La terre a tremblé vendredi matin à Mamoudzou mais aussi à Mayotte dans son ensemble. En effet, en milieu de matinée, des policiers à bord...
La terre a tremblé vendredi matin à
Mamoudzou mais aussi à Mayotte dans son ensemble. En effet, en milieu de
matinée, des policiers à bord de 4 véhicules se sont rendus au siège de
la Société Immobilière de Mayotte et en sont ressortis quelques minutes
plus tard accompagnés du directeur général Mahamoud Azihary.
Le cortège s'est alors ébranlé rapidement et a pris la direction du commissariat où le dirigeant a été placé en garde-à-vue. La présence d'hommes de la brigade financière a un instant fait croire qu'il pouvait s'agir d'une affaire impliquant la SIM. Il n'en est cependant rien, la cause de l'interpellation est tout autre. En effet, la semaine dernière en fin de soirée, Mahamoud Azihary qui était à son domicile a entendu du bruit et repéré un cambrioleur qui été entré chez lui.
Ceinture noire de karaté, il ne s'en est pas laissé compter et est intervenu. Une bagarre aurait alors éclaté et son issue n'aurait pas été en faveur de l'auteur de l'effraction qui aurait été blessé.
La police avait été appelée et dépêchée sur place avant que le cambrioleur ne soit arrêté. Le directeur de la SIM pour sa part avait alors été convoqué au commissariat une première fois jeudi pour déposer plainte et pour que sa déposition soit enregistrée.
Mais ça, c'est la version donnée par Mahamoud Azihary et les enquêteurs en aurait une seconde. L'enquête est en cours et il n'est pas permis pour l'heure de révéler plus d'éléments.
En attendant, quelques minutes après l'arrestation, l'information avait déjà fait le tour de l'île et un groupe d'amis, des proches et d'anonymes se sont rendus devant les portes du commissariat pour soutenir Azihary. Les femmes leaders étaient du cortège qui sont restées très calmes mais ont demandé à être reçues en délégation afin que des explications soient fournies. Ce qui aura été le cas.
Mais les réactions ne se sont pas faites attendre. “Pourquoi être allés le chercher comme ça à son travail ? Ils ne pouvaient pas le convoquer tout simplement ? Ils voulaient faire le spectacle c'est sûr” - “On n'a pas le droit d'arrêter quelqu'un qui n'a fait que défendre ses biens et sa famille. J'aurai fait pareil !”.
Après plus de 10 heures d'audition, Mahamoud Azihary est ressorti libre aux alentours de 20h30 vendredi accompagné son avocat Saïd Larifou. Interrogé, il explique ne pas savoir pourquoi précisément il a été placé en garde-à-vue. “On m'a demandé si j'ai blessé le cambrioleur et si je lui avais fait une entaille au front. J'aimerai savoir ce que la justice me reproche exactement et pourquoi j'ai été retenu toute la journée. Quand j'ai été auditionné hier on m'a dit que c'était une affaire banale. Que se passe-t-il à Mayotte ? On se demande pourquoi celui qui n'est pas fautif le devient. Il faut commencer à se poser la question de savoir qui on encourage, la victime ou l'agresseur ? Si la victime paye plus que l'agresseur alors je ne comprends plus. Si jamais c'est une manoeuvre pour me mettre à terre, c'est complétement raté. Mais la justice fera sont job, j'en suis sûr. Je continuerai à me battre pour ce pays, je ferai ce que je dois faire dans ce pays que cela plaise ou non !” a-t-il expliqué à sa sortie du commissariat, visiblement blessé.
Son avocat Saïd Larifou a ajouté : “c'est une forme d'humiliation. Bien sûr c'est un citoyen comme tous les autres et il doit répondre aux questions de la justice mais je pense que la forme qui a été employée n'est pas adaptée, elle est disproportionnée. Il ne faut pas oublier que c'est quelqu'un qui est venu chez lui, armé à 2 heures du matin, et les intentions de cette personne doivent être éclaircies. Il aurait dû être convoqué plutôt que de venir à son lieu de travail.” L'affaire fait énormément de bruit, l'enquête suit son cours…
Source : KTV
Le cortège s'est alors ébranlé rapidement et a pris la direction du commissariat où le dirigeant a été placé en garde-à-vue. La présence d'hommes de la brigade financière a un instant fait croire qu'il pouvait s'agir d'une affaire impliquant la SIM. Il n'en est cependant rien, la cause de l'interpellation est tout autre. En effet, la semaine dernière en fin de soirée, Mahamoud Azihary qui était à son domicile a entendu du bruit et repéré un cambrioleur qui été entré chez lui.
Ceinture noire de karaté, il ne s'en est pas laissé compter et est intervenu. Une bagarre aurait alors éclaté et son issue n'aurait pas été en faveur de l'auteur de l'effraction qui aurait été blessé.
La police avait été appelée et dépêchée sur place avant que le cambrioleur ne soit arrêté. Le directeur de la SIM pour sa part avait alors été convoqué au commissariat une première fois jeudi pour déposer plainte et pour que sa déposition soit enregistrée.
Mais ça, c'est la version donnée par Mahamoud Azihary et les enquêteurs en aurait une seconde. L'enquête est en cours et il n'est pas permis pour l'heure de révéler plus d'éléments.
En attendant, quelques minutes après l'arrestation, l'information avait déjà fait le tour de l'île et un groupe d'amis, des proches et d'anonymes se sont rendus devant les portes du commissariat pour soutenir Azihary. Les femmes leaders étaient du cortège qui sont restées très calmes mais ont demandé à être reçues en délégation afin que des explications soient fournies. Ce qui aura été le cas.
Mais les réactions ne se sont pas faites attendre. “Pourquoi être allés le chercher comme ça à son travail ? Ils ne pouvaient pas le convoquer tout simplement ? Ils voulaient faire le spectacle c'est sûr” - “On n'a pas le droit d'arrêter quelqu'un qui n'a fait que défendre ses biens et sa famille. J'aurai fait pareil !”.
Après plus de 10 heures d'audition, Mahamoud Azihary est ressorti libre aux alentours de 20h30 vendredi accompagné son avocat Saïd Larifou. Interrogé, il explique ne pas savoir pourquoi précisément il a été placé en garde-à-vue. “On m'a demandé si j'ai blessé le cambrioleur et si je lui avais fait une entaille au front. J'aimerai savoir ce que la justice me reproche exactement et pourquoi j'ai été retenu toute la journée. Quand j'ai été auditionné hier on m'a dit que c'était une affaire banale. Que se passe-t-il à Mayotte ? On se demande pourquoi celui qui n'est pas fautif le devient. Il faut commencer à se poser la question de savoir qui on encourage, la victime ou l'agresseur ? Si la victime paye plus que l'agresseur alors je ne comprends plus. Si jamais c'est une manoeuvre pour me mettre à terre, c'est complétement raté. Mais la justice fera sont job, j'en suis sûr. Je continuerai à me battre pour ce pays, je ferai ce que je dois faire dans ce pays que cela plaise ou non !” a-t-il expliqué à sa sortie du commissariat, visiblement blessé.
Son avocat Saïd Larifou a ajouté : “c'est une forme d'humiliation. Bien sûr c'est un citoyen comme tous les autres et il doit répondre aux questions de la justice mais je pense que la forme qui a été employée n'est pas adaptée, elle est disproportionnée. Il ne faut pas oublier que c'est quelqu'un qui est venu chez lui, armé à 2 heures du matin, et les intentions de cette personne doivent être éclaircies. Il aurait dû être convoqué plutôt que de venir à son lieu de travail.” L'affaire fait énormément de bruit, l'enquête suit son cours…
Source : KTV