Le cyclone Bejisa est passé au plus près de la côte sud-ouest de La Réunion, jeudi 2 janvier, vers 17 heures (14 heures à Paris) et commenc...
Le cyclone Bejisa est passé au plus près de la côte sud-ouest de La Réunion, jeudi 2 janvier, vers 17 heures (14 heures à Paris) et commence à s'éloigner de l'île, toujours placée en alerte maximale. Touchée par des rafales atteignant 150 km/h, l'île de l'océan Indien a toutefois échappé aux vents les plus violents situés autour de l'œil du cyclone, selon les images radar de Météo France.
Quinze blessés étaient recensés par la préfecture à 19 heures (16 heures à Paris) alors que les régions ouest et sud de l'île restaient exposées à des vents violents et à des pluies diluviennes. Deux personnes ont été grièvement blessées en chutant respectivement d'un toit et d'une échelle. La plupart des victimes de blessures n'avaient pas respecté les consignes d'alerte rouge interdisant toute sortie.
Bejisa poursuit sa route en direction du sud-est, selon les observations de Météo France. Cette trajectoire devrait entraîner une relative amélioration des conditions météorologiques en seconde partie de nuit. L'œil du cyclone Bejisa mesure environ 75 kilomètres de diamètre, soit approximativement la taille de l'île.
Aucune estimation des dégâts n'est pour l'instant disponible. « Trois des quatre lignes à haute tension alimentant le sud de l'île sont tombées », indique toutefois la préfecture. A 20 h 30, heure locale, EDF estimait à 172 000 le nombre de foyers privés d'électricité (sur 380 000), principalement dans le sud et l'ouest du département français de l'océan Indien. La distribution d'eau potable est également très perturbée. Des coupures d'eau sont signalées dans plusieurs communes et des quartiers sont menacés d'inondation.
La plupart des blessés sont des personnes sorties de chez elles pour effectuer des réparations sur leur habitation ou toiture, selon les autorités locales, alors que, depuis jeudi matin, l'île a été placée en alerte rouge. L'alerte rouge signifie que la population a l'interdiction de sortir « pour quelque cause que ce soit » – seuls les services de secours étant autorisés à le faire –, sous peine d'amende.
Le député-maire de Saint-Leu, commune de 30 000 habitants dans l'ouest de l'île, Thierry Robert, a demandé à la population habitant à proximité de la mer d'évacuer les maisons alors que le cyclone frôlait la côte. Les habitants « ne doivent pas quitter leur domicile, mais nous appeler à la mairie, et on enverra les pompiers les récupérer », avait-il expliqué sur les ondes radio locales. Plus tôt dans la journée, la haute autorité de l'Etat avait déjà ordonné l'évacuation d'une dizaine de familles à L'Etang-Saint-Paul (ouest), la cote d'alerte étant, à cet endroit, largement dépassée.
ÉCOLES FERMÉES, DE NOMBREUSES ACTIVITÉS SUSPENDUES
L'aéroport international Roland-Garros, dans le nord de l'île, est fermé. Toutes les activités portuaires sont également suspendues. Par ailleurs, la distribution de courrier n'est pas assurée et les bureaux de la poste sont fermés. La plupart des centres d'accueil des enfants et adolescents, en vacances d'été, le sont aussi. La réouverture de l'aéroport est envisagée pour vendredi à 10 heures, si les conditions le permettent, selon la préfecture.
Plusieurs communes ont activé leur cellule de crise et prévu l'ouverture de centres d'hébergement. EDF, les compagnies de distribution d'eau et les opérateurs de téléphone ont déjà mobilisé leurs équipes de secours. La préfecture a mis en place une cellule d'information au public.
La Réunion avait été placée en alerte précyclonique mardi. L'alerte rouge, elle, est le dernier stade du dispositif. Elle est déclenchée lorsque « le danger est imminent » et est annoncée avec un préavis de trois heures. Le dernier passage en alerte rouge remonte au 3 janvier 2013, lors du passage du cyclone Dumile.
Le Monde.fr avec AFP
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.
Le journal de la diaspora comorienne en France et dans le monde : Information et actualité en temps réel 24h/24 et 7j/7.