ANTANANARIVO, 12 jan 2014 (AFP) - Un étudiant malgache est décédé samedi soir après avoir été atteint par des tirs des forces de l'...
ANTANANARIVO, 12 jan 2014 (AFP) - Un étudiant malgache est
décédé samedi soir après avoir été atteint par des tirs des forces de
l'ordre la veille lors d'une manifestation à Mahajanga (nord-ouest),
a-t-on appris dimanche de source gouvernementale.
"Il y en a un (étudiant) qui est décédé hier soir (samedi)
après une deuxième opération (chirurgicale) qui n'a pas réussi" a
indiqué a l'AFP le secrétaire général du Ministère de l'Enseignement
supérieur et de la recherche scientifique, Gatien Horace.
"La situation est très tendue sur le campus", a-t-il ajouté.
Onze étudiants et sept membres des forces de l'ordre avaient été blessés vendredi lors de heurts en marge d'une manifestation liée à des problèmes d'attribution de chambres en résidence universitaire.
Il y a "onze blessés parmi les étudiants dont trois victimes
de plaies pénétrantes de l'abdomen, trois ont des fractures des membres
inférieurs et cinq autres sont en observation " avec des blessures
légères, a précisé M. Gatien Horace.
Vendredi à Antananarivo, le directeur de la sécurité et du
renseignement de la gendarmerie, le colonel Anthony Rakotoarison, avait
affirmé devant la presse que les forces de l'ordre avaient tiré "en état
de légitime défense".
L'usage des grenades lacrymogènes n'avait pas suffi à
disperser les manifestants, qui ont répliqué par des jets de pierres.
Les forces de l'ordre ont répondu en tirant à balles réelles.
"Sept blessés ont été enregistrés du côté des forces de
l'ordre dont l'officier qui a commandé les éléments sur place", touché à
la tête par les jets de pierre, a précisé le secrétaire général du
ministère de l'Enseignement supérieur.
Furieux du retard dans l'attribution de chambres
universitaires, qu'ils attendent depuis octobre, les étudiants avaient
occupé illicitement la résidence. Ils en ont été expulsés par la force,
et 14 d'entre eux ont été exclus de l'université. Le tribunal
administratif a confirmé leur exclusion mercredi dernier, provoquant la
colère sur le campus.