Le nouveau président de Madagascar Hery Rajaonarimampianina s'est fait le champion de l'unité nationale, annonçant une politique de ...
Le nouveau président de Madagascar Hery Rajaonarimampianina s'est fait le champion de l'unité nationale, annonçant une politique de la main tendue au camp de l'ex-président Marc Ravalomanana, lors de son investiture samedi à Antananarivo.
"Je demande à mes amis de me laisser libre, libre d'aller vers celui qui n'a jamais été notre ami, qui n'a jamais appartenu à notre camp politique ou à notre famille politique, et parfois même qui nous a combattus", a-t-il lancé, au cours d'une cérémonie dans un stade municipal de Mahamasina.
Il n'a pas cité nommément M. Ravalomanana, en exil en Afrique du Sud depuis son renversement en 2009, ni son candidat battu Robinson Jean Louis mais déroulé un discours propre à séduire la communauté internationale désireuse de voir s'aplanir les rivalités empoisonnant la vie politique malgache pour reprendre son aide.
"Aujourd'hui, je vais vous demander, à vous, ma famille politique et mes amis, de m'aider encore une fois, pour favoriser le grand destin d'unité nationale qui est le mien", a-t-il dit. "Je veux que vous compreniez que ce n'est pas de nous qu'il s'agit mais de Madagascar, de notre avenir collectif et de notre place dans le monde".
A deux reprises, il a affirmé qu'il ne se lancerait "pas dans une chasse aux sorcières du passé", tout en assurant que "la culture de l'impunité était révolue." "Je m'engage à organiser une lutte sans merci contre tout détournement de biens et de deniers publics, contre tout enrichissement illicite, tout racket ou encore toute utilisation abusive des biens publics", a-t-il dit.
Son adversaire, battu lors du scrutin présidentiel du 20 décembre, Robinson Jean Louis, avait reconnu pour la première fois sa défaite la veille. Présent à la cérémonie, il a promis une opposition exemplaire. "Cette fois-ci, l'opposition sera capable de conseiller l'État" au lieu de "s'opposer toujours, perturber et descendre dans la rue", a-t-il dit à la presse.
La directrice de la Banque mondiale (BM) à Madagascar, Haleh Bridi, s'est dite "très encouragée par le discours du nouveau président. "C'est un discours absolument fabuleux, plein d'espoir", a également salué la ministre française de la Francophonie Yamina Benguigui.
Madagascar tente, avec l'élection de M. Rajaonarimampianina, de sortir de la crise où l'a plongé le renversement du président Marc Ravalomanana en 2009. Le pays a été gouverné pendant cinq ans par un président non élu, Andry Rajoelina, et cette transition a vu se développer des trafics en tout genre, selon différentes ONG comme l'Alliance Vohary Gasy (AVG), mais aussi la majorité s'appauvrir.
M. Rajaonarimampianina a été ministre des Finances de ce gouvernement de transition.
L'avenir politique de M. Rajoelina restait inconnu samedi. Il s'était à nouveau déclaré mercredi disponible pour devenir Premier ministre, au côté de M. Rajaonarimampianina dont il soutenait la candidature à la présidentielle.
Vendredi, en transmettant les symboles du pouvoir au nouveau président, M. Rajoelina a toutefois déclaré qu'il allait "redevenir un simple citoyen" à compter de samedi.
Lu sur Jeune Afrique
"Je demande à mes amis de me laisser libre, libre d'aller vers celui qui n'a jamais été notre ami, qui n'a jamais appartenu à notre camp politique ou à notre famille politique, et parfois même qui nous a combattus", a-t-il lancé, au cours d'une cérémonie dans un stade municipal de Mahamasina.
Il n'a pas cité nommément M. Ravalomanana, en exil en Afrique du Sud depuis son renversement en 2009, ni son candidat battu Robinson Jean Louis mais déroulé un discours propre à séduire la communauté internationale désireuse de voir s'aplanir les rivalités empoisonnant la vie politique malgache pour reprendre son aide.
"Aujourd'hui, je vais vous demander, à vous, ma famille politique et mes amis, de m'aider encore une fois, pour favoriser le grand destin d'unité nationale qui est le mien", a-t-il dit. "Je veux que vous compreniez que ce n'est pas de nous qu'il s'agit mais de Madagascar, de notre avenir collectif et de notre place dans le monde".
A deux reprises, il a affirmé qu'il ne se lancerait "pas dans une chasse aux sorcières du passé", tout en assurant que "la culture de l'impunité était révolue." "Je m'engage à organiser une lutte sans merci contre tout détournement de biens et de deniers publics, contre tout enrichissement illicite, tout racket ou encore toute utilisation abusive des biens publics", a-t-il dit.
Son adversaire, battu lors du scrutin présidentiel du 20 décembre, Robinson Jean Louis, avait reconnu pour la première fois sa défaite la veille. Présent à la cérémonie, il a promis une opposition exemplaire. "Cette fois-ci, l'opposition sera capable de conseiller l'État" au lieu de "s'opposer toujours, perturber et descendre dans la rue", a-t-il dit à la presse.
La directrice de la Banque mondiale (BM) à Madagascar, Haleh Bridi, s'est dite "très encouragée par le discours du nouveau président. "C'est un discours absolument fabuleux, plein d'espoir", a également salué la ministre française de la Francophonie Yamina Benguigui.
Madagascar tente, avec l'élection de M. Rajaonarimampianina, de sortir de la crise où l'a plongé le renversement du président Marc Ravalomanana en 2009. Le pays a été gouverné pendant cinq ans par un président non élu, Andry Rajoelina, et cette transition a vu se développer des trafics en tout genre, selon différentes ONG comme l'Alliance Vohary Gasy (AVG), mais aussi la majorité s'appauvrir.
M. Rajaonarimampianina a été ministre des Finances de ce gouvernement de transition.
L'avenir politique de M. Rajoelina restait inconnu samedi. Il s'était à nouveau déclaré mercredi disponible pour devenir Premier ministre, au côté de M. Rajaonarimampianina dont il soutenait la candidature à la présidentielle.
Vendredi, en transmettant les symboles du pouvoir au nouveau président, M. Rajoelina a toutefois déclaré qu'il allait "redevenir un simple citoyen" à compter de samedi.
Lu sur Jeune Afrique