Les funérailles de Nelson Mandela ont réuni une centaine de chefs d'État. Mais l'unanimité n'a pas toujours été de mise: certain...
Les funérailles de Nelson Mandela ont réuni une centaine de chefs d'État. Mais l'unanimité n'a pas toujours été de mise: certaines nations ont tardé à reconnaître la légitimité de sa lutte contre l'apartheid.
Jamais sans doute un lieu n'avait réuni autant de chefs d'État. Ils étaient près de cent, mardi, aux funérailles de Nelson Mandela. Pour certaines nations pourtant, la reconnaissance des qualités de l'homme, sans parler de la légitimité de la lutte, fut longue à se dessiner. Barack Obama ne l'ignore pas. Les États-Unis, pays ségrégationniste, ne furent pas toujours opposés au régime de l'apartheid. Plus tard, la proximité de Mandela avec les communistes nourrit les soupçons d'une Amérique plongée dans la guerre froide. Mandela a, un temps, érigé en modèle la prise de pouvoir par Fidel Castro, et n'a jamais caché avoir étudié les écrits de Staline. La CIA fut d'ailleurs longtemps accusée d'être à l'origine des informations qui permirent l'arrestation de Mandela en 1962, même si cette théorie est aujourd'hui largement contestée. D'autant que dès 1960, à la suite du massacre de Sharpeville, John Kennedy fut à l'origine de la première résolution de l'ONU condamnant l'apartheid. Une résolution que Paris ne vota pas.
La France, durant toutes les années 1960 et 1970, va entretenir de très bonnes relations avec Pretoria, étant l'un de ses principaux fournisseurs d'armes, en dépit d'un appel des Nations unies, en 1963, à stopper les livraisons d'armement. Ce n'est qu'en 1977, après la tuerie à Soweto, que Paris renonce à ce marché. Une résolution de l'ONU, contraignante celle-là, avait de toute façon proscrit ce genre de livraisons.
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