Pour Daika Hamadi , le comorien surtout de la diaspora, devrait se mettreen cause, réviser son image et aider autrement le frère, la sœur ...
Pour Daika Hamadi, le comorien surtout de la diaspora, devrait se mettreen cause, réviser son image et aider autrement le frère, la sœur ou l'oncle qui se trouve au pays, pour enfin ouvrir de nouvelles perspectives autres que l'assistanat. Oui, nous sommes capable...
Chers lecteurs et lectrices, le président de la république Dr Ikililou Dhoinine et son gouvernement, s'apprêtent à donner une importance capitale à la diaspora Comorienne de France, c'est une bonne nouvelle. Autant, nous avons une réalité non négligeable qu'il faut regarder en face, car après tout, il y a dans cette communauté comorienne de France, deux catégories : ceux qui s'expriment dans les grands meetings avec les micros et les hauts parleurs, dominés par les"miharumas" des grands notables ; et ceux qui s'expriment par fois sur nos réseaux sociaux.
Alors oui, pour bénéficier cette bonne volonté du président de la république, nous avons l'intérêt de combiner les visions de ces deux catégories. En attendant : Vous internautes ! Exprimez vous, nos réseaux sociaux vous donnent le micro…
C'est donc dans cette optique que Mrimdu vous présente aujourd'hui la vision d'une franco-comorienne Daika Hamadi, car cette dernière nous apporte un nouveau regard sur « la diaspora »...
Autant les Maisons de jeunes sont là pour la jeunesse, autant ce qui concerne la diaspora ne laisse pas indifférant les Franco-comoriennes et les franco-Comoriens, n'est ce pas ?
Bénéfique, et salutaire, lorsque Daika Hamadi, cette franco-comorienne, sent son pays méprisé, sa société d'origine bafouée et ruinée..., elle rejette l'idée reçue par exagération, attribuant aux comoriens et à la culture comorienne, tout ce qui ne se conforme pas à la norme sous laquelle on vit. Pour elle « La femme comorienne ou le comorien tout court, peut réagir autrement, en affichant avec ostentation les signes de sa différence, tout en restant comorien »].
L'indignation de la franco-comorienne Daika Hamadi !
Lorsqu'on a l 'avantage de vivre à l'extérieur tout en étant imprégné de la culture comorienne, cette évidence saute aux yeux et raisonne comme une énorme gifle. Les comoriens s'imaginent que la politique est l'affaire d'une poignée d'hommes, aux intentions malhonnêtes, en quête de fortune. C'est une idée qui désole car, si le politicien est celui qui œuvre pour la légitimité et le devenir de son pays, nous sommes ou alors nous devrions tous êtres des politiciens pour notre pays.
Et quand la jeune femme, s'interroge sur nos idées reçues ! Elle déclare :
Nos parents s'accordent tous à dire que, le devenir des Comores relève de la responsabilité des seuls dirigeants comoriens. Il est pourtant bien facile de jeter toute responsabilité, sur le désastre qui plane sur l'économie, le développement etla légitimité de la nation, sur les hommes qui en sont à la tête. Pourtant, nous en sommes tous responsables, tous, autant que nous sommes et où que nous soyons...
La décente aux enfers de notre pays, est prévisible, et la diaspora joue un rôle non négligeable, signale Daika Hamadi :
La diaspora a sa part de responsabilité dans la situation économique du pays car, elle favorise un système d'assistanat aux conséquences néfastes. En réalité, ce que nous n'osons jamais dire, c'est que la diaspora est en partie responsable de la situation économique désastreuse de notre pays, au moins autant sinon davantage encore que tous ces politiciens véreux qui, finalement, ne font que profiter d'un système instauré et facilité par les comoriens vivant à l'extérieur. Comment ?
Daika, s'attaque à l'ego surdimensionné du comorien tout court :
Nous, comoriens,du haut de notre ego surdimensionné, nous aimons en mettre plein la vue par tous les moyens et c'est ce qui cause notre perte. Les comoriens en France par exemple, prônent fièrement et à longueur de journée qu'ils font le travail des élus par des contributions massives au pays : construction de maisons, de «bangwe de village », de mosquée etc. sans prendre conscience des conséquences négatives, de ces investissements irréfléchis, sur l'avenir des Comores globalement, et de leurs enfants particulièrement. Aujourd'hui, aucun des membres de nos familles aux Comores ou presque, ne prend la peine de construire sa vie : nos parents ne labourent plus leur champ, nos frères et sœurs nejugent plus nécessaire de s'instruire, de se construire, de s'en sortir et vous savez pourquoi ? Parce qu'ils comptent tous sur le frère, la sœur, l'oncle… qui se trouve en France. Celui-ci se charge d'envoyer le nécessaire pour faire les courses, pour se marier, pour se vêtir… sans leur faire prendre conscience, de la valeur de l'argent.
Là-dessus, la diaspora manque de bon sens, car plutôt que de les assister intelligemment par un investissement à long terme, elle contribue à les conforter dans un système d'assistanat, un pseudo confort immédiat et temporaire. Plus grave encore, l'avenir des jeunes issus de cette diaspora se trouve ruiné par ce système d'assistanat à la comorienne.
En effet, pour avoir la plus grande maison de la région, la plus grande mosquée du pays, la plus belles « bangwe de machuhuli » (place publique du village), pour exhiber fièrement une pseudo richesse infinie lors des grands « andas » (le grand mariage), l'éducation de leurs enfants, nés en France, est reléguée au troisième rang des priorités - alors même que la famille restée aux Comores est exagérément assistée (cherchez l'erreur).
Cette franco-comorienne, à la frontière de deux cultures, s'interroge et se révolte :
Comment expliquer la montée de la délinquance chez les jeunes issus des familles comoriennes en France ? se demande-t-elle...
Est-ce vraiment un hasard si les enfants comoriens envahissent, de plus en plus, les prisons françaises ? Va-t-on nous dire que c'est la faute des dirigeants comoriens ? Un exemple tout simple : aujourd'hui, si un comorien venait à demander à un compatriote de lui prêter 13 000 euros pour financer les études de son enfant,non seulement l'argent ne serait pas prêté, mais ce premier se verrait traiter d'imbécile'imbécile. Par contre, si ce même comorien venait à demander au même compatriote 50 000 euros pour faire son « anda-namilla » non seulement l'argent serait avancé, mais le demandeur recevrait, en prime, les hommages du chef du village. Alors oui, les Comores et les Comoriens vont mal ! Le pays s'enfonce,à cause des dirigeants qui en sont à la tête certes, mais le système d'assistanat, créé et favorisé par la diaspora, y joue un rôle à ne pas négliger. C'est que nous parlons des Comores ! Le seul pays au monde ou le peuple applaudit le voleur et trouve dans le même temps, le courage hypocrite de le traiter de voleur. Un fonctionnaire honnête sera repris par ces termes ["wola na shoga, katsu hiba djo wahibawo, kana wuparo kaa hinru"]. Le voleur publique a toujours suscité l'admiration du peuple… c'est dommage oui,mais c'est comme ça ! C'est un fait hélas, qu'on l'admette ou non.
Merci à notre sœur« Daika Hamadi » pour cette analyse...
À notre cher ministre des affaires étrangères : les analyses comme celles de « Daika Hamadi», se trouvent dans nos réseaux sociaux, loin, très loin de vos grands meetings. Vous avez du pain sur la planche…
Vous diaspora comorienne, comme disait le grand Aimé Césaire : « L'État est un œuf. Trop serré, il se casse; pas assez, il tombe etse brise. ».
Par Mrimdu
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