Le Substitut du Procureur près le Tribunal de Fomboni castré par une haineuse. Gérard Youssouf Abdou vit un véritable calvaire depuis q...
Le Substitut du Procureur près le Tribunal de Fomboni castré par une haineuse.
Gérard Youssouf Abdou vit un véritable calvaire depuis que la Procureure Zamzam Ismaël a décidé de lui pourrir la vie. À Mohéli, où les fonctionnaires passent leur temps à se jalouser pourtant, on n'a jamais assisté à une telle déferlante de haine gratuite et de jalousie professionnelle à ciel ouvert. Pour rappel, samedi 9 septembre 2011, en l'absence de la Procureure Zamzam Ismaël, qui ne vient plus à son bureau depuis des mois, son Premier Substitut, Gérard Youssouf Abdou, a reçu une délégation conduite par le ministre de l'Intérieur dans le bureau de la Procureure, puisque le sien propre a la taille d'une boîte d'allumettes. C'est le prétexte que cherchait l'Impératrice Zamzam Ismaël pour tout faire afin de chasser Gérard Youssouf Abdou du Palais de «Justice». Elle y est aidée par la veulerie et la prévarication qui touchent tout l'édifice étatique, du chef de l'État à ses collaborateurs, qui sont tous avertis de la situation du jeune Substitut du Procureur, mais qui préfèrent voler l'argent de l'État, grossir comme des baleines, et laisser se développer les violations des droits les plus élémentaires des Comoriens car, chasser du Tribunal un fonctionnaire parce qu'il a reçu une délégation dans le bureau de la championne de l'absentéisme sur toute l'île de Mohéli relève de l'absurdité crasse et de la nullité.
Dans le pur style des dictateurs ubuesques et sadiques du Tiers-Monde, dès lundi 11 novembre 2013, Zamzam Ismaël, versant ostensiblement et avec insolence dans l'abus d'autorité et dans l'excès de pouvoir, retira à Gérard Youssouf Abdou tout pouvoir en matière de signature et de traitement des dossiers. Elle avait remis tous les dossiers au Substitut Chaharmane Zoubert, de retour à Fomboni le 8 novembre 2013. Comme si elle n'avait pas fait assez de mal comme ça, le 12 novembre 2013, l'Impératrice Zamzam Ismaël s'envola pour Moroni afin de tuer définitivement Gérard Youssouf Abdou. À Moroni, elle a un allié aussi aveuglé par la haine qu'elle-même: le secrétaire général du ministère de la «Justice». Et, ce qui devait arriver arriva: jeudi 21 novembre 2013, Gérard Youssouf Abdou reçut la notification de sa suspension, et celle-ci est signée de la main du secrétaire général du ministère de la «Justice», Son Excellence Monsieur Houssamou Mohamed Madi, l'homme qui n'a pas de téléphone fixe dans son bureau et dont on a volé le téléphone portable interplanétaire et qui peut même communiquer avec les morts dans l'au-delà. Il a déjà sa place au Paradis, celui-là. Autant dire que la notification de suspension a été prise à l'insu des services centraux du ministère et du ministre lui-même. C'est donc un acte administratif frappé de nullité de plein Droit. Tout étudiant en 1ère année de Droit peut l'affirmer sans fournir le moindre effort.
Ce n'est pas encore fini. Le jeudi 28 novembre 2013, sur instruction de Zamzam Ismaël, le Procureur général de Mohéli, Abdou Abdallah, demanda à Gérard Abdallah de restituer les clés du bureau, criant une forcenée: «Dites à ce con de restituer les clés car il n'y a pas de place dans mon Tribunal pour un con comme lui. Samedi 30 novembre 2013, quand je serais à Mohéli, je ne veux pas retrouver un cafard dans mon Tribunal. S'il ne veut pas partir, je serais contente de l'y chasser de force», avait-elle lancé. Gérard Youssouf Abdou quitta les lieux sans chercher de problème, constatant, dès le 4 décembre 2013, que son salaire avait été suspendu. Tout ceci s'est fait en violation du Droit. C'est le 31 mars 2012 que le Président Ikililou Dhoinine a signé le décret nommant Gérard Youssouf Abdou, mais quand il a fallu chasser le jeune magistrat du Palais de «Justice», on a oublié un principe fondamental, à savoir, le parallélisme des formes: en Droit public, une décision prise par une autorité selon un formalisme donné ne peut valablement être retirée de l'ordonnancement juridique qu'en respectant les mêmes formes. Donc, le secrétaire général du ministère de la «Justice» est bien installé dans l'excès de pouvoir et dans l'usurpation en annulant une décision prise par le chef de l'État. Il a agi comme s'il s'appelait Ikililou Dhoinine. Comme Abou Achirafi Ali Bacar.
En réalité, Gérard Youssouf Abdou aurait dû mourir depuis longtemps, car il a été livré à lui-même, les autorités n'ayant pris aucune disposition pour faciliter sa survie. Il a dû vivre dans le dénuement et dans l'endettement. Que de courriers il a adressés au ministre de la «Justice», au Vice-président Mohamed Ali Soilihi, à Hamada Madi Boléro et au chef de l'État! Mais, le jeune magistrat a été traité plus bas que terre, comme de la merde. En février 2013, il devait se rendre à Moroni pour aller demander un réexamen de son dossier. Il obtint l'autorisation de sa hiérarchie pour ce faire, mais la même hiérarchie l'accusa d'abandon de poste, par pure méchanceté. Il subit donc une suspension de son poste. Personne ne s'est soucié du déplacement imposé à un magistrat, d'une île à une autre, sans même la possibilité d'avoir de quoi acheter du papier toilette pour s'essuyer le cul. Ah! Les autorités comoriennes!
La castration administrative de Gérard Youssouf Abdou fut suivie de son remplacement par le Substitut Chaharmane Zoubert, suite à un décret signé de la main de l'inimitable Ikililou Dhoinine, qui signe tout document qu'on lui soumet, même celui par lequel seront désignés le successeur de la Reine d'Angleterre et celui du Pape François. Mais, Chaharmane Zoubert a quitté Mohéli pour Anjouan, son île natale, et se rendit en France pour des raisons sanitaires. Autrement dit, c'est le vide qui prévaut au Parquet de Fomboni, sans que cela n'émeuve personne. Suivant une décision du Directeur des Affaires judiciaires en date du 14 juillet 2013, l'ancien ministre de la «Justice» avait ordonné la reprise de fonctions par Gérard Youssouf Abdou dès le 9 novembre 2013. En septembre 2013, l'actuel ministre de la «Justice» demandait à Gérard Youssouf Abdou de rester à son poste jusqu'à nouvel ordre. Mais, il fallait compter avec la présence haineuse de l'Impératrice Zamzam Ismaël, soutenue par les cadres mohéliens, dont chacun veut sauver sa situation administrative, mais dans la lâcheté et dans l'ignominie.
Les Comoriens ont une drôle de conception de la solidarité, allant jusqu'à dire que «mourir ensemble est un mariage». Qu'on dise à Gérard Youssouf Abdou autre chose que des histoires de mort commune dans la solidarité, même s'il sait qu'à Moroni, le Procureur général Soilihi Mahmoud fait subir le même sort à ceux qu'il n'aime pas, et qui sont ceux qui dénoncent ses magouilles et ses turpitudes.
Pauvre Gérard Youssouf Abdou, dont l'État refuse de verser le salaire et de lui rembourser même le billet qu'il a payé de sa poche pour aller faire une formation de magistrat à Dakar, Sénégal, alors que tous ses collègues ont été remboursés.
La «Justice» comorienne a encore de beaux jours devant elle. L'État comorien a encore de beaux jours devant lui. Ikililou Dhoinine et son administration ont encore de beaux jours devant eux. Mais, pour sa part, Gérard Youssouf Abdou a l'impression de mâcher des cailloux et d'avoir une odeur de cendre dans les narines et même dans la bouche. Est-ce de cette façon qu'on va inciter la «Justice» comorienne à être performante? Ikililou Dhoinine et sa bande de roquets peuvent toujours courir et se faire des illusions. Il n'est pas interdit de rêver.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Vendredi 6 décembre 2013.