L'Institut de veille sanitaire vient de rendre public une étude sur la lèpre à Mayotte. La conclusion est sans appel : Mayotte est de l...
L'Institut de veille sanitaire vient de rendre public une étude sur la
lèpre à Mayotte. La conclusion est sans appel : Mayotte est de loin le
territoire français le plus touché par cette maladie et affiche l'un des
plus fort taux mondiaux de prévalence de la lèpre.
On pensait la lèpre rangée au rayon des maladies du Moyen Age oubliées, voir disparues. Et bien non, la lèpre n'a pas encore été éradiquée, loin de là. Elle touche toujours certains pays d'Afrique et d'Asie ainsi que plusieurs îles de l'océan Indien... dont Mayotte ! Plusieurs scientifiques viennent de rendre publique une étude sur la lèpre à Mayotte, parue dans le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire de l'Institut de veille sanitaire. Selon ce document, Mayotte est le deuxième territoire touché par la lèpre dans l'océan Indien, après Anjouan. L'Ile affiche l'un des plus forts taux mondiaux de prévalence (3,7 lépreux pour 10 000 habitants).
La lèpre, connue sous le nom de maladie de Hansen est une maladie transmise par des gouttellettes d'origine buccale ou nasale qui provoque des lésions sur la peau, les muqueuses et le système nerveux. Elle peut entraîner, si elle n'est pas rapidement détectée, des infirmités sévères. Selon l'Institut Pasteur, six pays regroupent 88 % des 220 000 nouveaux cas annuels mondiaux. Il s'agit de l'Inde, du Brésil, de l'Indonésie, du Népal, de la République démocratique du Congo et du Mozambique. La lèpre reste endémique dans de nombreux autres pays dont la république centrafricaine, l'Angola, Madagascar et la France avec Mayotte.
Malgré les efforts dans la lutte antilépreuse, précise dans son étude l'Institut de veille sanitaire, Mayotte est l'un des deux seuls départements où la lèpre reste endémique. Le second était la Guyane, mais la lutte contre la maladie a porté ses fruits. A La Réunion, une récente étude a montré que la lèpre a été probablement sous-estimée. Mayotte est donc de loin, le territoire français le plus touché par la lèpre.
Les auteurs de cette étude sur la lèpre à Mayotte préconisent donc un renforcement de la lutte contre cette maladie. Il faut aussi, disent-ils, "sensibiliser les professionnels de santé". Mayotte subit un turnover des médecins particulièrement élevé. Il faut donc informer systématiquement les nouveaux médecins et infirmiers qui arrivent dans l'archipel sur la maladie de Hansen et ses dangers. L'étude préconise enfin une coopération régionale entre les autres Iles des Comores et Mayotte pour lutter efficacement contre la lèpre qui ne connaît pas les frontières.
On pensait la lèpre rangée au rayon des maladies du Moyen Age oubliées, voir disparues. Et bien non, la lèpre n'a pas encore été éradiquée, loin de là. Elle touche toujours certains pays d'Afrique et d'Asie ainsi que plusieurs îles de l'océan Indien... dont Mayotte ! Plusieurs scientifiques viennent de rendre publique une étude sur la lèpre à Mayotte, parue dans le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire de l'Institut de veille sanitaire. Selon ce document, Mayotte est le deuxième territoire touché par la lèpre dans l'océan Indien, après Anjouan. L'Ile affiche l'un des plus forts taux mondiaux de prévalence (3,7 lépreux pour 10 000 habitants).
307 nouveaux cas de lèpre à Mayotte entre 2006 et 2011
A Mayotte, les chiffres ont de quoi inquiéter. Entre 2006 et 2011, 307 nouveaux cas de lèpres ont été enregistrés, selon le Centre hospitalier. En 2009, les formes multibacillaires de la maladie, c'est-à-dire les type de lèpre les plus contagieux, sont devenues prépondérantes et ont atteint plus de 87% des cas en 2011. Un quart de ces nouveaux cas de lèpre concernent des enfants de moins de 15 ans.
La lèpre à Mayotte est endémique et sous-estimée
Par ailleurs, les auteurs de cette étude rendue publique aujourd'hui estiment que la lèpre est endémique à Mayotte, c'est-à-dire qu'elle sévit de manière permanente. Ils soulignent aussi que cette maladie est largement sous-estimée. Il faut donc selon cette étude "consolider la lutte antilépreuse et la surveillance à Mayotte pour pouvoir éliminer la maladie".La lèpre peut provoquer des infirmités sévères
La lèpre, connue sous le nom de maladie de Hansen est une maladie transmise par des gouttellettes d'origine buccale ou nasale qui provoque des lésions sur la peau, les muqueuses et le système nerveux. Elle peut entraîner, si elle n'est pas rapidement détectée, des infirmités sévères. Selon l'Institut Pasteur, six pays regroupent 88 % des 220 000 nouveaux cas annuels mondiaux. Il s'agit de l'Inde, du Brésil, de l'Indonésie, du Népal, de la République démocratique du Congo et du Mozambique. La lèpre reste endémique dans de nombreux autres pays dont la république centrafricaine, l'Angola, Madagascar et la France avec Mayotte.
En Guyane, la lutte a porté ses fruits
Malgré les efforts dans la lutte antilépreuse, précise dans son étude l'Institut de veille sanitaire, Mayotte est l'un des deux seuls départements où la lèpre reste endémique. Le second était la Guyane, mais la lutte contre la maladie a porté ses fruits. A La Réunion, une récente étude a montré que la lèpre a été probablement sous-estimée. Mayotte est donc de loin, le territoire français le plus touché par la lèpre.
Un turnover des médecins à Mayotte
Les auteurs de cette étude sur la lèpre à Mayotte préconisent donc un renforcement de la lutte contre cette maladie. Il faut aussi, disent-ils, "sensibiliser les professionnels de santé". Mayotte subit un turnover des médecins particulièrement élevé. Il faut donc informer systématiquement les nouveaux médecins et infirmiers qui arrivent dans l'archipel sur la maladie de Hansen et ses dangers. L'étude préconise enfin une coopération régionale entre les autres Iles des Comores et Mayotte pour lutter efficacement contre la lèpre qui ne connaît pas les frontières.
- Par Cécile Baquey | la1ere.fr