La joie de retrouver nos frères maorais serait de courte durée. Les comoriens seraient certes très fiers de retrouver enfin leur île long...
La joie de retrouver nos frères maorais serait de courte durée. Les comoriens seraient certes très fiers de retrouver enfin leur île longtemps perdue mais très rapidement ils se rendraient compte des effets pervers de ce retour sur leur bien-être. En effet, à l'heure actuelle, l'économie comorienne n'a pas atteint la taille critique à même de lui permettre d'assumer des charges supplémentaires tout en gardant intacts ses principaux indicateurs macroéconomiques.
Dans le domaine des finances publiques, par exemple, l'augmentation des charges qui en résulterait pourrait entraîner comme conséquence immédiate un accroissement du déficit budgétaire. Nous assisterons donc très rapidement à l'apparition et à l'accumulation des arriérés de salaires et à ses effets induits.
Les enchaînements d'un tel scénario sont connus de tous: grèves des fonctionnaires, ..., dysfonctionnement dans les administrations publiques, montée de la corruption...l'économie comorienne se retrouverait de nouveau piégée dans un cercle vicieux dans lequel elle n'aurait que très peu de chance de s'y dégager.
Cette crise économique serait suivie d'une crise sociale sans précédent. Les Maorais, non habitués aux très grandes difficultés financières, seraient les premiers à se soulever contre cette situation. Les anjouanais feraient probablement de même. Les mohéliens ne manqueraient pas de montrer leur mécontentement. Les grands comoriens finiraient également par rejoindre les soulèvements populaires. Face à ce soulèvement généralisé, les difficultés financières de l'Etat prendraient des proportions inquiétantes car le peu de ressources existantes seraient affectées dans les dépenses relatives à la résolution de la crise sociale.
L'article 13 de la constitution du 23 janvier 2001 pourrait s'avérer également difficile à mettre en oeuvre car chaque île devrait donc attendre 15 ans avant d'avoir la possibilité d'occuper le fauteuil présidentiel. Cette très longue attente conduirait probablement à la modification du contenu de cet article et à la suppression du droit de chaque île à la présidence tournante. Anjouan et Mohéli se sentiraient trahis et réagiraient brutalement. La crise sociale prendrait ainsi des proportions menaçantes.
L'Union des Comores a donc tout intérêt à accélérer son développement si elle souhaite un jour retrouver l'île de Mayotte. A défaut d'un réel développement, intégrer Mayotte dans l'ensemble comorien serait suicidaire pour la nation toute entière.
A ce titre la démarche la plus sage est de négocier avec la France afin de mettre en place entre Les Comores et Mayotte des relations de partenariat dans les domaines de la santé, de l'éducation, de l'enseignement professionnelle et technique, de l'enseignement supérieur ...mais surtout de créer les conditions pouvant conduire à l'arrêt des accidents et décès des ressortissants comoriens dans les côtes maoraises. Je salue à ce titre les efforts que fournissent continuellement le gouvernement pour parvenir à une solution négociée pouvant permettre de sauver des centaines voir des milliers de vie dans le futur.
Dans le domaine des finances publiques, par exemple, l'augmentation des charges qui en résulterait pourrait entraîner comme conséquence immédiate un accroissement du déficit budgétaire. Nous assisterons donc très rapidement à l'apparition et à l'accumulation des arriérés de salaires et à ses effets induits.
Les enchaînements d'un tel scénario sont connus de tous: grèves des fonctionnaires, ..., dysfonctionnement dans les administrations publiques, montée de la corruption...l'économie comorienne se retrouverait de nouveau piégée dans un cercle vicieux dans lequel elle n'aurait que très peu de chance de s'y dégager.
Cette crise économique serait suivie d'une crise sociale sans précédent. Les Maorais, non habitués aux très grandes difficultés financières, seraient les premiers à se soulever contre cette situation. Les anjouanais feraient probablement de même. Les mohéliens ne manqueraient pas de montrer leur mécontentement. Les grands comoriens finiraient également par rejoindre les soulèvements populaires. Face à ce soulèvement généralisé, les difficultés financières de l'Etat prendraient des proportions inquiétantes car le peu de ressources existantes seraient affectées dans les dépenses relatives à la résolution de la crise sociale.
L'article 13 de la constitution du 23 janvier 2001 pourrait s'avérer également difficile à mettre en oeuvre car chaque île devrait donc attendre 15 ans avant d'avoir la possibilité d'occuper le fauteuil présidentiel. Cette très longue attente conduirait probablement à la modification du contenu de cet article et à la suppression du droit de chaque île à la présidence tournante. Anjouan et Mohéli se sentiraient trahis et réagiraient brutalement. La crise sociale prendrait ainsi des proportions menaçantes.
L'Union des Comores a donc tout intérêt à accélérer son développement si elle souhaite un jour retrouver l'île de Mayotte. A défaut d'un réel développement, intégrer Mayotte dans l'ensemble comorien serait suicidaire pour la nation toute entière.
A ce titre la démarche la plus sage est de négocier avec la France afin de mettre en place entre Les Comores et Mayotte des relations de partenariat dans les domaines de la santé, de l'éducation, de l'enseignement professionnelle et technique, de l'enseignement supérieur ...mais surtout de créer les conditions pouvant conduire à l'arrêt des accidents et décès des ressortissants comoriens dans les côtes maoraises. Je salue à ce titre les efforts que fournissent continuellement le gouvernement pour parvenir à une solution négociée pouvant permettre de sauver des centaines voir des milliers de vie dans le futur.
Par DR ABDULLAH BEN SAID HASSANE
Image d'illustration ( la rédaction)
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