La très grande majorité des gérants des stations-services des départements d'outre-mer - Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion...
La très grande majorité des gérants des stations-services des départements d'outre-mer - Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion et Mayotte - ont répondu jeudi à l'appel de l'intersyndicale et fermé leur entreprise pour peser sur le gouvernement qui veut réguler la filière carburants.
Le bras de fer semblait donc bien engagé entre les pétroliers et le gouvernement, qui veut réduire leurs marges jugées excessives dans les DOM (entre 15 et 22%) au nom de la "lutte contre la vie chère", feuille de route fixée par le président François Hollande.
Aucune date pour une nouvelle réunion de négociation n'était fixée jeudi soir mais, de sources concordantes, les contacts ne seraient pas rompus.
L'annonce de la fermeture, mardi après une rupture des discussions entre le gouvernement et les représentants de la filière, avait provoqué une affluence massive aux pompes, nécessitant parfois la présence des forces de l'ordre pour éviter tout débordement.
Pour l'instant, à part des retardataires qui se sont fait surprendre à Mayotte et ont dû abandonner leur voiture à la station ou aux abords, les habitants des DOM qui ont fait la queue pour s'approvisionner ne rencontraient pas encore de problèmes pour circuler.
Les préfectures ont déjà organisé des réquisitions pour assurer l'approvisionnement des services prioritaires comme les pompiers, ambulances, etc.
Les acteurs économiques ont commencé à exprimer leur inquiétude si le mouvement devait durer.
En Martinique, où les 83 stations étaient pour l'essentiel closes, le président du Medef Philippe Jock a fait part, sur la radio RCI, de son "incompréhension" et s'est dit "désolé de voir l'économie martiniquaise prise une fois de plus en otage", "même si on considère que le conflit doit se négocier entre l'Etat, les pétroliers et toute la filière".
Dans une lettre ouverte, son homologue guadeloupéenne Michèle Montantin demande à la préfète "de tout mettre en oeuvre pour garantir l'accès aux carburants par tous les moyens que vous jugerez utiles (service minimum, réquisitions, etc.)" pour éviter que "la Guadeloupe et particulièrement l'emploi ne subissent une atteinte grave". Dans ce département qui compte 108 stations service, seules quelques rares étaient encore ouvertes.
En Guyane, la responsable du syndicat des gérants, par ailleurs conseillère régionale du groupe majoritaire à la Région et présidente du comité du tourisme guyanais (CTG), avait tenu une ligne plus souple que le président (guadeloupéen) de l'intersyndicale des gérants: les stations ont ouvert jeudi matin avant de fermer les unes après les autres dans la journée, à mesure que les cuves étaient vidées et non réapprovisionnées par les pétroliers.
A La Réunion, la quasi-totalité des stations services étaient effectivement fermées jeudi, sachant que 110 des 150 recensées sur l'île appartiennent aux compagnies pétrolières.
Les gérants avaient aussi décidé de bloquer la livraison du kérosène à l'aéroport mais le préfet Jean-Luc Marx a réquisitionné le dépôt de carburant de la Société réunionnaise des produits pétroliers (SRPP) qui détient le monopole de la distribution d'essence et du gaz. Celle-ci devra "assurer le remplissage" des camions-citernes chargés de ravitailler les stations-service et l?aéroport Roland-Garros.
"Ce sont les compagnies pétrolières qui tirent les ficelles de ce mouvement. Les gérants n?ont aucune marge de man?uvre", a déclaré Jocelyn Cavillot, secrétaire général de Sud et président de la commission carburant à l?Observatoire des prix de la Réunion, qui relève aussi qu'en "provoquant la ruée sur les pompes, les gérants ont encaissé en deux jours des recettes qui leur permettent de fermer sans rien perdre".
Le bras de fer semblait donc bien engagé entre les pétroliers et le gouvernement, qui veut réduire leurs marges jugées excessives dans les DOM (entre 15 et 22%) au nom de la "lutte contre la vie chère", feuille de route fixée par le président François Hollande.
Aucune date pour une nouvelle réunion de négociation n'était fixée jeudi soir mais, de sources concordantes, les contacts ne seraient pas rompus.
L'annonce de la fermeture, mardi après une rupture des discussions entre le gouvernement et les représentants de la filière, avait provoqué une affluence massive aux pompes, nécessitant parfois la présence des forces de l'ordre pour éviter tout débordement.
Pour l'instant, à part des retardataires qui se sont fait surprendre à Mayotte et ont dû abandonner leur voiture à la station ou aux abords, les habitants des DOM qui ont fait la queue pour s'approvisionner ne rencontraient pas encore de problèmes pour circuler.
Les préfectures ont déjà organisé des réquisitions pour assurer l'approvisionnement des services prioritaires comme les pompiers, ambulances, etc.
Les acteurs économiques ont commencé à exprimer leur inquiétude si le mouvement devait durer.
En Martinique, où les 83 stations étaient pour l'essentiel closes, le président du Medef Philippe Jock a fait part, sur la radio RCI, de son "incompréhension" et s'est dit "désolé de voir l'économie martiniquaise prise une fois de plus en otage", "même si on considère que le conflit doit se négocier entre l'Etat, les pétroliers et toute la filière".
Dans une lettre ouverte, son homologue guadeloupéenne Michèle Montantin demande à la préfète "de tout mettre en oeuvre pour garantir l'accès aux carburants par tous les moyens que vous jugerez utiles (service minimum, réquisitions, etc.)" pour éviter que "la Guadeloupe et particulièrement l'emploi ne subissent une atteinte grave". Dans ce département qui compte 108 stations service, seules quelques rares étaient encore ouvertes.
En Guyane, la responsable du syndicat des gérants, par ailleurs conseillère régionale du groupe majoritaire à la Région et présidente du comité du tourisme guyanais (CTG), avait tenu une ligne plus souple que le président (guadeloupéen) de l'intersyndicale des gérants: les stations ont ouvert jeudi matin avant de fermer les unes après les autres dans la journée, à mesure que les cuves étaient vidées et non réapprovisionnées par les pétroliers.
A La Réunion, la quasi-totalité des stations services étaient effectivement fermées jeudi, sachant que 110 des 150 recensées sur l'île appartiennent aux compagnies pétrolières.
Les gérants avaient aussi décidé de bloquer la livraison du kérosène à l'aéroport mais le préfet Jean-Luc Marx a réquisitionné le dépôt de carburant de la Société réunionnaise des produits pétroliers (SRPP) qui détient le monopole de la distribution d'essence et du gaz. Celle-ci devra "assurer le remplissage" des camions-citernes chargés de ravitailler les stations-service et l?aéroport Roland-Garros.
"Ce sont les compagnies pétrolières qui tirent les ficelles de ce mouvement. Les gérants n?ont aucune marge de man?uvre", a déclaré Jocelyn Cavillot, secrétaire général de Sud et président de la commission carburant à l?Observatoire des prix de la Réunion, qui relève aussi qu'en "provoquant la ruée sur les pompes, les gérants ont encaissé en deux jours des recettes qui leur permettent de fermer sans rien perdre".
Pointe-à-Pitre (France) (AFP)
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