Amir Abdou va prendre en mains la destinée des Cœlacanthes, le surnom donné à l'équipe nationale des Comores. C'est le conte de fée...
Amir Abdou va prendre en mains la destinée des Cœlacanthes, le surnom donné à l'équipe nationale des Comores. C'est le conte de fée du week-end sur la planète football, un sport vraiment à part entière, capable de vous faire connaître tous les sentiments en moins de 24 heures.
Amir Abdou, le coach de Golfech/Saint-Paul-d'Espis, en est le parfait témoin. Il est passé de l'immense déception d'une première défaite à domicile en plus de deux ans à la tête de l'Entente samedi soir , à l'incroyable fierté d'avoir été confirmé, hier après-midi, sélectionneur des Comores, sa terre natale.
«La signature officielle interviendra dans les prochains jours mais on peut désormais le dire», c'est avec la simplicité attachante qui le caractérise qu'Amir Abdou nous a fait part de la nouvelle, hier après-midi, alors qu'il coachait les moins de 9 ans de l'école de football des Deux-Rives à Bressols ; une équipe au sein de laquelle évolue son fils Anaël.
Une information dont on pouvait légitimement avoir la primeur puisque c'est à la suite de la parution, dans La Dépêche du Midi du 31 mai dernier, de l'article «Des Comores à la Division Honneur, l'incroyable parcours d'Amir Abdou» que les premiers contacts ont eu lieu avec la fédération comorienne. «L'article était affiché partout sur les sites internet de football comoriens. Ils m'ont appelé la première fois la veille de la finale de DHR opposant Golfech à Onet-le-Château.» Les pourparlers se sont poursuivis jusqu'à la fin de l'année 2013, avant de s'intensifier ces deux dernières semaines.
En concurrence un temps avec Henri Stambouli
Pour la petite histoire, le nom d'Henri Stambouli était également inscrit sur la «shortlist» de la fédération comorienne, avant que l'ancien directeur du centre de formation de l'OM ne rejoigne celui de Montpellier, un club où évolue son fils Benjamin. Ce choix n'a pas forcément fait la différence puisque les Comoriens ont très vite été séduits par le discours rassembleur qu'Amir Abdou porte à l'égard des expatriés comoriens évoluant dans les championnats européens et plus particulièrement en France, à l'exemple d'un Ali Ahamada, le gardien du TFC, d'un Kassim Abdallah (Marseille) ou encore d'un Rafidine Abdullah (Lorient, formé à l'OM).
Il faut dire qu'avec une communauté de 80 000 Comoriens à Marseille, une ville que connaît bien Amir Abdou pour y avoir vécu et surtout joué au football, il y a matière à trouver quelques perles rares. Amir Abdou a également en sa faveur le fait d'avoir évolué aux Comores, où il a même joué une finale de coupe avec le Rapid de Moroni, un des clubs de la capitale. Il n'empêche c'est un sacré défi qui l'attend, les Comores sont actuellement classés 198e au classement FIFA.
Il restera en même temps à la tête de l'Entente
Le premier objectif d'Amir Abdou sera donc de composer une équipe compétitive pour les éliminatoires de la prochaine Coupe d'Afrique des Nations. En attendant, il nous a assuré hier ne pas avoir l'intention de quitter son poste à la tête de l'Entente Golfech/Saint-Paul-d'Espis. De quoi rassurer dirigeants et supporters, bien heureux de pouvoir compter sur ses compétences sportives et humaines.
Golfech «dans le dur» après la défaite face à Revel
Golfech/Saint-Paul-d'Espis est dans le brouillard après son revers 2 à 1 face à Revel, samedi soir au stade Paul-Lafont. Le coach Amir Abdou a accepté de revenir sur les raisons qui expliquent selon lui ce coup de mou.
«On est dans le dur. On a des difficultés dans l'animation offensive. Il y a un manque de confiance au niveau des attaquants, à l'image de Karim Hacini, dont j'attends plus. On n'arrive pas à retrouver la ferveur qu'on avait en début de saison. On joue contre nature, avec des pertes de balles très basses alors que j'interdis de jouer dans ces zones. Samedi, les deux erreurs de relance d'Ahmed Zoglami et Mostafa Amellal se paient cash. Cela avait déjà été le cas à Blagnac. On fait trop d'erreurs techniques. Il faut un retour à plus de simplicité et qu'on retrouve notre jeu dans la verticalité qui a fait notre. Après, on peut toujours s'attarder sur les conditions d'entraînement. Avec des terrains embourbés qui ont du mal à évacuer l'eau, on est obligé de faire les bordures lors des séances... Je ne veux toutefois pas croire que l'hiver soit plus rude à Golfech qu'ailleurs. On doit arriver à faire le dos rond car le déplacement qui nous attend n'est pas de tout repos à Muret (les Muretains sont actuellement 1er de la Division Honneur et viennent de s'imposer 3 à 1 samedi à Toulouse Saint-Jo, N.D.L.R.) et on devra faire sans Cyril Michaud, expulsé samedi soir, et Vincent Bul, qui a reçu un troisième carton jaune face à Revel.»
Lu sur La Dépêche du midi
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.
Le journal de la diaspora comorienne en France et dans le monde : Information et actualité en temps réel 24h/24 et 7j/7.