MAMOUDZOU (Mayotte ), 04 nov 2013 - Un millier d'enseignants, magistrats, policiers, gendarmes, personnels hospitaliers, ont manifesté...
MAMOUDZOU (Mayotte ), 04 nov 2013 - Un millier d'enseignants, magistrats, policiers, gendarmes, personnels hospitaliers, ont manifesté lundi à Mamoudzou pour protester contre un projet du gouvernement de fiscaliser les indemnités d'éloignement des agents de la fonction publique en poste à Mayotte.
"Le gouvernement a la ferme intention d'imposer nos indemnités d'éloignement qui n'avaient jamais été imposées jusqu'à présent. Cela ne nous avait pas été signifié avant que nous venions à Mayotte, on considère que c'est une trahison du contrat moral", a déclaré à l'AFP Chedlia El Falah, professeur de lettres au lycée de Pamandzi en Petite-terre et membre du bureau du Snes-FSU.
Le ministre des Outre-mer Victorin Lurel a assuré la semaine dernière au député mahorais Ibrahim Aboubacar que la prime pour 2013 ne serait pas imposée, un report jugé toutefois insuffisant par l'intersyndicale.
L'assemblée générale a décidé de reconduire le mouvement jusqu'à jeudi inclus. Les enseignants du Snes-FSU continueront à fermer les collèges et les lycées et à renvoyer les élèves chez eux. Une manifestation est prévue mardi devant le Centre hospitalier de Mayotte (CHM), mercredi au Tribunal de Mamoudzou pour bloquer les audiences et enfin jeudi devant la préfecture de Petite-Terre.
Mme El Falah a souligné que le problème de la vie chère à Mayotte, affectant les denrées alimentaires, les billets d'avion, les loyers, couplé avec des "salaires bas" nécessitait une "indemnisation du service rendu à l'Etat".
S'il devait y avoir une imposition de ces indemnités", cela "affecterait clairement l'attractivité" des postes dans ce département de l'Océan indien, a fait valoir Stéphane Noirot, représentant du Collectif du bloc opératoire du CHM.
Les enseignants en grève, qui ont, disent-ils, fermé 80% des établissements scolaires lundi, nient utiliser les élèves. "Ce n'est pas nous qui prenons les élèves en otages, ce sont les collègues enseignants qui sont pris en otages. On leur donne des conditions quand ils viennent à Mayotte et on les change en cours de route", a déclaré à l' AFP, Thierry Wuillez, co-secrétaire du Snes-FSU Mayotte.
Pour lui, la mobilisation "n'est pas une grève, c''est une véritable révolte contre la façon de gouverner de François Hollande".
"Nous avons déjà pas mal de collègues qui nous ont signifié leur volonté de repartir en France métropolitaine", a avancé pour sa part Chedlia El Falah.
"Si le gouvernement veut voir des fonctionnaires venir travailler ici et former les futurs cadres mahorais, ça a un coût. Il doit prendre ses responsabilités", a-t-elle conclu.
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