Construire une digue sans avoir entendu parler de force de marée et de montée des eaux. Au train où vont les choses, bientôt il se...
Construire une digue sans avoir entendu parler de force de marée et de montée des eaux.
Au train où vont les choses, bientôt il sera demandé à «l’entreprise» du Gouverneur Mohamed Ali Saïd de Mohéli de faire les calculs de maintenance de la Tour Eiffel à Paris, de la Tour penchée de Pise, en Italie, et de la Statue de la Liberté à New York. Comme toujours, l’amitié entre le Président de la République et le Gouverneur de Mohéli se fait sur le dos des intérêts de la communauté nationale. Car, le chef de l’État a fait très fort quand il est allé jusqu’à partager un terrain réservé au cimetière de Fomboni avec son ami le Gouverneur, quand il a laissé le chef de l’exécutif mohélien avoir recours aux soldats de l’Armée nationale de Développement (AND) pour sécuriser la récolte sous la force armée du girofle dans le champ appartenant toujours à la famille Dominique Laurette à Wanani, Mohéli, et dont les propriétaires «légitimes» de la récolte aujourd’hui pourraient être justement et provisoirement les habitants de Wanani, dont certains ont servi dans cette grande plantation pour un salaire de misère quand Dominique Laurette était encore de ce monde. Et comme cela ne suffisait, aujourd’hui, le Président Ikililou Dhoinine, champion de la «bonne gouvernance», a attribué, sans appel d’offres, le grand marché de la construction de la digue de Djoiezi à son copain le Gouverneur Mohamed Ali Saïd de Mohéli. Une nouvelle affaire de copains et de coquins, donc.
Qu’on se le dise tout de suite: pour construire une digue, il faut être un féru de physiques. Est les physiques, c’est une matière qui s’apprend à la Faculté, à l’Université, et qu’on applique au Génie civil, comme ça devait être le cas ici. Un étudiant originaire de la ville d’Ouani, Anjouan, qui faisait des études en Physiques à la Faculté des Sciences à Rabat, au Maroc, avait dit avec raison: «Quand j’étais aux Comores, la Physique était une matière. Ici, c’est un département». Pendant des années, des étudiants comoriens et zanzibarites répétaient le mot pour expliquer la complexité de la discipline.
Dès lors, les Comoriens sont en droit de savoir qui, dans «l’entreprise» de Monsieur le Gouverneur de Mohéli a déjà entendu parler de force de marée et de montée des eaux au sens scientifique et technique des mots pour pouvoir construire une digue qui ne sera pas emportée demain par les eaux de l’océan Indien, qui menacent la ville de Djoiezi et d’autres villes et villages des Comores et d’autres pays riverains. Car, l’essentiel aujourd’hui, ce n’est pas construire un éléphant blanc de plus (un projet coûteux et sans utilité pratique), mais de faire un travail utile dans la durée, en lui donnant les moyens de résister à l’usure du temps. Qu’on parle un peu de ces routes qui sont devenues un calvaire national, et qui partent en lambeaux moins d’une année après leur construction, car confiées à des mains inexpertes, et qu’il faut reconstruire chaque jour. C’est honteux. Tout le monde parle aujourd’hui des routes escamotées à la Grande-Comore, alors que le chef de l’État et ses hommes passent leur temps à dire qu’ils construisent des routes. Quelles routes? Les routes dont «les dos d’éléphants, dinosaures et mammouths» provoquent des fausses couches et la poussière, une montée irrésistible de la tuberculose? C’est scandaleux!
On sait que déjà l’inconscience a poussé certains à construire leurs maisons dans les abords de l’océan Indien, et les eaux de l’océan Indien ont commencé à détruire une à une ces maisons. Et, ce n’est pas «l’entreprise» du Gouverneur, qui ne dispose d’aucun Ingénieur et d’aucun matériel pour les grands travaux, qui va sauver Djoiezi des eaux. La situation est d’autant plus grave qu’à Djoiezi, les langues ont commencé à se délier, et les gens à manifester leur colère froide.
Ce cadre de Djoiezi crie tellement fort au téléphone quand il évoque l’absurdité de la situation qu’on est obligé d’éloigner l’appareil téléphonique de 50 centimètres de l’oreille, pour ne pas sortir avec le tympan fracassé par le déluge verbal: «C’est une honte, une honte absolue.
Que veut cet homme qui se moque ouvertement des gens, qui fait semblant d’aider la communauté, alors qu’en réalité, son seul souci est d’enrichir son allié politique Mohamed Ali Saïd, un Gouverneur qui a fait de Mohéli, des Mohéliens et des Mohéliennes sa propriété personnelle? Il est à se demander si le Président de la République n’est pas l’actionnaire majoritaire de l’entreprise du Gouverneur indélicat et sans manières qui tue et déshonore Mohéli et ses habitants. Si on ne canalise pas la colère des gens, sa digue des enfers pourrait être vandalisée par ceux qui considèrent que le Président suscite la haine des autres Mohéliens et Comoriens sur Djoiezi, alors que dans notre ville, il ne réalise que des châteaux de sable pour gamins jouant à la plage. Quand l’absurdité atteint un tel niveau, il faut que les gens soient courageux pour aller lui dire d’arrêter de se moquer de gens qui ne lui ont pas demandé ce genre de mauvais services. C’est quoi, ça? Pourquoi ne nous laisse-t-il pas en paix. Ça ne lui suffit pas d’avoir construit un dispensaire à Djoiezi, qui a été fermé le jour de son inauguration, parce qu’il n’y a ni personnel, ni matériel? Mohéli parlera un jour, et ça ne sera pas bon pour ceux qui tirent sur les plumes de la poule par l’empêcher d’avancer». Ouf, ouf, ouf!
On nage dans la confusion parce qu’à ce jour, le tout-Mohéli crie sa frustration contre Djoiezi, accusée d’être la seule ville de Mohéli à bénéficier des projets du Président. Or, ces projets n’ont pas de consistance et relèvent de la supercherie. C’est d’une bêtise... Dans les autres villes et villages de Mohéli, personne ne veut savoir si les projets réalisés par le Président à Djoiezi sont viables ou pas. Pour eux, tout va à Djoiezi et rien ailleurs. La haine que suscite l’entêtement du chef de l’État est telle qu’on songe à lui dire qu’à Djoiezi personne ne veut être corrompu par la distribution de sachets en plastique pour faire les courses, des sachets qu’on achète en Tanzanie pour 0,01 shilling, et qu’un de canettes de boisson insipide et imbuvable distribuées à certains ne fait pas un bon Président.
Sur le plan légal, on sait que chaque marché public dont le montant dépasse 10 millions de francs comoriens doit être soumis à la procédure de l’appel d’offres. Or, l’attribution du marché de la construction de la fameuse digue a été faite de gré à gré. C’est donc le chef de l’État qui s’est autoproclamé héraut et héros de la lutte contre la corruption qui favorise les actes de corruption. C’est très touchant et dénote du mépris que le Président de la République a pour l’ensemble des Comores. À l’heure du bilan, tous ces méfaits lui seront rappelés sans haine, ni passion.
Ce cadre de Djoiezi crie tellement fort au téléphone quand il évoque l’absurdité de la situation qu’on est obligé d’éloigner l’appareil téléphonique de 50 centimètres de l’oreille, pour ne pas sortir avec le tympan fracassé par le déluge verbal: «C’est une honte, une honte absolue.
Que veut cet homme qui se moque ouvertement des gens, qui fait semblant d’aider la communauté, alors qu’en réalité, son seul souci est d’enrichir son allié politique Mohamed Ali Saïd, un Gouverneur qui a fait de Mohéli, des Mohéliens et des Mohéliennes sa propriété personnelle? Il est à se demander si le Président de la République n’est pas l’actionnaire majoritaire de l’entreprise du Gouverneur indélicat et sans manières qui tue et déshonore Mohéli et ses habitants. Si on ne canalise pas la colère des gens, sa digue des enfers pourrait être vandalisée par ceux qui considèrent que le Président suscite la haine des autres Mohéliens et Comoriens sur Djoiezi, alors que dans notre ville, il ne réalise que des châteaux de sable pour gamins jouant à la plage. Quand l’absurdité atteint un tel niveau, il faut que les gens soient courageux pour aller lui dire d’arrêter de se moquer de gens qui ne lui ont pas demandé ce genre de mauvais services. C’est quoi, ça? Pourquoi ne nous laisse-t-il pas en paix. Ça ne lui suffit pas d’avoir construit un dispensaire à Djoiezi, qui a été fermé le jour de son inauguration, parce qu’il n’y a ni personnel, ni matériel? Mohéli parlera un jour, et ça ne sera pas bon pour ceux qui tirent sur les plumes de la poule par l’empêcher d’avancer». Ouf, ouf, ouf!
On nage dans la confusion parce qu’à ce jour, le tout-Mohéli crie sa frustration contre Djoiezi, accusée d’être la seule ville de Mohéli à bénéficier des projets du Président. Or, ces projets n’ont pas de consistance et relèvent de la supercherie. C’est d’une bêtise... Dans les autres villes et villages de Mohéli, personne ne veut savoir si les projets réalisés par le Président à Djoiezi sont viables ou pas. Pour eux, tout va à Djoiezi et rien ailleurs. La haine que suscite l’entêtement du chef de l’État est telle qu’on songe à lui dire qu’à Djoiezi personne ne veut être corrompu par la distribution de sachets en plastique pour faire les courses, des sachets qu’on achète en Tanzanie pour 0,01 shilling, et qu’un de canettes de boisson insipide et imbuvable distribuées à certains ne fait pas un bon Président.
Sur le plan légal, on sait que chaque marché public dont le montant dépasse 10 millions de francs comoriens doit être soumis à la procédure de l’appel d’offres. Or, l’attribution du marché de la construction de la fameuse digue a été faite de gré à gré. C’est donc le chef de l’État qui s’est autoproclamé héraut et héros de la lutte contre la corruption qui favorise les actes de corruption. C’est très touchant et dénote du mépris que le Président de la République a pour l’ensemble des Comores. À l’heure du bilan, tous ces méfaits lui seront rappelés sans haine, ni passion.
Par ARM
www.lemohelien.com – Lundi 25 novembre 2013.