Toutefois, selon des habitants de la capitale centrafricaine, seuls de rares tirs isolés ont résonné dans la nuit de samedi à dimanche. Le...
Toutefois, selon des habitants de la capitale centrafricaine, seuls de rares tirs isolés ont résonné dans la nuit de samedi à dimanche.
Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a dressé ce triste bilan dimanche : près de 400 personnes ont trouvé la mort depuis jeudi à Bangui. Les habitants de la capitale centrafricaine, traumatisés par les massacres, attendaient dimanche que les militaires français pénètrent dans les quartiers pour neutraliser les hommes en armes.
Selon des habitants de la capitale centrafricaine, seuls de rares tirs isolés ont résonné dans la nuit. Dans les quartiers, les gens sortaient de chez eux davantage que les jours précédents, les fidèles espérant pouvoir se rendre aux offices dominicaux.
Parallèlement à son déploiement dans la capitale, l'armée française a également commencé samedi à prendre position dans le nord-ouest du pays où les affrontements à caractère inter-religieux ont commencé en septembre. Le président centrafricain Michel Djotodia - arrivé au pouvoir en mars à la tête de la coalition rebelle Seleka, qu'il a ensuite dissoute - a, lui, décrété un deuil national de trois jours à compter de dimanche en mémoire des victimes des massacres.
Jeudi, des massacres inter-religieux ont ensanglanté Bangui, faisant près de 300 morts, selon la Croix-Rouge locale, qui n'a pu accéder à tous les quartiers de la ville où les habitants ont signalé des cadavres abandonnés. Dans la foulée d'un feu vert de l'ONU, l'opération française Sangaris a été lancée, sur ordre du président français François Hollande, en appui à une force africaine sur place. Paris a annoncé que le contingent français déployé en Centrafrique allait être porté à un total de 1 600 soldats dès samedi soir.
Dans la matinée, près de 200 militaires de l'opération française Sangaris, venus par la route du Cameroun, ont fait leur entrée à Bouar (ouest), où ils ont été accueillis en sauveurs par la population. Depuis Paris, le président François Hollande a annoncé à l'issue d'un sommet France-Afrique, que les soldats de Sangaris auront désormais pour mission prioritaire de mettre fin aux massacres et de "désarmer toutes les milices et groupes armés qui terrorisent les populations". Ils demeureront dans le pays "autant que nécessaire pour cette mission", et jusqu'à la tenue d'élections, a souligné le chef de l'État français, alors que Paris n'évoquait jusqu'à présent qu'une intervention limitée dans le temps, autour de six mois.
Après avoir subi des mois durant les exactions des ex-rebelles Seleka, venus du nord du pays et pour la plupart musulmans, beaucoup de Centrafricains, très majoritairement chrétiens, aspirent à la vengeance. Cette colère des populations contre les Seleka s'est progressivement reportée contre les civils musulmans, avec massacres et cycle infernal des représailles. Jeudi, des groupes armés anti-Seleka infiltrés dans Bangui avaient lancé une offensive dans plusieurs quartiers. Ces incidents avaient commencé quelques heures avant le vote d'une résolution à l'ONU donnant mandat à la force africaine et à l'armée française pour rétablir la sécurité en RCA.
AFP
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.
Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a dressé ce triste bilan dimanche : près de 400 personnes ont trouvé la mort depuis jeudi à Bangui. Les habitants de la capitale centrafricaine, traumatisés par les massacres, attendaient dimanche que les militaires français pénètrent dans les quartiers pour neutraliser les hommes en armes.
Selon des habitants de la capitale centrafricaine, seuls de rares tirs isolés ont résonné dans la nuit. Dans les quartiers, les gens sortaient de chez eux davantage que les jours précédents, les fidèles espérant pouvoir se rendre aux offices dominicaux.
Parallèlement à son déploiement dans la capitale, l'armée française a également commencé samedi à prendre position dans le nord-ouest du pays où les affrontements à caractère inter-religieux ont commencé en septembre. Le président centrafricain Michel Djotodia - arrivé au pouvoir en mars à la tête de la coalition rebelle Seleka, qu'il a ensuite dissoute - a, lui, décrété un deuil national de trois jours à compter de dimanche en mémoire des victimes des massacres.
Mettre fin aux massacres
Jeudi, des massacres inter-religieux ont ensanglanté Bangui, faisant près de 300 morts, selon la Croix-Rouge locale, qui n'a pu accéder à tous les quartiers de la ville où les habitants ont signalé des cadavres abandonnés. Dans la foulée d'un feu vert de l'ONU, l'opération française Sangaris a été lancée, sur ordre du président français François Hollande, en appui à une force africaine sur place. Paris a annoncé que le contingent français déployé en Centrafrique allait être porté à un total de 1 600 soldats dès samedi soir.
Dans la matinée, près de 200 militaires de l'opération française Sangaris, venus par la route du Cameroun, ont fait leur entrée à Bouar (ouest), où ils ont été accueillis en sauveurs par la population. Depuis Paris, le président François Hollande a annoncé à l'issue d'un sommet France-Afrique, que les soldats de Sangaris auront désormais pour mission prioritaire de mettre fin aux massacres et de "désarmer toutes les milices et groupes armés qui terrorisent les populations". Ils demeureront dans le pays "autant que nécessaire pour cette mission", et jusqu'à la tenue d'élections, a souligné le chef de l'État français, alors que Paris n'évoquait jusqu'à présent qu'une intervention limitée dans le temps, autour de six mois.
Après avoir subi des mois durant les exactions des ex-rebelles Seleka, venus du nord du pays et pour la plupart musulmans, beaucoup de Centrafricains, très majoritairement chrétiens, aspirent à la vengeance. Cette colère des populations contre les Seleka s'est progressivement reportée contre les civils musulmans, avec massacres et cycle infernal des représailles. Jeudi, des groupes armés anti-Seleka infiltrés dans Bangui avaient lancé une offensive dans plusieurs quartiers. Ces incidents avaient commencé quelques heures avant le vote d'une résolution à l'ONU donnant mandat à la force africaine et à l'armée française pour rétablir la sécurité en RCA.
AFP
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