Exclusivement gérés par le secteur privé, les taxis et les autobus luttent pour survivre dans les rues de Moroni . Au lieu de recevoir des ...
Exclusivement gérés par le secteur privé, les taxis et les autobus luttent pour survivre dans les rues de Moroni. Au lieu de recevoir des subventions gouvernementales, les taxis sont harcelés alors qu’il n’y a jamais existé une politique d’amélioration des infrastructures routières. Entre réaliser un profit pour les propriétaires des véhicules et fournir un service aux passagers, les conducteurs doivent s'assurer d’être en conformité avec le règlement sur la sécurité routière, chose difficile au milieu de l'absence totale d'infrastructures de transport public aux Comores.
Nous passagers ne pouvons pas non plus être exemptés. J’ai souvent vécu cette situation où, peut être vous aussi, pressé pour un rendez vous urgent, vous partagez le taxi avec un client devant débarquer avant vous. Il fait arrêter le chauffeur, prend son temps pour descendre, ouvre son sac «pour les femmes», ou commence à fouiller toutes ses poches «pour les hommes», cherche son porte monnaie, prend le temps qu’il veut pour l’ouvrir et chercher la monnaie pour enfin payer son frais de transport, vous prenant pratiquement tout le temps qu’on en a pas souvent, alors qu’il aurait pu préparer son paiement avant de descendre!
A un moment, la police et la gendarmerie avaient adopté une directive draconienne exigeant tous les passagers de monter à bord et débarquer seulement dans des espaces appropriés ne causant pas d’ennuies aux autres usagers de la route. Tout véhicule trouvé sous la pression des passagers arrêté ailleurs été sommairement pénalisé. Cela a duré juste quelques jours! Les urbanistes de ce pays devaient réaliser l'importance de la participation du public dans la formulation et l'application des politiques. Il serait pratique que les utilisateurs de services sociaux soient consultés et impliqués pour assurer l'appropriation et la durabilité des programmes sociaux.
Les transports communs sont moins chers, pratiques à l'environnement et aux passagers. Ils permettent aux ménages de faire des économies et réduisent l’émission des gaz à effet de serre. En raison de ces avantages évidents, l'efficacité et le confort ne peuvent pas être surestimée. Reconnaissons que nous sommes peu de gens à prendre les taxis par choix.
Ce n'est pas durable et voici ce que je propose pour améliorer les transports publics. Les chauffeurs des taxis et les aides chauffeurs devaient obligatoirement porter des uniformes. Une évaluation du confort et de la commodité des passagers doit être faite par le biais d’une inspection minutieuse des véhicules, pour s'assurer que ces derniers soient conformes aux normes de base de la santé, la sécurité et le confort du passager.
Des zones d’arrêts doivent être identifiées le long des principales routes et être améliorées, avec des signalisations érigées et les véhicules privés interdits de partager ces zones qui seront désignées espace de stationnement des taxis. Les taxis sont les principaux moyens de transport, mais aucune infrastructure n’a été mise en place pour rendre leur utilisation sûre.
Les médias doivent être associés. Le monde développé dépense des milliards d’euros dans la fourniture de systèmes de transport très efficaces et modernes qui incluent des métros, tramways, voies de bus, etc. Cet investissement élevé est destiné à convaincre les propriétaires de véhicules à abandonner leurs voitures et encourager les passagers à continuer à utiliser le transport public comme moyen de transport.
C’est à travers des difficultés que ces pays ont réalisé la valeur de villes organisées et une atmosphère propre. Un homme sage apprend par les erreurs des autres! Nous pouvons apprendre de l'expérience des pays développés. Les autorités de la capitale, Moroni, devaient faire des efforts pour faire de cette ville un meilleur endroit, améliorer d'urgence les conditions pour les opérateurs de taxis, car leur mauvais traitement est proportionnellement transféré aux passagers.
Adinani Toahert Ahamada