Votre Altesse Cheikh Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, Emir de l’Etat du Koweït et Très Cher Frère, Mesdames et Messieurs les Chefs d’Et...
Votre Altesse Cheikh Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, Emir de l’Etat du Koweït et Très Cher Frère,
Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et Chefs de Délégation,
Madame La Présidente de la Commission de l’Union africaine,
Monsieur le Secrétaire Général de la Ligue des Etats Arabes,
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,
C’est pour ma délégation et pour moi, une grande joie et
une immense satisfaction de nous retrouver au Koweït, beau pays aux
couleurs de la générosité et du développement maîtrisé, à l’occasion de
la tenue du troisième Sommet Afro-Arabe.
Ce pays, bien enraciné dans sa culture et ses
traditions et ouvert sur le monde, est un lieu idéal pour débattre du
partenariat pour le développement et l’investissement entre l’Afrique et
le monde Arabe.
Je remercie les autorités koweitiennes pour l’accueil
chaleureux, l’hospitalité fraternelle et pour les très bonnes
dispositions prises pour faire de ce Sommet un évènement historique.
J’exprime ma reconnaissance au peuple frère et ami du
Koweït pour les relations d’amitié profonde et sincère qu’il entretient
depuis de nombreuses années avec le peuple comorien. Je le prie
d’accepter les salutations fraternelles et l’estime de l’Union des
Comores.
Monsieur le Président,
Je vous félicite pour la noble tache qui vous est
confiée et je vous exprime toute la disponibilité de ma délégation pour
vous accompagner et vous soutenir dans la conduite de nos travaux.
Mesdames et Messieurs,
Ce sommet sera passionnant et utile. Il se tient à un
moment de grandes mutations, à une période de grands bouleversements et à
un temps d’inquiétudes profondes et de grandes interrogations sur
l’avenir de tous les continents.
En effet, le monde change sous nos yeux. Les réalités d’hier ne sont plus les vérités d’aujourd’hui.
Il nous revient alors, ensemble, de définir des
nouvelles règles, car un sursaut international et une mutualisation des
efforts s’imposent.
En effet, plus que jamais, tous les pays doivent être
complémentaires et solidaires contre la précarité et la misère, qui
sévissent dans certains de nos pays mais aussi contre la violence, le
terrorisme, la piraterie et les trafics de tout genre qui sont un mal
pour tous.
La faim affecte le continent africain alors que nos pays sont fertiles.
La plupart de nos pays connaissent des problèmes
énergétiques immenses alors que nous avons des potentialités énormes en
matière d’énergies renouvelables et disposons de ressources naturelles
abondantes.
Les guerres fratricides, la piraterie, les drames en mer
constituent une menace sérieuse pour la stabilité et la sécurité de nos
pays et de nos économies, sans parler de la pauvreté et des effets des
changements climatiques qui représentent également des questions de
survie urgentes à traiter, dans l’amitié et la solidarité.
Ainsi, si hier, le dialogue Afro-Arabe était une
nécessité, il est, désormais, une exigence. Les liens qui nous unissent,
les intérêts communs à sauvegarder, les nombreux défis à relever
ensemble, ne peuvent que nous rassembler pour un partenariat dynamique
et pérenne.
Alors, comment agir ? Les différentes formes de
coopération retenues par le Plan d’action 2011-2016 auraient pu
renforcer nos liens, redonner espoir à nos populations, nous unir pour
faire face au reste du monde.
La résolution adoptée lors du deuxième Sommet, en
octobre 2010 à Syrte, en Libye, relevait d’une très bonne intention.
Elle a réaffirmé la détermination à mettre en œuvre la stratégie de
partenariat en vue d’assister les pays les moins avancés, à accélérer
leur développement pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le
Développement.
Malheureusement, nous avons perdu beaucoup de temps. Il
nous faut alors reprendre, au plus vite, le fil de notre dialogue commun
pour faire converger nos efforts en vue de relever les multiples défis
auxquels nous, pays d’Afrique et du Monde arabe faisons face.
Pour certains d’entre nous, comme mon pays, l’Union des
Comores, nous nous battons contre les méfaits de l’insularité et de
l’enclavement.
Notre volonté d’offrir des infrastructures de base à la
hauteur des besoins de nos populations se concrétise trop lentement
malgré notre disponibilité et notre volonté politique, car les obstacles
sont nombreux et les ressources insuffisantes.
On aurait alors franchi un pas important et
encourageant, pour une réelle sécurité humaine, en assistant les pays
les moins avancés, en aidant les pays les plus fragiles à accélérer leur
développement, en soutenant leurs efforts par un plan spécifique
d’investissements dans les secteurs vitaux prioritaires.
Nous devons faire renaître l’espoir dans nos pays,
redonner confiance à nos populations en redynamisant les échanges
culturels pour mieux comprendre l’âme de nos peuples.
La formation, l’échange d’étudiants dans nos différentes
institutions académiques, les voyages d’études, les rencontres entre
hommes d’affaires, hommes de culture et de science font partie de ces
activités qui doivent être formalisées dans le cadre de cette solidarité
agissante.
Monsieur le Président,
Honorable assistance,
Le monde nous rappelle, dans son évolution, que chaque
pays, individuellement est fragile, qu’aucun ne peut à lui seul contenir
l’effervescence du temps et le délitement du tissu social.
Nos pays d’Afrique et du monde arabe sont ceux qui,
aujourd’hui, ont à relever le plus de défis pour répondre aux
aspirations légitimes de leurs peuples à de meilleures conditions de
vie.
Notre devoir, en tant que dirigeants, est de ne pas
décevoir ces espoirs et de nous mobiliser pour que la solidarité et la
coopération entre nos pays soit à la hauteur des défis à relever.
Nous pouvons le faire, par une volonté politique ferme et soutenue.
Monsieur le Président,
Honorable assistance,
Mon pays, l’Union des Comores, pays arabe et africain, nourrit de grands espoirs quant à la solidarité afro-arabe.
C’est cette solidarité qui lui avait permis, il y a
plus d’une décennie, de sortir de l’engrenage de l’instabilité qui, de
longues années durant, avait mis à rude épreuve son unité et sa cohésion
sociale.
C’est cette même solidarité qui nous fonde aujourd’hui, à envisager l’avenir avec optimisme, malgré les multiples contraintes.
C’est l’occasion pour moi, de vous remercier tous et, à
travers vous, les peuples frères que vous représentez et de vous
appeler, solennellement, à affermir et diversifier les liens de
coopération que vos pays entretiennent avec le mien.
Dans ce cadre, j’attire l’attention sur l’urgence de
parfaire la mise en place du Mécanisme arabe de redressement de
l’économie comorienne, notamment par la mobilisation effective des
ressources du Fonds de Développement et d’Investissement en Union des
Comores et le démarrage de ses activités.
Vive la coopération Afro-arabe !
Vive la coopération internationale !
Je vous remercie.