Revoilà Rachadi Mchangama, l'homme du «contrôle judiciaire surveillé». « Quand deux taureaux s'affrontent, c'est l'herbe qu...
Revoilà Rachadi Mchangama, l'homme du «contrôle judiciaire surveillé».
«Quand deux taureaux s'affrontent, c'est l'herbe qu'ils piétinent qui en pâtit la première», nous apprend un proverbe marocain qui montre bien les ravages causés par tout combat qui se déroule au-dessus de ceux qui ne bénéficient pas de la protection des puissants qui provoquent les désastres. L'invocation de ce proverbe est nécessaire pour comprendre la haine, la détestation et l'acharnement du Juge Rachadi Mchangama sur le Général Salimou Mohamed Amiri depuis l'assassinat du Lieutenant-colonel Combo Ayouba, le 13 juin 2010. En piétinant «l'herbe Salimou Mohamed Amiri» de 2010 à 2011, le Juge Rachadi Mchangama avait suscité beaucoup d'émoi et de scepticisme en forgeant de toutes pièces une expression totalement inconnue du Droit, pour expliquer l'incarcération sans jugement du Général Salimou Mohamed Amiri: «Contrôle judiciaire surveillé». Depuis, son expression lui colle à la peau et témoigne de son incompétence. Le 2 novembre 2012, le Tribunal de Moroni déclarait le Général innocent de toutes les charges qui étaient injustement retenues contre lui. Or, ce mardi 24 décembre 2013, le même Juge Rachadi Mchangama, soupçonné d'avoir été soudoyé par Ahmed Sambi et son clan, fait parler de lui à nouveau en essayant de salir l'honneur, la personnalité et la dignité d'un homme qui a été complètement blanchi par le Juge.
Commençons par le commencement. À ma grande honte, c'est en avril 2010 que j'appris qu'il y avait un Général aux Comores et qu'il s'appelait «Salimou». Une militante engagée contre Ahmed Sambi pour l'organisation de l'élection présidentielle de 2010 m'expliquait que le «Général Salimou» avait dit à Ahmed Sambi, qui refusait d'organiser le scrutin et de quitter le pouvoir, qu'il n'allait pas demander à des soldats comoriens d'aller se livrer à des exactions sur d'autres Comoriens parce qu'ils réclament la tenue d'une élection inscrite sur la Constitution du pays. Deux mois plus tard, le Lieutenant-colonel Combo Ayouba était assassiné, et Ahmed Sambi faisait porter le chapeau à son ennemi le Général Salimou Mohamed Amiri, devenu très célèbre au point de l'éclipser, depuis la réussite du débarquement militaire à Anjouan sous son commandement, en 2008.
Personnellement, je ne me suis intéressé à cette affaire qu'en ma qualité de juriste. Je ne suis pas spécialiste de Droit privé, en général, et du Droit pénal et Procédure pénale, en particulier, mais j'ai fait du Droit pénal et de la Procédure pénale dans le cadre d'un tronc commun et lors d'une formation que j'assurais à certains de mes proches sur plus de 20 ans. Dès le début, sur le plan juridique, j'ai constaté que les accusations portées sur le Général Salimou Mohamed Amiri étaient vraiment tirées par les cheveux. J'ai écrit deux articles sur le sujet, articles qui avaient été lus avec beaucoup d'intérêt à l'époque, notamment par le Général, au fin fond de son «contrôle judiciaire surveillé». Quand le Général fut reconnu innocent le 2 novembre 2010, nombreux sont ceux qui m'appelèrent pour me féliciter, comme si je venais de gagner un combat personnel. Or, c'est début mars 2013 que je fus présenté au Général et à son épouse. J'avais pris fait et cause pour le Général avant de l'avoir vu…
Par ailleurs, il n'est pas difficile de constater que chaque fois que la blogosphère comorienne évoque le nom du Général, on lui crée de nouveaux problèmes, l'épisode de son logement ayant été particulièrement pathétique et misérabiliste de la part des pouvoirs publics, que même le juge a déboutés. Un jour, on parle de la candidature du Général à l'élection présidentielle de 2016, et le lendemain, le Juge Rachadi Mchangama s'acharne de nouveau sur lui, le prenant pour le dernier des couillons, au point de signer l'autorisation de sortie de l'arme qu'il dit être celle qui a servi à l'assassinat de Combo Ayouba, et que devait contresigner ce dernier, mais qu'il n'avait pas signée. On demanderait à la future victime de signer l'autorisation de sortie de l'arme qui allait servir à l'abattre. Quel roman!
Comment peut-on respecter un juge qui ne veut pas respecter l'autorité de la chose jugée? Très mystificateur et mythomane, le Juge Rachadi Mchangama dit qu'en disant ce qu'il dit, le Général risque de mettre sa vie en danger. Hier, quand il a eu le dossier du Général Salimou Mohamed Amiri, sa vie n'a jamais été mise en danger, il faut que ce danger apparaisse aujourd'hui, une année après le jugement disculpant le Général? De la vantardise, donc…
Nous n'allons pas refaire l'affaire. Je vais donc reproduire deux articles que j'avais publiés sur le sujet de la manière la plus objective, articles qui feront étaler sur la place publique l'incompétence et les mensonges de Rachadi Mchangama, l'émérite pionnier du «contrôle judiciaire surveillé». Ce travail de mémoire me permettra de répondre aux attentes de l'internaute Nadjim, qui souhaite que je m'exprime sur le sujet, et qui a été le premier à me signaler qu'une vidéo circulait sur Youtube.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Jeudi 26 décembre 2013.