Nous pouvons éradiquer le travail par les enfants à Madagascar

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Nous pouvons éradiquer le travail par les enfants et Puis dans cette élection :l'argent qui n'a pas d'odeur. Voici quatr...

Nous pouvons éradiquer le travail par les enfants et Puis dans cette élection :l'argent qui n'a pas d'odeur.


Voici quatre projets tout à fait faisables immédiatement.


Un peu partout à Madagascar, les parents fortement appauvris par les systèmes pyramidaux* successifs sont obligés d'envoyer leurs enfants encore en bas âges casser des cailloux ou faire d'autres activités similaires toute la journée pour quelques Ariary par jour.
Sur un sol dont les immenses richesses naturelles attirent tous les prédateurs du monde, le spectacle, inhumain en soi, est proprement injuste et écœurant.
Citoyens et citoyennes malgaches et amis du peuple de Madagascar, éradiquons le travail par les enfants malgaches. Ensemble, nous le pouvons.
Joseph Raharijesy, le doyen des Mpivoy (co-rameurs du projet Fokonolona Mivao).
Si les enfants du peuple malgache n'ont aucune culture, aucune éducation, aucune notion de politesse ni de savoir-vivre en société, la faute n'est ni à ces enfants, ni à leurs parents, ni aux enseignants qui, eux aussi, sont obligés d'élever des cochons ou de cultiver un bout de terrain pour compléter leurs maigres salaires et pour pouvoir survivre. Cette situation est voulue, d'en haut.

Madagascar regorge de richesses naturelles immenses, déjà exploitées en partie pour ne pas dire pillées par des "dahalo vahiny".
En conséquence, nos enfants ont droit à l'application d'une politique nationale comportant quatre points :

1. Augmenter le SMIC (salaire minimum mensuel par individu qui travaille à temps plein) à UN MILLION d'Ariary immédiatement (deux fois donc pour un couple pour le permettre d'envoyer ses enfants à l'école). En dessous, c'est de l'esclavage. Tous les autres salaires doivent être supérieurs à ce SMIC, avec un maximum légal de vingt fois le SMIC.

2. Créer une Sécurité sociale avec trois caisses :
- allocations familiales suffisantes par enfant jusqu'à l'âge d'autonomie,
- caisse de remboursement à 100% de tous les frais maladie et accidents,
- allocations suffisantes pour les handicapés définitifs (allocations handicapés) et par le vieil âge (allocations vieillesse).

3. Rétablir une Ecole publique obligatoire, laïque, gratuite, et de haut niveau, de l'école maternelle à l'Enseignement supérieur, partout sur tout le territoire.

4. Une taxation suffisante sur toutes les richesses naturelles malgaches exploitées. Une taxation à hauteur de ces trois exigences sociales vitales est tout à fait possible avec les entreprises déjà en route.

Les pyramidalistes* qui s'accrochent à leurs intérêts égoïstes, ainsi que les défaitistes et les fatalistes nous taxent d'utopistes et de rêveurs. Ce n'est pas une utopie, c'est plutôt une urgence. Car sans ces grandes avancées sociales et budgétaires, c'est le présent et l'avenir du peuple et de la Nation malgaches qui sont actuellement en péril.

Malheureusement, aujourd'hui, aucune gouvernance pyramidale*, élue ou non, n'a intérêt à réaliser ces quatre grandes mesures pour créer et entretenir un environnement propice au développement physique et mental de tous les enfants. Aucune ne les réalisera, c'est certain.

Voilà pourquoi nous, les Mpivoy, avons élaboré et faisons avancer un grand projet pour que le peuple lui-même comble pacifiquement ces grandes lacunes de l'Etat malgache : le Tetikasa Fokonolona Mivao. Ce projet est déjà en marche. Éradiquez en vous et autour de vous le défaitisme et le fatalisme, et venez avec nous.
Joseph Raharijesy
 

L’argent qui n’a pas d’odeur

 
lundi 2 décembre 2013, par Ndimby A.

Plusieurs éditoriaux récents, sous la plume de Soamiely Andriamananjara, de Jean-Pierre Domenichini ou de votre serviteur, ont tenté de recentrer le débat sur l’essentiel : l’économie, le social, l’éducation. Savoir ce qu’il adviendra des 600.000 enfants supplémentaires qui ne peuvent aller à l’école, ou encore des millions de chômeurs directs ou indirects depuis qu’Andry Rajoelina est au pouvoir, est bien plus intéressant que de savoir si le Président de la transition (PT) peut s’exprimer ou pas lors des meetings pour lancer les canassons de son écurie dans la course aux législatives. Ou de savoir ce que peuvent réellement valoir, une fois dans les urnes, les reports de voix de tel ou tel candidat vaincu au premier tour pour tel ou tel candidat qui est passé au second.

Dans la spirale infernale dans laquelle le coup d’État du PT a précipité le pays et sa population, il est vrai que l’éducation et l’enseignement devraient être des chantiers prioritaires. Mais les finances publiques sont comme la plus belle fille du monde : elles ne pourront donner que ce qu’elles ont, autrement dit, pas grand chose dans leur état actuel. Les auteurs du coup d’État ayant fait valser les priorités, le gaspillage d’argent à coups de construction de stades, d’hôpitaux tape-à-l’œil, de chèques carburants et autres gâteaux à distribution illimitée a fait oublier le salaire des enseignants, l’édition d’ouvrages scolaires ou les frais de fonctionnement des écoles. Mais bien entendu, il suffit que les militaires louchent de travers pour que le Ministère des finances accoure pour payer primes et indemnités.
Dans tous les chantiers majeurs à aborder, qu’il s’agisse d’éducation, de justice, de santé, d’infrastructure ou de sécurité, il faudra des montants considérables que les caisses de l’État n’auront pas. Il semblerait pourtant que dans ce pays, ce ne soit pas l’argent qui manque : RFI a révélé que le budget de campagne de Hery Rajaonarimampianina est de l’ordre de 43 millions de dollars. Avec 711.534 obtenues au premier tour, cela revient donc à 60 dollars la voix. Un peu cher : normal que le Grand Hâtif et ses courtisans se soient énervés au vu de ces résultats peu rentables, eu égard à leur investissement. Mais c’est également une leçon pour tous : les stades remplis ne se traduisent pas nécessairement en bons résultats électoraux. Sinon Monja Roindefo aurait été au deuxième tour, et Hery Rajaonarimampianina aurait été vainqueur au premier. Quand on sait que pour les élections présidentielles françaises de 2012, le budget de campagne de François Hollande se chiffrait « seulement » à 21,8 millions d’euros et celui de Nicolas Sarkozy à « uniquement » 21,3 millions, on se demande bien qui peut encore traiter Madagascar de pays pauvre.

La débauche d’argent va encore certainement continuer pour la campagne du second tour, à coups d’artistes, de T-Shirts, de concerts, de stades remplis et autres artifices. Comme l’expérience du premier tour a montré que cela n’a pas suffi, les pro-Rajaonarimampianina ont investi dans un autre outil : les rumeurs de caniveau, pour inventer et véhiculer des rumeurs d’ébriété de leur adversaire, et que nous ne commenterons même pas. Les psychologies fragiles, les personnes à mentalité de concierge et ceux qui seraient tentés de croire cette rumeur (ou n’importe quelle autre rumeur) feraient bien de lire ce conte philosophique sur Socrate et les trois passoires.
Pour en revenir à l’argent qui n’a pas d’odeur, celui-ci va couler à verse durant les campagnes pour le second tour, mais aussi pour les législatives. N’oublions pas que la corruption a été un mode de vie durant la Transition, avec des tarifs atteignant des chiffres vertigineux. Il faut en particulier se méfier des bigotes du dimanche : tout comme l’habit ne fait pas le moine, le titre de mpiandry ne fait pas l’honnête personne. Et ces « mpivavaka alahady et mpangalatra akoho alatsinainy » ont pu se collecter un joli petit pactole depuis 2009, qui leur permettra de se lancer aux législatives.

Dans la mesure où ce scrutin sera marqué par d’importants flots d’argent, et ce en l’absence de toute législation sur le financement des campagnes électorales, force est de se demander d’où provient l’argent qui sera utilisé. Qui sera le fripon qui sera sponsorisé par la racaille derrière les trafics de bois de rose et les rackets d’entreprises minières depuis quatre ans, et qui espère pouvoir continuer son business lucratif après les élections ? De manière générale, comment peut-on penser que les gens qui investissent des fortunes (bien ou mal acquises) pour soutenir un candidat ne vont pas chercher à rentabiliser leur investissement une fois leur poulain arrivé au pouvoir ? ». Ces lignes datent d’avril 2013, mais gardent encore leur pertinence. Dans ses prochains communiqués, le SEFAFI va encore pointer le phénomène d’un doigt impuissant, mais comme disent les adolescents : « mba misy mihaino ve ? ». Ceci étant dit, il faudra un jour oser poser les bonnes questions à qui de droit.

Même si on n’a pas de réponse immédiate, on peut et on doit aussi légitimement se poser des questions sur la provenance de cet argent, car les réponses foireuses du style made in namana sont des écrans de fumée qui ne devraient pas arrêter la société civile et les médias. Cela est d’ailleurs valable pour tous les autres candidats. Et dans sa recherche d’alliés, Jean-Louis Robinson ferait bien de se méfier du passé sulfureux de certains de ses nouveaux amis, et se demander pourquoi certains hâtifs ont été limogés du Gouvernement de cette transition (qui pourtant ne passera pas dans l’Histoire pour être spécialement propre et transparent), avant de s’associer avec eux au nom de la stratégie électorale pour tenter de conquérir des régions. Et le candidat Robinson devra également se méfier des ralliements incongrus, dont d’ailleurs la sincérité peut juste être un coup politique pour éviter que les œufs d’écrevisses ne soient pas tous dans le même panier...
Devant de telles réalités aussi peu glorieuses de la vie politique malgache, il ne faudra donc pas se faire d’illusions sur la capacité de ces élections à refonder le pays, et encore moins à résoudre la crise. À moins de faire comme ceux que l’espoir fait vivre. Selon les prévisions de certains économistes, Madagascar fera toujours partie des pays pauvres en 2025 (PIB par tête inférieur à 1000 dollars). Par conséquent, restons stoïques et zen, pour éviter les poussées de tensions artérielles à force d’espérer à chaque nouveau venu, et de désespérer à chaque illusion perdue.
P.-S.
Dans la Rome antique, dans les toilettes publiques était collectée l’urine, qui était stockée dans de grandes cuves où les Romains faisaient tremper leur linge pour lui rendre sa blancheur grâce à l’ammoniac. Sur ce, l’empereur Vespasien aurait déclaré que, malgré la puanteur dégagée par les cuves, elles étaient une source de revenus considérable et que « l’argent n’a pas d’odeur ». (Source Wikipedia)
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