Génocide politique contre la démocratie et interdiction de faire de la politique. Comoriens de France, vous adorez la politique, mais vou...
Génocide politique contre la démocratie et interdiction de faire de la politique.
Comoriens de France, vous adorez la politique, mais vous devrez jeter au feu tout acte et tout document sur vos partis politiques, pour lesquels vous investissez toute votre vie. Comoriens des Comores, brûlez vos partis car les membres de l’Assemblée des Moutons ont décidé qu’il ne doit plus y avoir des partis politiques, donc de vie politique aux Comores. Les organisations politiques sont frappées d’illégalité du fait d’une loi scélérate et liberticide adoptée par des semblants de Députés qui n’ont ni culture démocratique, ni culture d’État, et qui paient des personnalités extérieures à l’héritière de l’ancienne Chambre des Moutons pour rédiger les propositions de loi qu’ils ne peuvent pas élaborer eux-mêmes. D’habitude, dans les États institutionnellement développés et politiquement civilisés, on demande aux partis politiques de respecter tout juste les fondamentaux: le caractère républicain ou monarchique de l’État, l’intégrité territoriale, la Défense nationale, la religion d’État ou la laïcité, le caractère unitaire...
...ou composé de l’État, l’ordre constitutionnel, l’ordre public et la démocratie. C’est tout. Point à la ligne. Dans un État de Droit, on ne lie jamais l’existence d’un parti politique à ses performances électorales et à sa représentativité au Parlement. C’est quand même grave d’assister à une dérive dictatoriale venant de la représentation nationale.
Au-delà de la colère, il y a l’indignation car, alors qu’on mutile le peu que les Comores ont en matière de «démocratie», le grand et admirable juriste de l’Assemblée, le Mohélien Abdou Djabir, déçoit en planchant sur une loi funeste, inutile et débile sur l’École coranique, une loi qui n’intéresse absolument personne, même pas les Talibans d’Afghanistan et du Pakistan. Les Comoriens se moquent de cette loi. On s’en fout! Abdou Djabir aurait beaucoup gagné en crédibilité s’il s’était insurgé contre cette loi stupide, malheureuse et tristement liberticide sur les partis politiques. Bien évidemment, cela n’étonne plus ceux qui suivent de près sa carrière, qui le savent élu sous la bannière de l’opposition (aux élections présidentielles de 2010, il est arrivé 3ème et disait aux électeurs: «Ne votez pas pour moi, mais pour Ikililou Dhoinine»), mais s’est comporté en supplétif de Beït-Salam. Il y a beaucoup de Députés à l’Assemblée, mais il faut parler d’Abdou Djabir car il est un grand militant et le meilleur juriste des Comores, et il est attendu de lui ce qu’il n’est pas attendu d’un Député inculte. L’exemple doit venir de lui, et il est capable du meilleur s’il le veut.
Naturellement, le nombre de partis politiques aux Comores fait rire. L’époux et l’épouse créent leur parti politique. Le cousin et la cousine créent leur parti politique. Deux voisins de palier dans un immeuble de Paris créent leur parti. Mais, le nombre élevé de partis politiques aux Comores n’a jamais été un obstacle au fonctionnement des institutions «démocratiques». Ça fait «folko», c’est vrai. Mais, le ridicule ne va pas plus loin que ça. Toutefois, exiger des partis politiques quatre Députés à l’Assemblée et que ceux-ci viennent de toutes les îles pour avoir le droit d’exister constitue un virage très dangereux pour le cahoteux processus de «démocratisation» des Comores. D’ailleurs, on se demande si les partis politiques comoriens vont se soumettre à cette supercherie législative de funeste mémoire.
En application de cette sinistre loi, il n’y aura plus de partis de partis politiques aux Comores. C’est un génocide politique. Les membres de l’Assemblée des Moutons ont fait pire que se comporter en législateurs irresponsables: ils ont pissé sur le tapis de la démocratie. Que va-t-on dire aux Comoriens, les champions de l’affiliation partisane, les mordus de politique, les citoyens dont le sport national est la politique? Il est attendu des partis démocratiques et républicains qu’ils inscrivent dans leur programme politique l’abolition de cette loi qui n’apporte rien à la République et à la démocratie.
Citons un exemple concret et très intéressant. Le RIDJA est l’un des trois vrais partis politiques des Comores. Lors des dernières élections législatives, ce parti politique a désavoué une mascarade que préparait le grand tricheur Ahmed Sambi, en refusant d’y présenter des candidats et de cautionner une énorme fraude électorale. De ce fait, le RIDJA, tout en étant un grand parti, ne dispose pas de Députés à l’Assemblée. En application de la loi scélérate sur les partis politiques, va-t-on lui demander de se considérer comme dissous, alors qu’il est le seul parti politique qui anime la vie juridique des Comores, en suscitant un vrai débat juridique, même extraparlementaire? Donc, Messieurs les Députés, dites-nous: combien de partis ont aujourd’hui 4 Députés et qui ont des élus sur toutes les îles de l’Union des Comores? Et puis, est-ce que tous les politiciens comoriens sont affiliés à un parti? Comment s’appelle le parti politique de Maître Ibrahim Ali Mzimba?
Aujourd’hui, il ne fait pas de doute que les Députés comoriens se sont trompés de sujet. Il est vrai que comparaison n’est pas raison, mais on sait que le parti politique qui fait le plus de bruit en France est le Front national, alors qu’il ne lui arrive que très rarement de faire voter des Députés issus de ses rangs. Actuellement, il en a deux. Est-ce que les Députés français ont voté une loi pour essayer d’interdire ce parti politique qui fait faire des cauchemars à bien des politiciens? Le Nouveau Parti Anticapitaliste, qui prend la suite de la Ligue Communiste révolutionnaire (LCR), n’a aucun Député à l’Assemblée nationale française, alors qu’il est un des principaux animateurs de la vie politique française. Personne ne songe à sa dissolution du fait de ses très faibles scores électoraux. On peut multiplier les exemples.
Le législateur comorien n’a pas été inspiré ce mois de novembre 2013, et les lois qu’il a votées constituent une grave trahison envers le peuple comorien: loi sur la «citoyenneté économique», loi sur les partis politiques et loi sur l’École coranique. Dans le cas de la loi sur l’École coranique, on est en présence d’un non-sens, d’un non-événement. Rome brûle et Néron joue à la lyre. La désinvolture des Députés comoriens fait penser à ces vers de Victor Hugo:
Par ARM
© www.lemohelien.com – Dimanche 24 novembre 2013.
Comoriens de France, vous adorez la politique, mais vous devrez jeter au feu tout acte et tout document sur vos partis politiques, pour lesquels vous investissez toute votre vie. Comoriens des Comores, brûlez vos partis car les membres de l’Assemblée des Moutons ont décidé qu’il ne doit plus y avoir des partis politiques, donc de vie politique aux Comores. Les organisations politiques sont frappées d’illégalité du fait d’une loi scélérate et liberticide adoptée par des semblants de Députés qui n’ont ni culture démocratique, ni culture d’État, et qui paient des personnalités extérieures à l’héritière de l’ancienne Chambre des Moutons pour rédiger les propositions de loi qu’ils ne peuvent pas élaborer eux-mêmes. D’habitude, dans les États institutionnellement développés et politiquement civilisés, on demande aux partis politiques de respecter tout juste les fondamentaux: le caractère républicain ou monarchique de l’État, l’intégrité territoriale, la Défense nationale, la religion d’État ou la laïcité, le caractère unitaire...
...ou composé de l’État, l’ordre constitutionnel, l’ordre public et la démocratie. C’est tout. Point à la ligne. Dans un État de Droit, on ne lie jamais l’existence d’un parti politique à ses performances électorales et à sa représentativité au Parlement. C’est quand même grave d’assister à une dérive dictatoriale venant de la représentation nationale.
Au-delà de la colère, il y a l’indignation car, alors qu’on mutile le peu que les Comores ont en matière de «démocratie», le grand et admirable juriste de l’Assemblée, le Mohélien Abdou Djabir, déçoit en planchant sur une loi funeste, inutile et débile sur l’École coranique, une loi qui n’intéresse absolument personne, même pas les Talibans d’Afghanistan et du Pakistan. Les Comoriens se moquent de cette loi. On s’en fout! Abdou Djabir aurait beaucoup gagné en crédibilité s’il s’était insurgé contre cette loi stupide, malheureuse et tristement liberticide sur les partis politiques. Bien évidemment, cela n’étonne plus ceux qui suivent de près sa carrière, qui le savent élu sous la bannière de l’opposition (aux élections présidentielles de 2010, il est arrivé 3ème et disait aux électeurs: «Ne votez pas pour moi, mais pour Ikililou Dhoinine»), mais s’est comporté en supplétif de Beït-Salam. Il y a beaucoup de Députés à l’Assemblée, mais il faut parler d’Abdou Djabir car il est un grand militant et le meilleur juriste des Comores, et il est attendu de lui ce qu’il n’est pas attendu d’un Député inculte. L’exemple doit venir de lui, et il est capable du meilleur s’il le veut.
Naturellement, le nombre de partis politiques aux Comores fait rire. L’époux et l’épouse créent leur parti politique. Le cousin et la cousine créent leur parti politique. Deux voisins de palier dans un immeuble de Paris créent leur parti. Mais, le nombre élevé de partis politiques aux Comores n’a jamais été un obstacle au fonctionnement des institutions «démocratiques». Ça fait «folko», c’est vrai. Mais, le ridicule ne va pas plus loin que ça. Toutefois, exiger des partis politiques quatre Députés à l’Assemblée et que ceux-ci viennent de toutes les îles pour avoir le droit d’exister constitue un virage très dangereux pour le cahoteux processus de «démocratisation» des Comores. D’ailleurs, on se demande si les partis politiques comoriens vont se soumettre à cette supercherie législative de funeste mémoire.
En application de cette sinistre loi, il n’y aura plus de partis de partis politiques aux Comores. C’est un génocide politique. Les membres de l’Assemblée des Moutons ont fait pire que se comporter en législateurs irresponsables: ils ont pissé sur le tapis de la démocratie. Que va-t-on dire aux Comoriens, les champions de l’affiliation partisane, les mordus de politique, les citoyens dont le sport national est la politique? Il est attendu des partis démocratiques et républicains qu’ils inscrivent dans leur programme politique l’abolition de cette loi qui n’apporte rien à la République et à la démocratie.
Citons un exemple concret et très intéressant. Le RIDJA est l’un des trois vrais partis politiques des Comores. Lors des dernières élections législatives, ce parti politique a désavoué une mascarade que préparait le grand tricheur Ahmed Sambi, en refusant d’y présenter des candidats et de cautionner une énorme fraude électorale. De ce fait, le RIDJA, tout en étant un grand parti, ne dispose pas de Députés à l’Assemblée. En application de la loi scélérate sur les partis politiques, va-t-on lui demander de se considérer comme dissous, alors qu’il est le seul parti politique qui anime la vie juridique des Comores, en suscitant un vrai débat juridique, même extraparlementaire? Donc, Messieurs les Députés, dites-nous: combien de partis ont aujourd’hui 4 Députés et qui ont des élus sur toutes les îles de l’Union des Comores? Et puis, est-ce que tous les politiciens comoriens sont affiliés à un parti? Comment s’appelle le parti politique de Maître Ibrahim Ali Mzimba?
Aujourd’hui, il ne fait pas de doute que les Députés comoriens se sont trompés de sujet. Il est vrai que comparaison n’est pas raison, mais on sait que le parti politique qui fait le plus de bruit en France est le Front national, alors qu’il ne lui arrive que très rarement de faire voter des Députés issus de ses rangs. Actuellement, il en a deux. Est-ce que les Députés français ont voté une loi pour essayer d’interdire ce parti politique qui fait faire des cauchemars à bien des politiciens? Le Nouveau Parti Anticapitaliste, qui prend la suite de la Ligue Communiste révolutionnaire (LCR), n’a aucun Député à l’Assemblée nationale française, alors qu’il est un des principaux animateurs de la vie politique française. Personne ne songe à sa dissolution du fait de ses très faibles scores électoraux. On peut multiplier les exemples.
Le législateur comorien n’a pas été inspiré ce mois de novembre 2013, et les lois qu’il a votées constituent une grave trahison envers le peuple comorien: loi sur la «citoyenneté économique», loi sur les partis politiques et loi sur l’École coranique. Dans le cas de la loi sur l’École coranique, on est en présence d’un non-sens, d’un non-événement. Rome brûle et Néron joue à la lyre. La désinvolture des Députés comoriens fait penser à ces vers de Victor Hugo:
Depuis six mille ans la guerre
Plaît aux peuples querelleurs
Et Dieu perd son temps à faire
Les étoiles et les fleurs
Par ARM