Cette semaine, deux cas supplémentaires de dengue ont été identifiés à Mayotte. Il s'agit de cas importés. Afin de limiter la propaga...
l'ARS Océan Indien ont mis en place des mesures de lutte renforcées et une surveillance accrue. Par ailleurs, l'Agence recommande des mesures de prévention aux voyageurs et à la population.
>> Situation épidémiologique
Depuis début novembre 2013, 7 cas de dengue importés ont été signalés à la plateforme de veille sanitaire de Mayotte de l'ARS Océan Indien. Le diagnostic a été confirmé par le Centre Hospitalier de Mayotte. Le sérotype dengue 2 a été identifié chez 5 personnes. Aucune forme grave n'a été observée.
>> Actions mises en oeuvre par l'ARS OI
▬ Informations des professionnels de santé
Une action de sensibilisation a été réalisée auprès des médecins de l'île.
▬ Actions de lutte anti-vectorielle
Le service de lutte anti-vectorielle de l'ARS OI procède à des interventions autour de tous les signalements de cas de dengue dès lors que leur adresse est connue afin de :
- rechercher de nouvelles suspicions de dengue dans l'entourage des personnes malades et le
cas échéant leur demander de consulter un médecin sans tarder,
- éliminer ou traiter toutes les situations de proliférations de moustiques, vecteur de la dengue
(larves qui prolifèrent dans les eaux stagnantes dans les pots, soucoupes, déchets, ...),
- informer les personnes rencontrées sur le risque de transmission de la dengue, et les moyens
de prévention : éliminer les gîtes larvaires et se protéger contre les piqûres de moustiques,
- procéder à des traitements insecticides dans les cours et jardins,
- procéder à des pulvérisations insecticides dans l'ensemble des zones concernées.
▬ Sensibilisation des voyageurs
Pendant cette période de vacances scolaires, l'ARS OI renforce ses actions de sensibilisation auprès des voyageurs en donnant une information ciblée pour tous les voyageurs en partance ou en provenance de la zone Océan Indien et de l'Asie :
- Se protéger contre les piqûres de moustiques pendant leur séjour
- Signaler à leur médecin traitant leur lieu de voyage en cas de survenue de symptômes après leur retour
Des agents de l'ARS OI sont présents à l'aéroport et à la gare maritime et remettront des documents
d'information.
>> Recommandations à la population
▬ Consulter rapidement un médecin
La dengue est une maladie qui nécessite parfois une hospitalisation et certaines formes hémorragiques, qui restent rares, peuvent être graves voire mortelles.
Aussi, l'ARS OI rappelle à la population qu'il est impératif, en cas d'apparition brutale de fièvre éventuellement associée à des maux de tête, douleurs musculaires, éruptions cutanées, nausées, vomissements, saignements ou fatigue :
- de ne pas prendre d'aspirine
- de consulter rapidement un médecin
- de continuer à se protéger des piqûres de moustiques en utilisant des produits répulsifs et en dormant nuit et jour sous moustiquaire
▬ Des gestes simples à adopter par tous
La période actuelle est très favorable au développement des moustiques, vecteur de la dengue. Ce dernier pond dans de petites collections d'eau stagnante, souvent créées par l'homme autour de son habitation. Par conséquent, la lutte contre les moustiques repose avant tout sur des gestes simples à mettre en oeuvre au quotidien :
- éliminer les eaux stagnantes dans son environnement (vider les soucoupes, vérifier l'écoulement des gouttières, déposer les déchets dans les poubelles, vider les petits récipients, …),
- éliminer les déchets pouvant générer des gîtes larvaires
De plus, et afin de limiter les risques de transmission de la maladie, il est impératif de bien se protéger
contre les piqûres de moustiques (moustiquaires, diffuseurs, répulsifs, vêtements couvrants, …).
Rappel sur la dengue
La dengue est une maladie transmise par les moustiques, qui se manifeste dans les 4 à 7 jours en moyenne, qui suivent la piqûre par le moustique. Elle se manifeste par une fièvre d'apparition brutale accompagnée d'un ou plusieurs des symptômes suivants :
- frissons,
- maux de tête,
- douleurs articulaires et/ou musculaires,
- nausées,
- vomissements.
Dans 2 à 4% des cas, il peut y avoir évolution vers une forme grave. Il existe une proportion élevée (jusqu'à 80%) de formes asymptomatiques, donc sans aucune manifestation perçue.
Source : KTV