Une presse nationale, comme à son habitude, muette sur la sortie parisienne du leader naturel et charismatique de la principale formation...
Une
presse nationale, comme à son habitude, muette sur la sortie parisienne
du leader naturel et charismatique de la principale formation
d’opposition nationale, le parti JUWA. Et pourtant les comoriens se sont
intéressés à l’événement ! Plus de 15000 visites sur la toile de
l’article compte rendu rédigé par le célèbre blogueur comorien Irchad,
en l’espace de quelques jours ! Plus de 240 commentaires ! C’est sans
doute, l’effet du président Sambi…
Je
pense cependant que l’on est passé à côté de ce qui est pour moi de
l’un des enseignements prinipaux de cette conférence tenue le 11 janvier
2014, par l’ex-président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi à
Epinay-sur-seine. Je veux parler de la présence Bruno Le Roux, le
président du groupe parlementaire socialiste français. Chacun est libre
de son interprétation ! Cette présence est cependant loin d’être
anodine ; le discours bref et incisif de ce représentant de la majorité à
l’assemblée nationale française me conforte dans cette analyse, de par
les enseignements qu’il délivre ! Je tiens en effet à souligner la
nouveauté et la pertinence du discours du président du groupe
parlementaire socialiste. Il ne manquera pas de mauvais esprits pour
dire que c’est du folklore typiquement français. Un avis que je ne peux
partager, tant je vois, dans les propos qui ont été tenus par le
parlementaire français, une forme de reconnaissance de la juste valeur
du président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. Ces propos renvoient à une
image analogue de celle que les américains ont de notre leader. Et en
soi, c’est une nouveauté !
La
présence de cette haute personnalité de la politique française à cette
conférence est présentée par l’intéressé lui-même comme une marque de
respect pour ce que le président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi représente
pour les comoriens, et par conséquent comme une belle opportunité de
rencontre pour le député français de nombre de ses compatriotes
d’origine comorienne. C’est aussi un hommage à l’homme politique Ahmed
Abdallah Mohamed Sambi pour sa participation, avec d’autres acteurs, au
débat démocratique qui s’organise aux Comores. J’ai noté cette mention
spéciale à propos de Sambi présenté comme homme qui incarne la
démocratie, la capacité à présenter des idées, à les débattre et à
apporter de réponses.
C’est également un
hommage aux fonctions que le président Sambi a exercées, et une
reconnaissance des combats que ce dernier s’apprête à mener dans le
futur. N’est-ce pas là une confirmation historique de la réponse que
fit Sambi, en pré campagne à Madagascar avant les présidentielles de
2006, à Mjamaé qui lui demandait comment allait-il faire pour diriger
les Comores alors que les occidentaux ne l’accepteraient pas. Ce jour-là
sa réponse fut: je ne crois pas qu'ils ne m'accepteront pas dès
l'instant qu'ils seront convaincus que je porte des valeurs de progrès.
Il
a par ailleurs reconnu le dévouement et l’esprit de sacrifice du
président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi pour le bien au sens noble du
terme, celui qui consiste à faire émanciper des populations, à les faire
exister dans le concert des nations, à rehausser leur niveau de vie. Et
surtout dans l'intervention du député une grande disponibilité et
recherche d’amitié entre les deux pays qui se résument à travers cette
phrase prononcée sous les applaudissements nourris de l’assistance :
"quand on est français comme moi, on peut aimer les Comores et quand on
est comorien comme vous, on peut aimer la France ". Il y a là comme un
défi à relever, qui consiste à construire une amitié où chaque
partie se retrouve.
Assurément
le président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi a réussi à vendre sa vraie
image et à faire connaître les vraies préoccupations des Comores en
France. Oui c’est l’image d’un démocrate, d’un président responsable,
d’opposant crédible, sérieux et républicain, d’un homme préoccupé par le
bien de son pays qui va désormais accompagner son nom en France. Il
présente ainsi lors d’un aparté avec le député Bruno Le Roux en présence
de ses ministres une demande pour l’augmentation du volume des bourses
d’étude et de formation en faveur des comoriens, et d’une Maison des
Comores en France.
Du
côté de Moroni, les gens du pouvoir et les adversaires qui dénient à
celui qui incarne l’espoir des comoriens la possibilité de se battre
démocratiquement pour la conquête du pouvoir et remettre le pays sur les
bons rails, ne doivent pas apprécier cela. Je suis sûr qu’on va y voir
encore une déstabilisation du régime, surtout du côté du pouvoir. Mais
pour moi, c’est le complexe d’un pouvoir qui ne s’assume pas, et
inversement le succès d’une forme d’opposition nouvelle et intelligente
et authentique, telle que les Comores n’en ont jamais connue jusque-là.
Une opposition qui se prépare, qui pose sa marque de fabrique !
Qui
peut aller encore, après tout ce que nous avons entendu de la bouche du
président du groupe de la majorité parlementaire française, dire que
notre président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi chéri est un diable ? Le
petit fond de commerce d’une classe politique peu audacieuse et qui n’a
pas foi en elle est entrain de faire faillite. Là, nous osons espérer
que le combat sera loyal, et placé sur le terrain des idées projet de
société contre projet de société et les coups bas ne seront plus permis…
que le parti JUWA continuera sa lancée à la fois à l’intérieur et à
l’extérieur du pays...
Ahmed Bourhane
L'Équipe Merci Sambi