L'étrange discrétion d'un vantard impénitent après l'échec cuisant de Jobourg. Ahmed Sambi se cache depuis que son humiliation d...
L'étrange discrétion d'un vantard impénitent après l'échec cuisant de Jobourg.
Ahmed Sambi se cache depuis que son humiliation de Soweto, à Jobourg, est connue de tous les Comoriens et des étrangers qui s'intéressent à l'actualité politique des Comores. Mais, on lui doit au moins ça. Les Comoriens doivent au moins à Ahmed Sambi le rappel de la tradition comorienne consistant à placer la future mariée à l'abri des regards des envieux et des curieux, en la gardant dans un endroit secret, avant qu'elle ne regagne le domicile conjugal, duquel elle ne devait sortir, même pour aller voir ses parents, qu'au bout de quelques années. Cette tradition a été bousculée par Ali Soilihi. Cependant, ce qui est bizarre dans tout ça, c'est que chaque fois que l'homme du barouf et du souk lors de l'hommage mondial rendu au Président Nelson Mandela doit rentrer aux Comores après ses voyages à l'étranger, ses séides, alliés politiques du moment et zélateurs se précipitent à l'Aéroport de Hahaya, en racontant les histoires les plus abracadabrantesques sur leur héros. Mais, cette fois, tintin. Rien! Rien du tout! Est-il toujours à l'étranger ou est-il rentré aux Comores?
Alors, les crypto-sambistes, sont gênés mais tentés de donner le change, en racontant n'importe quelle histoire, rient jaunâtre, et leur chef se terre on ne sait où comme un ermite. Ça lui apprendra à vouloir être partout comme un verbe.
En tout cas, il a intérêt à se cacher car son petit secret de Soweto est exposé à la face du monde. Malgré la propagande de ses partisans, les Comoriens connaissent la triste vérité sur l'équipée du vantard empoisonnant leur vie, et cela tombe très mal, à un moment où le Colonel Anrifi Moustoifa Bacar Madi dit «José» et «Obama» a reçu des consignes très claires et très strictes pour l'empêcher de tenir son meeting à Mohéli. Et comme l'Empereur de Mohéli sait qu'en pourrissant la vie à Ahmed Sambi, il pourrit du même coup celle de son ennemi intime qu'est le Vice-président Fouad Mohadji, il dit avec sa verve habituelle: «Moi, vivant et à la tête de la garnison à Mohéli, Ahmed Sambi ne fera pas de meeting à Mohéli. Qu'il fasse autre chose et qu'il oublie Mohéli».
Donc, aujourd'hui, après le vagabondage à Soweto, les mensonges habituels et la fuite en avant de l'homme et des siens, les Comoriens se posent les questions suivantes: où est Ahmed Sambi? Où se cache-t-il? Pourquoi un vantard comme lui se cache-t-il? Pourquoi a-t-il fini par adopter un profil bas, que des milliers de Comoriens souhaitent de tout cœur depuis des années pour qu'il les laisse en paix? Est-ce que cela signifie qu'il a finalement compris qu'il a plus intérêt à se taire qu'à se livrer à son habituel blabla et à sa gesticulation dramatique, en croyant naïvement à sa popularité factice, qui n'est maintenue et alimentée qu'à coups de billets à l'effigie de Saïd Mohamed Cheikh, que lance aux quatre vents le Docteur Sounhadj Attoumane, le distributeur automatique de billets (DAB) du crypto-sambisme, une histoire qui les rend tous de plus en plus risibles?
Qu'on se le dise! Après 5 ans de gestion publique catastrophique, «arrosée» par la plus indécente et la plus malsaine des corruptions, Ahmed Sambi a raison de se cacher. Il a raison de se cacher, mais il aurait dû le faire depuis très longtemps. Naturellement, les Comoriens les plus sincères trouvent suspecte cette disparition subite, mais s'en réjouissent et remercient Dieu. Maintenant que des questions se posent sur l'étrangéité de la situation, il ne faudrait pas que notre vantard national sorte du bois, comme il sait le faire, pour empoisonner de nouveau la vie des Comoriens. Qu'il reste dans sa retraite prénuptiale et postnuptiale. Cela vaut mieux pour tout le monde, y compris pour lui-même.
En même temps, il doit expliquer à ses troupes que la propagande a du bon, mais quand on en fait trop, on provoque un sentiment de dégoût et de rejet. Pour preuve, nous sommes nombreux à avoir trouvé blasphématoire, injurieuse, dégradante et très osée la comparaison que ses hommes ont faite de lui, le diviseur corrompu de son peuple, avec le Président Nelson Mandela, un chef d'État très propre, qui a su unir son peuple et qui n'est éclaboussé par aucun scandale. Donc, quand cette comparaison de mauvais goût entre le Président Nelson Mandela et Ahmed Sambi sera connue à l'étranger, c'est la réputation de comique de ce dernier qui montera en flèche.
En tout état de cause, ces quelques jours passés sans la présence envahissante d'Ahmed Sambi ont été considérés comme les plus beaux par de nombreux Comoriens, qui souhaitent que ça continue.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Dimanche 22 décembre 2013.
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