Anissi Chamssidine, le voyageur clandestin de la République, ment. Les notables anjouanais qui ont lu le Coran au siège du Gouvernorat ...
Anissi Chamssidine, le voyageur clandestin de la République, ment.
Les notables anjouanais qui ont lu le Coran au siège du Gouvernorat d'Anjouan ont été de bonne foi quand ils invoquaient la protection de Dieu sur leur Gouverneur, et la malédiction sur les «persécuteurs» de celui-ci. Mais, leur bonne foi a été trompée et piétinée par une autorité anjouanaise qui, face à une affaire très grave touchant directement la Défense et la sécurité des Comores, a décidé de faire vibrer la fibre anjouanaise, plonger le pays dans la panique et la désunion, rien que pour se protéger, alors que ses agissements relèvent d'une illégalité manifeste méritant sa traduction devant un Tribunal pour délit de Droit commun. Il ne s'agit même pas d'une affaire politique, mais d'un délit pénal très grave, aux conséquences imprévisibles. Anissi Chamssidine, qui brandit depuis la menace de ne plus accueillir sur «son» île des clandestins refoulés de Mayotte, est devenu lui-même le plus célèbre et le plus encombrant de tous les voyageurs clandestins des Comores, puisqu'il était à bord d'un avion privé étranger mais sans figurer sur la liste des passagers...
C'est très grave, et la République a pris la décision d'en tirer toutes les conséquences juridiques qui s'imposent dans cette grave affaire aux conséquences imprévisibles. Retour sur une histoire qui a été racontée de manière tendancieuse et avec une forte dose de mauvaise foi par des menteurs professionnels.
Mercredi 25 décembre 2013, Anissi Chamssidine, Gouverneur d'Anjouan, était chez sa deuxième femme, à Vouvouni, Grande-Comore. Il reçut un appel téléphonique du ministre de l'Intérieur sur l'envoi auprès de lui d'une délégation du ministère de l'Intérieur et de la DNST. La délégation en question se rendit auprès du Gouverneur à Vouvouni. Mais, dans sa stratégie d'affabulation, le Gouverneur n'a pas voulu expliquer les raisons de la mission qui a été dépêchée auprès de lui, et cette mission est des plus légitimes et des plus légales.
En effet, le Gouverneur Anissi Chamssidine, comme par hasard, se trouve à Hahaya pour un départ pour la Tanzanie. Au même moment, un aéronef privé étranger demande à l'État comorien l'autorisation de venir aux Comores en partance de Dar-Es-Salam, Tanzanie, mais en atterrissant à l'aéroport de Ouani, Anjouan. L'ANACM (Agence nationale de l'Aviation civile et de la Météorologie) explique aux pilotes que l'Aéroport international des Comores est celui de Hahaya, et qu'en conséquence, l'avion devrait y atterrir. Les passagers pourraient, par la suite, se rendre à Anjouan par un vol interne, d'autant que les Aéroports secondaires, à Anjouan et Mohéli, ne remplissent pas les conditions de sécurité requises pour des aéronefs comme celui des Qataris. Ah, les chèvres en conférence de presse à l'Aéroport de Mohéli!
Toutefois, pendant que les autorités aéroportuaires comoriennes examinaient la situation, au mépris de la souveraineté nationale des Comores, l'aéronef qatari s'était arrogé unilatéralement le droit de décoller en direction d'Anjouan, sans l'autorisation de l'ANACM. Anissi Chamssidine, qui était en partance pour la Tanzanie, était à bord de l'avion, mais sa présence n'y était pas signalée, puisqu'il ne figurait pas sur la liste des passagers. Les Qataris passagers de l'avion réalisent un projet hospitalier à Anjouan, et le Gouverneur de l'île voulait aller jouer les paons auprès de ses maîtres moyen-orientaux. Quand l'avion arriva à Anjouan, les autorités aéroportuaires demandent à ce que, lorsqu'il repartira de l'île, repasse par Hahaya pour suivre les procédures légales; mais encore une fois l'avion décolle d'Anjouan et sans autorisation et se rend directement à Dar-Es-Salam! C'est quand même grave car, par ce geste, Anissi Chamssidine et ses maîtres qataris ont prouvé leur mépris à l'égard de l'État souverain des Comores. Dans un pays doté d'une aviation militaire, l'avion qatari aurait été forcé de revenir sur le territoire comorien, et en cas de refus, aurait été abattu dans les airs, car on ne met pas en danger la Défense et la sécurité des États par des atterrissages et des décollages non autorisés par les autorités compétentes.
Comme cette affaire est très grave, les autorités comoriennes ont pris la décision d'ouvrir une information, confiant l'affaire au ministère de l'Intérieur. L'affaire est d'autant plus grave que, dans les vérifications auxquelles elles ont procédé, les Comores remarquent que sur la liste des passagers il n'y avait que 4 personnes, dont le pilote, et pourtant tout le monde dit et sait que le Gouverneur Anissi Chamssidine était dans l'avion lors de son départ de Hahaya pour Ouani, et de Ouani pour Dar-Es-Salam! Cela, Anissi Chamssidine s'est gardé de le dire, et son Directeur de Cabinet, Mahamoud Mohamed Elarif, l'a soigneusement tu, mentant effrontément en déclarant: «Au-delà de l'amateurisme du ministre de l'Intérieur, nous voyons une manœuvre visant à plonger l'île dans une déstabilisation politique pourpouvoir accuser Anissi Chamsidine de "Mkutruzi" [séparatiste] et pourquoi pas demander sa destitution par la Cour constitutionnelle? Il y a ici manipulation manifeste d'hommes naïfs pour des petits calculs politiques. Ceux qui tirent les ficelles ne se soucient ni de la consolidation de la paix dans notre pays, ni de son développement. Au fait, ils ne sont pas du tout sereins à l'approche des échéances électorales de 2014. En réalité, pour eux, Anissi est un homme à abattre parce que son parti est le parti Juwa connu pour être le parti fondé par l'ancien président Sambi».
Des mensonges, rien que des mensonges de ces gens du Gouvernorat d'Anjouan. Des mensonges, de l'affabulation et de la mythomanie. Un travail de menteurs, affabulateurs et mythomanes. En réalité, le ministère de l'Intérieur et la DNST avaient décidé d'interroger le Gouverneur car il n'a pas le droit de voyager dans un avion, comorien ou étranger, sans figurer sur la liste des passagers. Or, cette règle n'a pas été respectée par Son Excellence Monsieur le Gouverneur Anissi Chamssidine, qui ose prendre l'avion à deux reprises, dans un vol interne et dans un vol international, sans signaler sa présence dans l'avion. Un clandestin!
En d'autres termes, Anissi Chamssidine est devenu le voyageur clandestin de l'État et de la République. Il est le plus dangereux des voyageurs clandestins car il a osé voyager dans un avion privé étranger qui, en deux fois, a violé l'espace aérien comorien, sans même être porté sur la liste des passagers! Il devient donc un passager clandestin, à un moment où les Comoriens vivent sous le douloureux souvenir du crash de l'avion de la Yemenia, qui avait à son bord des passagers supposés être en vie alors qu'ils sont morts dans l'accident, et d'autres qui sont supposés être morts dans le crash alors qu'ils sont en vie, tout ça par la manie de refuser la transparence dans un domaine aussi délicat que celui des transports aériens.
Heureusement, dans le cas de l'avion qatari, il n'y a pas eu d'accident, car les Comores n'auraient jamais su comment expliquer la disparition d'une autorité de haut rang dans un accident d'avion étranger alors que sa présence dans l'avion n'était pas signalée. Compte tenu de la gravité de l'affaire, le ministère en charge des Transports a décidé de porter l'affaire devant l'Organisation de l'Aviation civile internationale (OACI), l'autorité internationale compétente en la matière!
Une fois de plus, on relève la mauvaise foi, la manipulation, la duplicité et les mensonges du Gouverneur Anissi Chamssidine qui, dans son engagement dans le crypto-sambisme, met en danger la Défense, la sécurité et la réputation des Comores par des actes inconsidérés. Au cas où il aurait donné l'autorisation à l'avion qatari de faire ses slaloms au-dessus de l'espace aérien comorien, il doit tout de même savoir qu'il n'en a pas le droit car une telle autorisation ne peut être donnée que par le Président de la République et le ministre de la Défense, donc, le Directeur du Cabinet du Président chargé de la Défense. Anissi Chamssidine ne dispose d'aucune autorité pour faire atterrir et faire décoller par dérogation des avions aux Comores.
Malheureusement, cette affaire a été manipulée et a donné lieu à une occasion de plus de la part des autorités anjouanaises de se signaler par leur mépris envers l'unité politique et l'intégrité territoriale des Comores. Comme à leur habitude, les mêmes autorités anjouanaises ont poussé la manipulation très loin, dans le but de faire croire qu'il s'agit d'un règlement de comptes politiques, alors que tout est lié au fait qu'Anissi Chamssidine a fait de lui-même un délinquant, puisqu'un avion, ça transporte aussi des armes pour faire un coup d'État.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Mardi 31 décembre 2013.
