l'adolescente à moins stresser. Eventuellement, ils peuvent offrir un livre sur ce sujet.
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