Robinson Jean Louis, le candidat de l'ancien président Marc Ravalomanana à la présidentielle malgache, a dénoncé des "fraudes mas...
Robinson Jean Louis, le candidat de l'ancien président Marc
Ravalomanana à la présidentielle malgache, a dénoncé des "fraudes
massives" lors de l'élection de vendredi, mais appelle ses électeurs à
la patience, la prochaine bataille risquant selon lui d'être juridique.
"Jusqu'à présent, je suis gagnant, et on a fait une petite fête hier (vendredi) soir à notre QG parce que les électeurs (ses sympathisants, ndlr) qui sont arrivés nous ont montré que nous avons gagné, du moins avec les résultats qu'on a reçus", a-t-il dit samedi dans un entretien à l'AFP, estimant son score à 56%.
"Jusqu'à présent, on n'arrive pas à me mettre en dessous de 50%. Malgré les manipulations, je suis donné gagnant à 56 contre 44", a-t-il assuré.
Au lendemain du premier tour du 25 octobre, ses lieutenants assuraient qu'il avait fait "au moins 35%". Son score avait finalement été de 25,16%.
"Ce n'est pas encore fini: il y a le décompte officiel, et puis il y a surtout la décision de la Cour électorale spéciale, donc il vaut mieux attendre, mais on peut toujours fêter ça", a souri M. Jean Louis.
Le candidat de l'ancien président Marc Ravalomanana accuse ses adversaires - le camp d'Andry Rajoelina, l'homme qui a renversé M. Ravalomanana en 2009 et soutient son concurrent Hery Rajaonarimampianina - d'avoir bourré les urnes pour tenter d'inverser le résultat.
"Il y a eu des fraudes massives, mais on a des quartiers qui peuvent témoigner pour dénoncer des fraudes. Les fraudes existent, par utilisation de bulletins précochés", a-t-il expliqué.
"A Ambatobe, là où a voté le président de la Transition (Andry Rajoelina), on a interdit aux gens de voter. Dans la salle, il y avait déjà une urne qui était à moitié remplie de bulletins, et après, quand les gens ont commencé à chahuter, ils ont pu voter, dans une urne qui était déjà à moitié pleine", a relevé M. Jean Louis.
"Dans ma région, je ne peux pas ne pas gagner, et là, ils ont arrêté un avion entier rempli de bulletins précochés", a-t-il encore relevé.
"Mais dans tous ces cas-là, on fait des requêtes, et les résultats de ces bureaux seront annulés", a assuré le candidat. "Mais on va attendre les résultats calmement. D'abord, c'est une affaire juridique, les juristes vont regarder ça."
"Les bulletins, sont en général codés par bureaux de vote, et pour trouver les bulletins précochés, il suffira de les regarder pour savoir", a-t-il noté.
"Entre-temps, il y aura peut-être quelques provocations par ci par là, mais moi je dis au peuple malgache qu'il faut rester calme et serein, pour ne pas envenimer les choses", a souligné ce médecin de 61 ans, qui fut ministre, notamment de la Santé et de la Culture, sous Marc Ravalomanana, dans les années 2000.
Ni la Commission électorale indépendante (Cenit), ni les forces de l'ordre, ni les observateurs internationaux contactés par l'AFP, n'ont pu confirmer de telles fraudes.
S'il est élu, M. Jean Louis a confirmé vouloir faire rentrer son mentor Marc Ravalomana, qui vit en exil en Afrique du Sud: "Personne ne s'y oppose, sauf certainement le président de la Transition (Andry Rajoelina). Même Hery Rajaonarimampianina est d'accord, il a dit qu'il n'avait pas d'objections. Mais pourquoi avoir peur de ce monsieur?"
Aura-t-il alors les coudées franches? "Bien évidemment!", s'exclame-t-il. "Il peut être mon conseiller, et si ses conseils sont bons, je les prendrai, mais s'ils ne sont pas bons... Madagascar sera un pays où il y aura des lois, ça ne sera pas chacun pour soi."
Antananarivo (AFP)
"Jusqu'à présent, je suis gagnant, et on a fait une petite fête hier (vendredi) soir à notre QG parce que les électeurs (ses sympathisants, ndlr) qui sont arrivés nous ont montré que nous avons gagné, du moins avec les résultats qu'on a reçus", a-t-il dit samedi dans un entretien à l'AFP, estimant son score à 56%.
"Jusqu'à présent, on n'arrive pas à me mettre en dessous de 50%. Malgré les manipulations, je suis donné gagnant à 56 contre 44", a-t-il assuré.
Au lendemain du premier tour du 25 octobre, ses lieutenants assuraient qu'il avait fait "au moins 35%". Son score avait finalement été de 25,16%.
"Ce n'est pas encore fini: il y a le décompte officiel, et puis il y a surtout la décision de la Cour électorale spéciale, donc il vaut mieux attendre, mais on peut toujours fêter ça", a souri M. Jean Louis.
Le candidat de l'ancien président Marc Ravalomanana accuse ses adversaires - le camp d'Andry Rajoelina, l'homme qui a renversé M. Ravalomanana en 2009 et soutient son concurrent Hery Rajaonarimampianina - d'avoir bourré les urnes pour tenter d'inverser le résultat.
"Il y a eu des fraudes massives, mais on a des quartiers qui peuvent témoigner pour dénoncer des fraudes. Les fraudes existent, par utilisation de bulletins précochés", a-t-il expliqué.
"A Ambatobe, là où a voté le président de la Transition (Andry Rajoelina), on a interdit aux gens de voter. Dans la salle, il y avait déjà une urne qui était à moitié remplie de bulletins, et après, quand les gens ont commencé à chahuter, ils ont pu voter, dans une urne qui était déjà à moitié pleine", a relevé M. Jean Louis.
"Dans ma région, je ne peux pas ne pas gagner, et là, ils ont arrêté un avion entier rempli de bulletins précochés", a-t-il encore relevé.
"Mais dans tous ces cas-là, on fait des requêtes, et les résultats de ces bureaux seront annulés", a assuré le candidat. "Mais on va attendre les résultats calmement. D'abord, c'est une affaire juridique, les juristes vont regarder ça."
"Les bulletins, sont en général codés par bureaux de vote, et pour trouver les bulletins précochés, il suffira de les regarder pour savoir", a-t-il noté.
"Entre-temps, il y aura peut-être quelques provocations par ci par là, mais moi je dis au peuple malgache qu'il faut rester calme et serein, pour ne pas envenimer les choses", a souligné ce médecin de 61 ans, qui fut ministre, notamment de la Santé et de la Culture, sous Marc Ravalomanana, dans les années 2000.
Ni la Commission électorale indépendante (Cenit), ni les forces de l'ordre, ni les observateurs internationaux contactés par l'AFP, n'ont pu confirmer de telles fraudes.
S'il est élu, M. Jean Louis a confirmé vouloir faire rentrer son mentor Marc Ravalomana, qui vit en exil en Afrique du Sud: "Personne ne s'y oppose, sauf certainement le président de la Transition (Andry Rajoelina). Même Hery Rajaonarimampianina est d'accord, il a dit qu'il n'avait pas d'objections. Mais pourquoi avoir peur de ce monsieur?"
Aura-t-il alors les coudées franches? "Bien évidemment!", s'exclame-t-il. "Il peut être mon conseiller, et si ses conseils sont bons, je les prendrai, mais s'ils ne sont pas bons... Madagascar sera un pays où il y aura des lois, ça ne sera pas chacun pour soi."
Antananarivo (AFP)